Covid-19 : baisse de 46,6 % du PIB tunisien au 2è trimestre 2020 (Etude)

Covid-19 : baisse de 46,6 % du PIB tunisien au 2è trimestre 2020 (Etude)

lundi, 25 mai, 2020 à 14:48

Tunis – Le Produit Intérieur Brut (PIB) tunisien devrait baisser de 46,4% au 2e trimestre 2020 en raison de la crise engendrée par le Covid-19, selon l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ).

D’après une étude d’évaluation intitulée “l’impact de COVID-19 sur la Tunisie, économie, système agroalimentaire et ménages”, réalisée par l’institut, le secteur industriel sera le plus durement touché, la production à 52,7%, suivi par les services (-49,0%) et l’agriculture (-16,2%).

Elaborée en collaboration avec l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI). Le document précise que ces pertes élevées sont le résultat du confinement général de 6 semaines, imposé par les autorités tunisiennes pour contenir la pandémie du coronavirus.

Cette mesure de lutte et de prévention contre la pandémie coûte à l’économie tunisienne une perte en croissance estimée à 3,8%, pour la durée d’un mois et à 11,6 % pour une durée de 3 mois, estime l’étude de l’ITCEQ.

Elle explique qu’il s’agit de l’équivalent respectivement de 4 milliards et de 12,2 milliards de dinars (1 euro = 3,14 dinars, ainsi que de 430.000 emplois temporairement perdus.

Pour l’institut, le nombre des emplois temporairement perdus à cause de la crise est estimé à 143 000 emplois pour la durée d’un mois et 430.000 pour trois mois de confinement jusqu’à juin 2020.

Selon cette étude, le revenu des ménages tunisiens diminuera en moyenne, de 2,9% pour la durée d’un mois de la crise et de 8,6% pour trois mois.

“Des pertes absolues de revenus plus importantes sont observées pour les ménages des zones urbaines de la Tunisie alors que les impacts pour les ménages impliqués dans l’agriculture et d’autres composantes du système alimentaire, les effets ont été moins sévères, sauf pour les ménages dont les membres travaillent dans d’autres secteurs économiques”, constate l’étude.

Elle fait ressortir également que la plupart des dommages économiques dus au nouveau coronavirus ont touché les secteurs non agricoles en raison principalement de la baisse de la demande des consommateurs. L’agriculture s’est montrée le secteur le plus résilient face à cette crise, note la même étude, dont les auteurs recommandent, par ailleurs, la poursuite de la réouverture progressive de l’économie pour éviter la perte d’emplois permanents et l’augmentation du taux de pauvreté dans le pays.

“La réouverture de l’économie et le soutien gouvernemental connexe aux secteurs peuvent également offrir de nouvelles opportunités pour la transformation économique”, estiment les auteurs de cette étude.

Ils estiment toutefois que face à l’ampleur des effets du COVID-19, les mesures de confinement mises en place par le gouvernement tunisien dans le contexte d’une situation macroéconomique fragile et avec la baisse des recettes fiscales liée au blocage de l’activité, les autorités sont appelées à mobiliser des ressources.

Compte tenu de l’ampleur de la crise sanitaire et de ses effets économiques à l’échelle mondiale, tous les pays du monde devraient travailler ensemble pour rouvrir le commerce, le tourisme et aider ces pays, comme la Tunisie, qui ont besoin d’aide pour surmonter cette crise sans précédent, conclut l’étude.

La Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD) avait prévu, dernièrement, une croissance économique en Tunisie de -2,5% en 2020 avant de remonter à 2,5% en 2021.

Pour sa part, le chef du gouvernement tunisien Elyes Fakhfakh avait annoncé que son pays aura besoin de cinq milliards d’euros pour boucler son budget 2020.

“Le budget prévoyait déjà un financement externe de 8 milliards de dinars, soit un peu plus de 2,5 milliards d’euros, je pense que ce chiffre-là va au moins doubler”, a déclaré M. Fakhfakh dans un entretien télévisé à la chaîne internationale “France 24”.

“Nous sommes en train de voir toutes les pistes aussi bien au niveau international que national”, a-t-il ajouté. La loi de finances tablait initialement sur un budget de total de 47 milliards de dinars (15 milliards d’euros), dont quasiment un cinquième de ressources externes.

“Cela peut être pire, tout dépend de la reprise mondiale”, a souligné M. Fakhfakh.

Le FMI a lui annoncé début avril un prêt d’urgence de 745 millions de dollars (685 milliards d’euros), estimant que le PIB du pays pourrait connaître une contraction de 4,3% en 2020, la pire depuis 1956.

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