La sécheresse et la pénurie d’eau, des conséquences des aléas climatiques qui frappent de plein fouet le Chili

La sécheresse et la pénurie d’eau, des conséquences des aléas climatiques qui frappent de plein fouet le Chili

jeudi, 13 février, 2020 à 12:21

Par Brahim Salaheddine AMHIL.

Santiago – Alors que janvier dernier a été classé le premier mois de l’année le plus chaud jamais enregistré, les effets des aléas climatiques continuent de frapper de plein fouet le Chili.

En janvier dernier, la température moyenne du globe a dépassé de 0,03° C celle de janvier 2016, qui était jusque-là le mois le plus chaud jamais enregistré, selon le service européen Copernicus sur le changement climatique, pour qui ce mois a été de 0,77 °C plus élevée que la moyenne pour un mois de janvier de la période de référence 1981-2010.

La plupart des zones à travers le monde ont connu des températures supérieures aux moyennes. En raison des émissions de gaz à effet de serre (GES), générées par les activités humaines, la planète a déjà gagné au moins +1 °C par rapport à l’ère préindustrielle, entraînant des impacts dévastateurs à travers le globe.

Selon les scientifiques, l’augmentation de la température mondiale a fait des ravages sur les glaciers sud-américains, qui, au cours des dernières décennies, ont beaucoup perdu de leur masse et de leur superficie. Selon plusieurs enquêtes, la fonte des glaces aurait fait chuter les glaciers des Andes de près d’un mètre par an depuis 2000.

Ce déclin rapide, qui menace l’approvisionnement en eau de la région, ne cesse de s’accentuer dans le sud des Andes.

Cependant, pour la population locale dans les Andes centrales du Chili et de l’Argentine, et en particulier au Pérou et en Bolivie, c’est un grave problème, car, selon les scientifiques, l’eau fondue des glaciers contribue à l’approvisionnement en eau et joue un rôle important, en particulier pendant les périodes de sécheresse.

En plus d’affecter la disponibilité de l’eau, les conséquences de cette fonte peuvent provoquer des inondations par un débordement violent d’un lac glaciaire.

Face à la grave sécheresse qui frappe le Chili, le président Sebastián Piñera a plaidé, mardi dernier à Santiago, pour l’unité nationale afin de faire face à cette situation qui dure depuis plusieurs années.

L’ensemble des Chiliens doivent faire face à cette situation dans “l’unité nationale, en tant que problème d’État et non celui d’un gouvernement”, a dit le président chilien dans une déclaration aux médias suite à la présentation d’un rapport sur la gestion de la crise hydrique établi par un groupe de travail multidisciplinaire.

Le rapport en question s’articule autour de trois axes majeurs, à savoir, “Bases de la politique de l’eau à long terme”, “Planification des infrastructures hydrauliques” et “Cadre institutionnel et juridique”.

Pour le président Sebastián Piñera, toute solution devra incessamment “garantir la sécurité de l’approvisionnement en eau pour tous”, “assurer la qualité de l’eau” et “moderniser et de manière très profonde, le cadre juridique et les institutions publiques dans le domaine de l’eau”.

Et de rappeler que plusieurs mesures ont déjà été prises pour lutter contre la sécheresse, dont la déclaration de la “situation d’urgence agricole” dans 119 communes du pays andin en plus de la désignation des régions de Coquimbo et Valparaíso en “situation de catastrophe naturelle”, outre le fait de décréter 134 communes “zones en pénurie d’eau”.

Le Chili, pays andin avec des frontières en Antarctique, souffre terriblement des effets de la sécheresse et des aléas du réchauffement de l’Océan Pacifique, conséquences fâcheuses du changement climatique.

En effet, la disponibilité en eau a diminué ces dernières années de 37% dans certaines régions du Chili, d’autant plus que les ressources en eau sont parmi les plus touchées par le changement climatique.

Au Chili, les secteurs les plus consommateurs d’eau sont l’agriculture (environ 77%), l’industrie (9,1%), les mines (7%) et l’eau potable et l’assainissement (5,9%).

Dans son classement, l’Institut de Ressources Mondiales (WRI) a placé le Chili à la 18e place parmi les pays soumis à un stress hydrique extrême.

Dans un pays où 76% de la surface est touchée par la sécheresse, la désertification et les sols dégradés, selon un rapport publié en 2018 par la Fondation du Chili, les experts pointent du doigt le réchauffement de l’océan Pacifique, comme principal facteur de cette “méga-sécheresse”, qui empêche le transit de fronts chargés de précipitations qui se déplacent du sud au nord en période hivernale.

En effet, cette sécheresse est la conséquence d’anomalies persistantes dans les schémas de circulation atmosphérique, dues aux changements de la température de la surface de l’Océan Pacifique.

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