La Lettonie adopte l’Euro le 1er Janvier, d’autres pays préfèrent jouer les prolongations

La Lettonie adopte l’Euro le 1er Janvier, d’autres pays préfèrent jouer les prolongations

lundi, 30 décembre, 2013 à 11:36

-Par Abdellah AKDIM-

Varsovie – Des pays de l’Europe orientale et Centrale ne se pressent pas pour intégrer la zone euro et préfèrent attendre encore pour éviter une aggravation de la crise en raison d’une conjoncture difficile alors que la Lettonie est la deuxième république balte après l’Estonie, à franchir le pas en adoptant l’Euro le premier janvier prochain, laissant son voisin, la Lituanie attendre l’échéance 2015.

Les autres pays de l’Europe orientale et centrale, non encore membres de la zone euro, trainent les pieds et repoussent l’échéance en n’accomplissant pas les critères de Maastricht indispensables aux futurs candidats désireux d’adopter la monnaie européenne.

La Roumanie et la Bulgarie, deux membres de l’UE, exclues pour l’instant de l’espace Schengen, ne parviennent pas encore à accomplir les critères de Maastricht, en raison de la crise dans laquelle elles se débattent consécutive à la conjoncture internationale, aggravée par un faible taux de croissance économique et un chômage galopant.

Le Premier ministre roumain Victor Ponta a récemment prôné l’entrée dans la zone euro en 2018, l’année du centenaire de la création de la Roumanie alors qu’en Bulgarie, le gouvernement en place depuis mai se veut optimiste.

“Nous allons postuler pour la zone euro lorsque nous serons certains que l’économie a redémarré”, a déclaré à Sofia le ministre des finances Petar Tchobanov.

Même situation pour la Croatie, accueillie dans l’UE en juillet, mais qui demeure prudente quant à fixer une date d’adhésion à la zone euro.

“Etant donné notre dette élevée et une longue période nécessaire pour ramener notre déficit sous la barre de 3 pc du PIB, la Croatie ne pourra postuler pour la zone euro avant trois ou quatre ans”, a récemment déclaré le ministre croate des Finances, Slavko Linic.

S’agissant de la Pologne, les autorités monétaires repoussent sciemment cette intégration. Ce pays, de 38 millions d’habitants, un poids lourd économique de la région, connait une croissance économique solide et devait en principe respecter en 2015 tous les critères de Maastricht mais n’est pas pressé pour autant d’adopter la monnaie européenne.

Pour le polonais moyen, les prix des produits et des services ne cessent d’augmenter mais qu’adviendra-t-il de son pouvoir d’achat, si le gouvernement venait à rejoindre la zone Euro?, s’interroge-t-on à Varsovie. Le scénario de la crise en Espagne, au Portugal voire celle qui secoue la Grèce fait craindre le pire pour les Polonais. Un avis qui a trouvé l’écho auprès du nouveau ministre des finances Mateusz Szczurek. Ce dernier a annoncé récemment que le gouvernement ne va pas se précipiter pour rejoindre la zone euro, ajoutant que “les bénéfices apportés par la zone euro se sont avérés être une fiction”.

Le parti la Plate-forme civique au pouvoir en Pologne avait été un fervent défenseur de l’adoption de la monnaie unique jusqu’à ce que la crise financière mette à genoux plusieurs pays membres de la zone euro. Le premier ministre Donald Tusk avait annoncé plus tôt cette année que l’échéance pour rejoindre la zone euro sera retardée jusqu’aux prochaines élections générales de 2015. Les propos de Szczurek, un économiste convaincu, laissent présager que l’intégration de la zone Euro par la Pologne est remise à plus tard, vraisemblablement après 2016.

“Mon opinion est que c’est beaucoup moins important d’entrer dans la zone euro qu’il n’y paraissait avant la crise”, a-t-il dit dans une récente déclaration à la radio.

La position polonaise donne à réfléchir à la république Tchèque et à la Hongrie qui temporisent leur adhésion à la zone Euro. La république Tchèque, pays qui émerge difficilement d’une longue récession ne veut pas fixer de date pour cette adhésion estimant toutefois que cela n’interviendrait pas avant 2019.

Une démarche que la Hongrie semble adopter aussi quoique la situation de ce pays ressemble à celle de la Bulgarie concernant le respect des critères de Maastricht. Ceux-ci s’articulent autour d’un déficit public inférieur à 3 pc du PIB, une dette publique ne dépassant pas 60 pc du PIB, une inflation maîtrisée, une indépendance de la banque centrale du pays et une et d’une monnaie nationale stable pendant au moins deux ans au sein du MCE II (mécanisme du change européen).

L’expérience de la Slovénie et de l’Estonie, deux pays qui ont rejoint la zone euro et qui ont vu leur déficit s’aggraver et leur PIB diminuer, incitent les futurs candidats à ne pas se presser et à attendre une meilleure conjoncture pour adhérer à la zone euro.

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