SM le Roi : Les mandats parlementaire et communal, clef de voûte de la pratique politique participative

SM le Roi : Les mandats parlementaire et communal, clef de voûte de la pratique politique participative

vendredi, 11 octobre, 2013 à 16:47

Rabat – Les mandats parlementaire et communal, sont la clef de voûte de la pratique politique participative, que se sont choisie les Marocains, et qui serait inachevée en l’absence de ses deux composantes, a affirmé SM le Roi.

Dans un discours devant les deux chambres du Parlement, à l’occasion de l’ouverture, vendredi, de la première session de la 3ème année législative de la 9ème législature, le Souverain a expliqué que “l’importance de ces deux mandats ne réside pas seulement dans la bonne gestion des affaires publiques ( ), mais tient aussi à la volonté de servir les intérêts supérieurs de la nation et de défendre ses justes causes, notamment et au premier chef, celle de l’intégrité territoriale de notre pays”.

SM le Roi a à cet égard rappelé que l’évolution du processus institutionnel au Maroc est en perpétuel renouvellement, tirant parti des accumulations positives de la pratique représentative, aux niveaux national et local, qui sont d’ailleurs complémentaires l’un de l’autre.

S’agissant du mandat parlementaire, le Souverain a appelé les représentants de la Nation, à prendre conscience que leur fonction est une représentation de la nation, une mission nationale majeure, et non pas une rente politique.

Il s’agit de “mesurer l’ampleur de cette charge considérable qui exige dévouement et abnégation, ainsi qu’un patriotisme sincère et un sens élevé du devoir dans l’accomplissement de vos responsabilités”, a souligné le Souverain.

SM le Roi a, de même, invité les parlementaires, à faire preuve d’un esprit consensuel national, et à s’astreindre, lors de l’élaboration et de l’adoption des lois organiques, “à une démarche participative la plus large possible, à l’instar de celle ayant caractérisé l’adoption de la Constitution”.

Le Souverain a, par ailleurs, souligné la nécessité d’un dialogue constructif et d’une coopération étroite et équilibrée entre le parlement et le gouvernement, dans le respect du principe de la séparation des pouvoirs.

“Il s’agit de garantir une pratique politique saine, fondée sur l’efficacité, la cohérence et la stabilité institutionnelle, et non de transformer l’enceinte du parlement en arène de lutte politicienne”, a fait valoir le Souverain.

SM le Roi a mis l’accent sur l’importance du mandat communal, local ou régional dans la réalité politique nationale, en ce sens qu’il est lié au vécu quotidien des citoyens qui choisissent les personnes et les partis qui sont appelés à gérer leurs affaires quotidiennes.

Rappelant que les Conseils communaux ont la charge d’assurer la gestion des services de base dont le citoyen a besoin chaque jour, SM le Roi a indiqué que les élus communaux sont responsables de ces services publics, au sein de leurs circonscriptions respectives et devant les électeurs qui ont voté pour eux.

Mettant en avant la noblesse et la portée de cette mission, qui “exige loyauté et intégrité, ainsi qu’un sens élevé des responsabilités ( )”, le Souverain a toutefois relevé que d’amples variations existent entre les niveaux de gestion des affaires locales et régionales.

Après avoir souligné que certaines collectivités territoriales pâtissent d’une gestion défectueuse de la part des instances élues, SM le Roi a notamment évoqué l’exemple de la capitale économique du Royaume.

“C’est à cette ville, en effet, que j’ai réservé ma première visite en 1999, dès mon accession au Trône de mes glorieux ancêtres, et c’est précisément de Casablanca que j’ai lancé le nouveau concept d’autorité”, a rappelé le Souverain, soulignant que “compte tenu de la place privilégiée qu’occupe Casablanca en tant que locomotive de développement économique, il y a une forte volonté d’en faire un pôle financier international”.

Il s’agit là, a dit le Souverain, d’un projet dont la concrétisation exige des infrastructures et des services de base, la consolidation des règles de bonne gouvernance, la mise en place d’un cadre juridique approprié, la formation de ressources humaines hautement qualifiées et l’adoption de techniques et de méthodes de gestion modernes, soit des atouts dont ne dispose pas cette grande métropole.

S’interrogeant “pourquoi cette ville, qui compte parmi les plus riches du Maroc, ne connaît-elle pas concrètement l’essor auquel aspirent les Casablancaises et les Casablancais”, le Souverain a estimé que Casablanca est la ville des disparités sociales les plus criantes, où se côtoient les catégories riches et les classes pauvres, qui est en même temps un centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d’autres maux.

Pour SM le Roi, outre la faible efficacité des interventions de certains services provinciaux et régionaux des différents départements ministériels, le mode de gestion adopté par certains Conseils élus qui se sont succédé à la gestion de la ville, et les antagonismes stériles entre leurs composantes respectives, ainsi que la multiplicité des fonctions assumées par les membres de ces Conseils et le cumul des responsabilités, sont notamment les causes de cette situation.

“En un mot, le problème dont souffre la capitale économique tient essentiellement à un déficit de gouvernance”, a affirmé le Souverain, citant à cet égard les problèmes enregistrés dans les domaines de l’assainissement, où les réalisations restent limitées, en tout cas bien en-deçà des besoins de la population, en comparaison avec ce qui a été réalisé à Rabat, Fès, Marrakech et d’autres villes encore.

Ainsi, face aux dysfonctionnements que connaissent de nombreuses villes, grandes et moyennes, et bon nombre de centres ruraux, le Souverain a attiré l’attention des partis politiques sur “la nécessité d’oeuvrer pour l’émergence de compétences et d’élites régionales nouvelles, qui soient aptes à prendre en main les affaires publiques locales, surtout au vu des larges attributions que confère la Constitution aux collectivités territoriales, et compte tenu des perspectives qu’ouvre la régionalisation avancée, et des défis qu’elle induit”.

SM le Roi a également engagé le gouvernement et le parlement à traduire dans les faits les dispositions relatives à la Région et aux autres collectivités territoriales, et à adopter les textes juridiques y afférents, précisant que parallèlement, “il appartient au gouvernement d’activer l’adoption de la charte de déconcentration administrative, d’autant plus que cette initiative relève de sa compétence, et qu’elle ne tient qu’à sa volonté propre”.

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