Vitoria: Projection du film documentaire “De Tindouf à Laâyoune, le chemin de la dignité”

Vitoria: Projection du film documentaire “De Tindouf à Laâyoune, le chemin de la dignité”

vendredi, 22 novembre, 2019 à 16:29

Vitoria Gasteiz – Le film documentaire “De Tindouf à Laâyoune, le chemin de la dignité” a été projeté, jeudi soir au centre culturel “Florida” à Vitoria Gasteiz, en présence d’un parterre de responsables du Pays Basque, universitaires, défenseurs des droits de l’homme et de représentants de la société civile espagnols.

Ce documentaire inédit, réalisé par la chaine Médi 1 TV, a plongé le public espagnol dans le calvaire vécu par la population des camps de Tindouf, sur le territoire algérien. Des populations livrées à elles-mêmes dans des conditions dégradantes qui renseignent sur la répression systématique érigée en mode de gouvernance par le polisario mais aussi sur le détournement par les séparatistes des aides humanitaires destinées aux populations séquestrées et leur exploitation à des fins qui n’ont rien à voir avec les objectifs déclarés.

Cette production audiovisuelle d’une heure et 10 minutes, présentée par la journaliste espagnole, Patricia Madjidi Juez, et le président de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme, Ramdan Masoud, a embarqué l’assistance dans un voyage en deux temps: cinq jours à Tindouf et cinq autres à Laâyoune.

Entre les deux destinations, la journaliste Patricia Madjidi Juez, qui n’avait jamais auparavant traité la question du Sahara ou effectué de reportage au Maroc, tente de démêler le vrai du faux en allant à la rencontre d’habitants, de chioukhs (notables des tribus sahraouies), de réfugiés, de responsables et de volontaires.

Au premier plan de ce reportage, riche en émotions et en surprises, le public se rapproche davantage de la tristesse, la misère et le calvaire endurés par les populations des camps de Tindouf, totalement coupés du reste du monde.

Structures sanitaires dans un piteux état sans moyens ni médicaments, habitants profondément humiliés et écrasés, détournement éhonté des aides financières et revente des biens et denrées alimentaires dans les pays voisins par les chefs du polisario, qui gèrent les camps de Tindouf en main de fer comme leur propriété, sont les principaux faits révélateurs de ce documentaire.

“Je suis victime du conflit du Sahara (…) Les aides que nous envoie l’Espagne, ils les vendent (…) Je suis conscient qu’ils viendront me chercher, que peut être ils vont purement et simplement me tuer”, ce sont les mots poignants de Mahfoud Mohamed Mahmoud, un jeune sahraoui qui, à visage découvert, décidé de braver la peur et l’intimidation pour livrer son témoignage sur les exactions commises par le polisario.

Le film montre ensuite les provinces du Sud du Maroc où le quotidien est tout autre. Dans la ville de Laayoune par exemple l’on observe un développement fulgurant dans différents secteurs.

La journaliste se dit agréablement surprise par le cours de “la vie normale que mènent les habitants” et “la liberté” qui y règne. Elle rencontre les représentants des autorités locales, visite les installations économiques, touristiques, administratives et hospitalières de la ville, et découvre des projets vitaux comme le dessalement d’eau de mer, la production des énergies renouvelables, ou encore l’implantation de techniques empêchant la pollution de la nappe phréatique.

Lors du débat ayant suivi la projection du documentaire, les intervenants ont salué cette initiative qui leur a permis de prendre connaissance des conditions de vie lamentables des sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf et la dynamique de développement que connaissent les provinces du Sud du Royaume.

Ils ont, à cet égard, déploré l’oppression exercée sur les populations parquées dans les camps et dénoncé les manoeuvres, les violations des droits humains et les dilapidations des aides humanitaires par le polisario.

Dans une déclaration à la MAP, Rosa Guerrero, conseillère à la mairie de Iruna de Oca (province d’Alava), a souligné qu’elle ne trouve pas les mots pour exprimer la peine, la tristesse et l’amertume qu’elle a ressenties en voyant la réalité de la situation des sahraouis séquestrés dans des conditions dégradantes et inhumaines dans les camps de Tindouf, et en prenant connaissance des détournements frauduleux des fonds humanitaires provenant en particulier d’institutions et de citoyens européens, dont les espagnols.

L’élue basque a déploré ces pratiques condamnables et exhorté la communauté internationale à assurer le contrôle et le suivi du sort des aides et fonds humanitaires destinés aux camps de Tindouf.

Elle a aussi exprimé son étonnement par rapport à la grande contradiction entre les conditions de vie extrêmement précaires dans les camps de Tindouf et la réalité des provinces du sud du Royaume, soulignant la nécessité de poursuivre les efforts pour le recensement des populations des camps, qui sont, selon elle, devenues un “fonds de commerce” entre les mains des chefs du polisario qu’ils exploitent pour garnir leurs comptes bancaires ouverts dans des pays européens.

“Je n’avais aucune idée sur les conditions de vie inhumaines des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, je suis profondément triste et choquée d’apprendre que les aides humanitaires internationales destinées aux populations sahraouies sont détournés par le polisario”, a lancé la journaliste et écrivaine espagnole, Maria Morales, dans une déclaration similaire.

“Pourquoi en 43 ans, les conditions de vie précaires et dégradantes des habitants des camps de Tindouf perdurent toujours?”, s’est-elle interrogée, appelant à renforcer le contrôle et le suivi des fonds et aides humanitaires destinés aux populations sahraouies et à lutter contre les violations des droits de l’homme, en particulier la liberté de circulation et d’expression, dans ces camps.

Pour sa part, Javier Martinez De San Vicente, membre du barreau de la province basque d’Alava, a souligné l’importance de ce documentaire, réalisé avec professionnalisme, qui a mis à nu les souffrances et le calvaire vécus par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, ainsi que les violations graves des droits de l’homme et les atrocités et les crimes commis à leur encontre.

L’avocat espagnol a aussi souligné l’impératif d’assurer le contrôle des aides et fonds humanitaires destinés aux populations vivant dans ces camps, afin d’empêcher les chefs du polisario de continuer à les détourner et les exploiter pour alimenter leurs comptes bancaires ouverts à l’étranger.

La projection du documentaire “De Tindouf à Laâyoune, le chemin de la dignité” s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités et de rencontres au cours desquelles une délégation de la société civile des provinces du Sud a tenu des réunions avec plusieurs responsables de la région autonome du Pays Basque, élus et représentants des autorités locales et régionales pour les éclairer sur la réalité de la vie intenable dans les camps de la honte et éveiller la conscience de l’opinion publique sur les dérives humanitaires et sécuritaire du polisario et de ses soutiens.

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