Le public rbati à la découverte de la musique classique brésilienne

Rabat – Le pianiste brésilien João Elias Soares s’est produit, mardi, à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc à Rabat, dans le cadre d’un concert de musique classique brésilienne, à l’occasion de la célébration par l’ambassade du Brésil au Maroc de la Fête de la musique 2019.

Organisée par l’ambassade du Brésil au Maroc et la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, cette soirée a permis au public rbati, venu nombreux assister à ce spectacle, de découvrir d’autres facettes de la musique brésilienne, loin des rythmes connus du Samba et de la Bossa nova, et ce à travers des tubes joués avec une impressionnante dextérité des doigts de ce jeune pianiste carioca.

Au cours de cette veillée artistique, Soares a interprété d’une brillante virtuosité et d’une captivante sensibilité les compositeurs brésiliens Heitor Villa-Lobos, Alberto Nepomuceno, Claudio Santoro, Radamés Gnattali et Ernesto Nazareth, mais aussi des morceaux des fameux Franz Liszt, Sergei Rachmaninoff et Alexander Scriabin.

A cette occasion, l’ambassadeur du Brésil au Maroc, M. José Humberto de Brito Cruz, s’est dit satisfait de recevoir ce talentueux pianiste, venu pour faire vibrer le public marocain aux rythmes de différentes sonorités musicales.

« Nous sommes très satisfaits d’accueillir ce talentueux artiste venu pour faire connaître mieux au public marocain la musique classique brésilienne qui regorge d’éléments d’universalité mais aussi des spécificités et des saveurs de la musique et de la culture brésiliennes », a déclaré à la MAP l’ambassadeur brésilien à Rabat.

« Le Brésil ce n’est pas seulement le Samba et le football, nous voulons aussi faire connaître au public marocain la musique classique brésilienne qui est très développée et sophistiquée, ainsi que la diversité musicale et culturelle de notre grand pays », a ajouté M. Brito Cruz.

Le spectacle a atteint son paroxysme au moment de l’interprétation de morceaux, dont les rythmes ont rappelé à l’audience les origines africaines très présentes, en particulier, dans la musique brésilienne, et en général dans la culture de ce pays latino-américain, qui doit beaucoup à l’influence africaine.

A cet égard, le jeune pianiste a confirmé la touche africaine dans plusieurs partitions interprétées lors de son récital, tout en exprimant sa joie quand à cette opportunité offerte par l’ambassade de son pays.

« Il existe des liens étroits entre la musique brésilienne et celle africaine, notamment dans les œuvres du compositeur Heitor Villa-Lobos qui s’inspirent de plusieurs types de danses africaines », a expliqué Soares.

« Je suis heureux de pouvoir partager avec ce merveilleux public, pour la deuxième fois au Royaume, cette expérience unique de musique classique et j’espère avoir pu gratifier les spectateurs présents de morceaux qui touchent leurs émotions », a-t-il ajouté.

Lors de sa première interprétation au Maroc, pendant le 13ème Concours International de Piano « Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem », en novembre 2018, João Elias Soares avait remporté le « Prix Brésil » (meilleur interprète d’un compositeur brésilien) ainsi que le prix de meilleur interprète d’un compositeur russe.

Ces prix s’ajoutent à plusieurs autres distinctions au niveau international, notamment le 16ème Concours national de piano Arnaldo Estrella (2010), le Prix de révélation du piano du 3ème Concours National des Jeunes Vedettes (2010), le Concours pour Jeunes Solistes de l’Orchestre Symphonique de l’Ecole de musique de l’UFRJ (2011), le 10ème Concours National de Villa-Lobos à Vitória (2013), le 5ème Concours des Jeunes Solistes de l’Orchestre Symphonique de Minas Gerais (2016), ainsi que la deuxième place au 3ème Sardoal Young Talent Award (Portugal / 2018).

João Elias a joué des récitals dans les principales salles de concert du Brésil. Ses deux concerts au Maroc s’ajoutent à ceux réalisés en Espagne, en Italie, en Pologne, au Portugal et en Serbie.