Le modèle chinois émerge comme une source d’inspiration pour les pays en développement (Expert chinois)

Le modèle chinois émerge comme une source d’inspiration pour les pays en développement (Expert chinois)

mardi, 10 décembre, 2019 à 18:50

Rabat  – Les pays en développement sont appelés à s’inspirer du modèle chinois pour promouvoir leur développement et créer un climat d’affaire attractif, a souligné mardi à Rabat le vice-doyen de l’École de langues étrangères à l’université chinoise du commerce international et de l’économie, Ding Long.

S’exprimant lors de la troisième séance de la 46ème session de l’Académie du Royaume du Maroc, placée sous le thème “l’Asie comme horizon de pensée”, M. Long a mis en évidence les avancées économiques notables de la Chine, devenue actuellement la 2ème plus grande puissance économique au monde, le premier exportateur et le deuxième importateur au monde.

Selon le vice-doyen, l’ouverture du marché chinois aux investisseurs étrangers a été une occasion unique pour permettre à l’Empire du milieu de prendre son élan vers le marché international s’engageant ainsi dans de nombreux partenariats et accords de libre-échange. “Une ouverture véritable passe obligatoirement par un climat économique favorable, une stabilité politique et une mise en place d’infrastructures adéquates”, a-t-il dit, soulignant que certains pays d’Afrique ne parviennent toujours pas à atteindre un tel stade de développement et leur croissance se voit biaisé par certaines limites.

Par ailleurs, la Chine a œuvré en vue de perpétuer son élan de développement, en facilitant les procédures de création d’entreprises et en intégrant les grandes organisations économiques internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

“L’expérience chinoise présente cependant certaines limites, notamment la dégradation de l’environnement écologique, la pollution des mers et des airs, le fossé grandissant entre les zones côtières et le centre du pays, le ralentissement économique depuis près de deux ans”, a-t-il toutefois fait observer.

Le président de l’Initiative méditerranéenne pour le développement, le Tunisien Ghazi Ben Ahmed, a de son côté focalisé son intervention sur “la route de la soie numérique: une opportunité pour l’Afrique”, a estimé qu’il serait opportun pour les pays à revenu intermédiaire comme le Maroc et la Tunisie de se tourner aussi vers l’Asie, et plus particulièrement la Chine.

“Faire de la Chine un partenaire stratégique permettra au Maroc et à la Tunisie d’étoffer son offre vers l’Europe et de développer une stratégie concrète vers l’Afrique”, a argué M. Ben Ahmed, expliquant que le Royaume a développé ces dernières années une stratégie africaine.

Il a en outre évoqué le 13ème sommet des dirigeants du G20, tenu le 30 novembre à Buenos Aires, où le président chinois Xi Jinping a affirmé que le Groupe devrait adhérer aux principes de coopération ouverte, d’esprit de partenariat, d’innovation et de bénéfice mutuel pour une meilleure compréhension de l’orientation générale de l’économie mondiale.

Pour sa part, le professeur des relations internationales à l’Université Abdelmalek Essaadi de Tanger, Rachid El Houdaigui, a indiqué que depuis 2012, la notion d’Asie Pacifique semble laisser la place à une nouvelle notion de zone “indo-pacifique”, laquelle renvoie à un espace géopolitique allant des côtes est-africaines jusqu’à la façade occidentale des Amériques, un ensemble qui constitue une priorité stratégique de la politique étrangère de plusieurs régions du monde.

Cette dynamique, a t-il relevé, ne fait que confirmer la naissance d’un ensemble géostratégique aux dimensions mondiales sur fond de rivalité sino-américaine.

Le chercheur associé résident à la Fondation pour la recherche stratégique, Marc Julienne, a pour sa part mis en exergue les atouts technologique et militaire indéniable de la République populaire de Chine ainsi que la population jeune et dynamique de ce pays qui a atteint un niveau de développement et de modernité sans précédent basé principalement sur la croissance économique et technologique.

M. Julienne a exprimé à cet égard le souhait de voir le processus de modernisation impulsé par la Chine prendre une ampleur plus globale, prenant en compte les progrès de la société civile chinoise.

A travers cette 46-ème session, l’Académie du Royaume tente d’explorer les forces du changement qui façonnent l’Asie et de cerner les processus qui ont conduit ce continent vers des expériences de modernisation.

Le continent asiatique, riche par sa diversité et source d’inspiration regroupe en son sein un large éventail de systèmes de gouvernance, de mécanismes de développement économique, de traditions, de religions, de ressources, de langues, de cultures et de compositions démographiques. Il confirme aujourd’hui sa position d’acteur incontournable de la scène internationale avec trois pays ayant intégré le top 5 des puissances économiques à savoir la Chine, le Japon et l’Inde.

La première séquence de cette session qui se poursuit jusqu’au 10 décembre 2019 a comme thème principal la Chine, la deuxième séquence du 11 et 12 décembre sera consacrée à l’Inde, tandis que la troisième dédiée au Japon est prévue les 16 et 17 décembre.

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