A New Delhi, la nature reprend son souffle…l’Homme aussi

A New Delhi, la nature reprend son souffle…l’Homme aussi

lundi, 6 avril, 2020 à 12:23

-Par Driss Hachimi Alaoui-

New Delhi – Un ciel bleu clair meuble une scène rarement observée à New Delhi, offrant un décor qui contraste radicalement avec l’obscurité générée par le smog qui enveloppe habituellement la capitale indienne toute l’année ou presque.

Si le confinement décrété par le gouvernement pour freiner la propagation du Covid-19 a quasiment paralysé la cinquième économie du monde, il n’en demeure pas moins que son effet sur Dame nature est pour le moins surprenant.

De toute évidence, ce n’est pas le moyen le plus idéal pour réduire la pollution de l’air, mais cela donne tant d’espoir qu’un environnement sain s’avère chose réalisable si seulement la volonté d’y parvenir ne faisait pas défaut.

Sur la toile, le ciel bleu azur est devenu un sujet d’actualité chez les Delhiites qui conversent de la dernière fois où ils avaient vu un tel spectacle. D’aucuns ne se souviennent d’un si beau ciel à Delhi que dans les années 1980.

L’impact du confinement sur la nature est clairement visible, à tel point que la rivière Yamuna qui sillonne la mégapole indienne, coule désormais à pleins bords avec des eaux étonnamment limpides à cette période de l’année.

“Nous profitons d’une vue époustouflante sur Yamuna après la fin d’une situation, le moins que l’on puisse dire, insupportable à cause des odeurs nauséabondes qui s’amoncelaient tout au long de la rivière, les oiseaux migrateurs sont également de retour en masse”, s’est réjoui Jugal Kishore Shrotriya, membre de la campagne “River Connect Campaign” qui a pour but de mobiliser les habitants pour maintenir la rivière propre.

“En raison du confinement, les unités industrielles d’Haryana et de Delhi ont cessé de jeter leurs déchets dans la rivière. Les malheurs des industriels font le bonheur de l’écosystème”, a-t-il commenté sur son compte Facebook.

“Parfois, ne rien faire contribue beaucoup à la guérison de la nature”, écrit un autre internaute.

Les autres villes indiennes ne sont pas en reste. Les habitants de Jalandhar (nord) ont été stupéfaits de pouvoir contempler à l’œil nu le massif montagneux de Dhauladhar qui fait partie de la chaîne himalayenne. Partageant les photos de la “première vue” de Jalandhar, loin de plus de 100 km, les habitants énumèrent les vertus du confinement, notamment l’amélioration de la qualité de l’air.

“Je n’ai jamais vu les montagnes Dhauladhdar depuis le toit de ma maison. Je n’ai jamais imaginé que cela serait possible un jour. La dernière fois que j’ai vu cette magnifique création de la nature depuis ma maison remonte à plus de 25 ans”, se remémore un autre internaute.

Le confinement a des bons côtés. Au Kerala (sud), les animaux se sont imposés comme les nouveaux maîtres des espaces urbaines à l’image de cette civette de Malabar, un mammifère que l’on croyait disparu depuis plus de 40 ans.

L’incroyable vidéo de cette espèce carnivore qui se balade sereinement dans la rue est devenue virale sur la toile avec des appels à redonner à la nature tout le respect qu’elle se doit.

La chute drastique des polluants signale un changement radical pour l’Inde qui compte 21 des 30 villes les plus polluées au monde, selon le rapport mondial sur la qualité de l’air 2019 d’IQAir AirVisual.

A New Delhi, les données du gouvernement montrent que la concentration moyenne de particules fines PM2,5 a considérablement baissé, passant de 150 microgrammes (µg) par mètre cube début mars à 20 µg le 27 mars, et ce après la mise en oeuvre du confinement. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser une concentration de 25 µg en moyenne journalière.

En novembre dernier, des milliers d’Indiens sont descendus dans les rues de la capitale pour protester contre les niveaux de pollution alarmants, après que la ville ait été recouverte d’une brume jaune foncée pendant plusieurs jours.

La pollution atmosphérique avait atteint des niveaux alarmants, obligeant le gouvernement à fermer les écoles et à détourner les vols aériens vers d’autres aéroports en raison du manque de visibilité sur les tarmacs.

En 2017, la pollution de l’air a causé 1,2 million de décès prématurés dans le pays, selon l’estimation d’une étude parue dans la revue scientifique The Lancet.

En tout état de cause, la baisse des activités industrielles est à l’origine de moult effets salutaires, celui de prendre conscience de l’ampleur de la crise écologique à laquelle le monde fait face n’en est pas des moindres.

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