Canada: la perspective d’élections anticipées s’éloigne

Canada: la perspective d’élections anticipées s’éloigne

samedi, 26 septembre, 2020 à 15:32

-Par : Khadija Benhaddouch-

Montréal – Les Canadiens ne seront vraisemblablement pas appelés aux urnes pour des élections anticipées après un accord entre le gouvernement libéral et un parti d’opposition sur les congés de maladie payés.

«On a une entente avec le NPD (Nouveau Parti démocratique) sur un projet de loi qui va livrer l’aide dont les gens ont besoin», a écrit vendredi le lieutenant québécois du Premier ministre Justin Trudeau, Pablo Rodriguez écrit sur Twitter.

La prorogation du parlement par M. Trudeau en août dernier a donné lieu à de nombreuses spéculations sur la tenue d’élections fédérales cet automne, si le gouvernement échoue dans le vote de confiance au parlement, un test clé pour savoir si un gouvernement en exercice a la «confiance» de la majorité pour continuer à gouverner.

« Si le projet de loi (auquel des amendements du NPD doivent être inclus lundi) reflète ce qu’on a discuté( …), on va appuyer le projet de loi, et puis oui, on va appuyer le discours du Trône », a déclaré le chef du NPD, Jagmeet Singh.

Contrairement aux autres partis de l’opposition, le NPD, considéré comme la formation la plus susceptible d’appuyer le gouvernement libéral ne s’est pas encore prononcé sur son intention concernant le vote de confiance après la présentation du discours de Trône au sénat.

L’appui du parti démocrate au gouvernement lors ce vote prévu dans quelques jours était nécessaire pour éviter le déclenchement d’une campagne électorale alors que le pays fait face à une deuxième vague de coronavirus.

Et pour cause, le Parti conservateur du Canada (PCC) et principale formation d’opposition a déjà fait savoir qu’il voterait contre le discours du Trône.

«Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est lancer le Canada encore une fois dans les dépenses qui vont être payées par nos enfants et nos petits-enfants», a lancé le leader parlementaire du PCC, Gérard Deltell, avant de trancher «nous ne pouvons pas l’appuyer».

Le Bloc québécois (BQ) a pour sa part exigé que le gouvernement libéral accède à la demande des provinces d’accroître les dépenses de santé de 28 % dès l’an prochain.

Le chef du parti Yves-François Blanchet, en isolement à cause de la Covid-19, a donné au gouvernement un délai d’une semaine pour consentir les transferts en santé, sans condition, aux provinces et au Québec, «à défaut de quoi le Bloc Québécois votera contre le discours du Trône ».

Justin Trudeau s’est attiré d’ailleurs, les foudres des Premiers ministres des provinces et territoires à propos de ces transferts. Ils lui reprochent «l’absence d’engagement, dans le discours du Trône, à l’égard de leur priorité numéro un: convenir d’un partenariat durable pour le financement des soins de santé par l’entremise d’une augmentation substantielle du Transfert canadien en matière de santé (TCS)».

Les Premiers ministres réclament le transfert immédiat et sans condition de fonds dans le TCS afin de ramener de 22 % à 35 % la contribution annuelle du gouvernement fédéral en santé.

Le discours du Trône « ne respecte pas le champ de compétences des provinces en santé », selon le Premier ministre du Québec alors que son homologue de l’Ontario, Doug Ford, estime que «le gouvernement fédéral a manqué une occasion cruciale de s’engager à une augmentation désespérément nécessaire».

Dans son discours de trône lu par la gouverneure générale Julie Payette lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième session de la 43e législature, le gouvernement Trudeau a fait savoir que la priorité reste la lutte contre la pandémie et le soutien des Canadiens.

L’action gouvernementale s’articulera autour de «quatre piliers » portant sur la lutte contre la pandémie, le soutien de l’économie, la reconstruction d’un Canada « plus fort et plus résilient » et la consolidation des « valeurs canadiennes en faveur de la diversité et de l’inclusion».

L’exécutif s’est notamment engagé à prolonger la subvention salariale d’urgence du Canada jusqu’à l’été 2021, réformer le régime d’assurance-emploi et créer un million d’emplois en plus d’augmenter la pension de la sécurité de la vieillesse à 75 ans.

Les géants du web seront aussi dans la ligne de mire de l’exécutif libéral alors que la lutte contre les changements climatiques restera parmi les priorités en dépit de la résurgence du coronavirus.

Si les libéraux survivent au vote de confiance, ils seront toujours confrontés à des questions sur le scandale autour de l’attribution d’un contrat de 543 millions de dollars sans appel d’offre à l’organisme We Sharity.

En effet, la prorogation du Parlement a eu pour effet de geler les travaux des comités parlementaires qui enquêtaient sur cette affaire ayant éclaboussé le gouvernement cet été et a coûté son poste à l’ex-ministre des Finances Bill Morneau.

L’organisme, qui a des liens avec les familles Trudeau et Morneau, avait été choisi par l’exécutif libéral pour gérer un programme de bourses qui encourage le bénévolat étudiant en temps de pandémie. Le programme a été abandonné alors que l’organisme a mis fin à ses activités au Canada.

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