Sommet de New York: les jeunes montent au front pour hâter l’action climatique

Sommet de New York: les jeunes montent au front pour hâter l’action climatique

lundi, 16 septembre, 2019 à 17:30

Par Omar ACHY

New York – Avant l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement pour le Sommet du climat le 23 septembre à New York, des jeunes des quatre coins du monde prendront auparavant les devants de la scène avec l’espoir de faire entendre leur voix et surtout faire traduire en actions concrètes la mobilisation planétaire d’une génération décidée à renverser la tendance du réchauffement de la planète.

A l’image de la militante suédoise Greta Thunberg, qui a lancé le mouvement international de grèves scolaires pour le climat, Fridays for Future, des étudiants et des lycéens de différents pays sont attendus en nombre dans la métropole new-yorkaise.

Ils se retrouvent dès vendredi pour d’abord battre à nouveau le pavé dans un énième rappel de l’urgence de la crise et de l’impératif pour les gouvernements de faire des choix pour renverser l’actuelle tendance alarmante, dont ils hériteront les conséquences à l’avenir.

Le lendemain samedi, c’est au siège de l’ONU qu’ils prendront place. Le “Sommet de la jeunesse” convié par le Secrétaire général de l’Organisation internationale, António Guterres, au même titre que celui des gouvernements et du milieu des affaires et de la société civile, se veut une plateforme pour “promouvoir leurs solutions et engager un dialogue avec les dirigeants sur l’enjeu climatique”.

“Le sommet comprendra une journée entière de programmes réunissant jeunes activistes, innovateurs, entrepreneurs, acteurs du changement engagés dans la lutte contre les changements climatiques au rythme et à l’échelle nécessaires pour relever ce défi. Il sera orienté vers l’action, intergénérationnel et inclusif, avec une représentation égale des jeunes leaders de tous les horizons”, selon l’ONU.

A travers le monde, les marches et les manifestations en faveur du climat, menées par les jeunes à travers les différents continents, reflétent combien cette génération est consciente de l’importance de focaliser l’attention sur une crise longtemps ignorée par leurs aînés: la transition vers des modes de vie hautement résilients et à faible teneur en carbon ne peut plus attendre.

A leurs yeux, ce sont principalement les gouvernements et les grandes entreprises qui portent la responsabilité dans le dérèglement climatique. D’où l’impératif de faire des choix au plus vite pour renverser cette tendance.

Aujourd’hui, l’enjeu est de limiter en effet la hausse du réchauffement climatique à un niveau largement inférieur à 2°C. Les pays doivent ainsi impérativement renforcer, selon les Nations Unies, leurs stratégies pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de l’Accord de Paris, et rehausser leurs ambitions pour lutter contre les changements climatiques.

Dans un message symbolique mais fort de sens, l’icône suédoise du combat de la jeunesse pour le climat est arrivé la semaine dernière à New York, au terme d’une traversée de 15 jours de l’Atlantique. Son voilier, le Malizia II, arborant le logo de l’action pour le climat, est neutre en émission de gaz à effet de serre. Autre message tout aussi symbolique, elle a été accueillie par une flottille de 17 voiliers qui symbolisent les 17 objectifs de développement durable fixés par l’ONU à l’horizon 2030.

Pour Great Thunberg, la crise climatique est la plus grande calamité à laquelle l’humanité n’ait jamais été confrontée.

«Nous devons agir ensemble, sinon il sera peut-être trop tard. N’attendons plus, agissons maintenant», a plaidé l’adolescente dont la passion pour le climat a commencé lorsqu’elle a suivi, à l’école à l’âge de 10 ans, un documentaire sur la pollution de l’océan par les plastiques.

Depuis, elle est hantée par cette question. Grâce à son militantisme, la Suédoise devient une égérie de la lutte contre le changement climatique, inspirant, à travers ses sit-in devant le Parlement de son pays, un mouvement international de marches et de manifestations de milliers de jeunes pour la même cause.

Il faut dire que malgré l’engagement pris lors de l’accord de Paris pour limiter le réchauffement à + 2° C par rapport à l’ère préindustrielle, les émissions de CO2 continuent de croître et placent la planète sur un réchauffement qui risque, d’après les scientifiques, de dépasser 3 ou 4 degrés en 2100.

Selon le SG de l’ONU, les changements climatiques se font ressentir partout dans le monde, avec des conséquences tout à fait réelles sur les vies des populations. “Ils perturbent les économies des pays, nous coûtent cher aujourd’hui et nous coûteront encore plus cher demain”, a-t-il mis en garde.

Alors que certains grands Etats parmi les plus importants pollueurs au monde, trainent le pas, les jeunes prennent clairement à bras le corps le combat contre le dérèglement climatique. Le Sommet de New York est sans aucun doute un forum idoine pour rappeler à la face du monde qu’ils ne comptent pas faire les frais de l’inaction. Leur avenir et celui de la planète est en jeu.

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