Vaccin contre la Covid-19, A quand la panacée ?

Vaccin contre la Covid-19, A quand la panacée ?

mardi, 19 janvier, 2021 à 11:30

-Par : Hamid AQERROUT –

Johannesburg – A quand l’arrivée du vaccin contre la covid-19ºpour nous délivrer d’une pandémie meurtrière ? C’est la question que se posent en ce moment les Sud-africains qui constatent avec amertume le grand retard et l’échec de leur gouvernement à se procurer cette panacée.

Alors que l’exécutif reconnait que le pays ne s’attend à recevoir les premières doses, dans le cadre du dispositif Covax, mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Alliance pour les vaccins (Gavi), qu’au cours du deuxième trimestre de cette année, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la lenteur et l’inaction des autorités sud-africaines pour obtenir rapidement le vaccin.

Un échec qui aura pour conséquence des milliers de pertes de vies humaines, des dizaines de milliers de nouvelles infections, une mise à rude épreuve du système de santé et des dommages économiques profonds et durables.

Ceci est d’autant plus vrai que le pays fait face actuellement à une deuxième vague de la pandémie avec la découverte d’une nouvelle variante de Covid-19, encore plus dangereuse et rapidement transmissible. En effet, l’Afrique du Sud est le pays le plus touché par le coronavirus sur le continent africain avec plus de 1.040.000 cas positifs et plus de 37.000 morts.

Le pays déplore également le décès de plus de 1600 enseignants, plus de 330 agents de police et 430 professionnels de la santé depuis la détection de la pandémie dans le pays en mars dernier, ce qui suscite de grandes inquiétudes pour la prochaine rentrée scolaire.

Force est de constater que dans les places publiques (cafés, restaurants…) et même dans les administrations, il y a une vague d’impatience croissante et parfois même une colère résultant du retard dans la vaccination contre la Covid-19. «Pourquoi faut-il tant de temps pour que l’Afrique du Sud obtienne le vaccin tant attendu?», «Le gouvernement a-t-il laissé tomber les citoyens ?», ce sont là autant de questions que se posent les citoyens lambda horrifiés par les chiffres alarmants des contaminations et des morts que leur livrent au quotidien les autorités.

Il ne fait donc aucun doute que la question devient de plus en plus une arme politique brûlante. Plusieurs ONG et groupes d’activistes, comme l’Initiative populaire C19, se sont lancés dans l’action, faisant allusion à la campagne louable et efficace de traitement du VIH.

C’est le cas aussi d’un Collectif de scientifiques et de chercheurs sud-africains qui a qualifié d’«échec impardonnable» l’incapacité du gouvernement sud-africain à se procurer rapidement un vaccin contre la pandémie mortelle du coronavirus.

Le collectif, qui compte neuf des personnalités les plus éminentes du secteur de la santé dans le pays dont la présidente du Conseil sud-africain de la recherche médicale, Glenda Gray, a appelé le président Cyril Ramaphosa, à sévir contre les responsables au sein de son gouvernement qui ont été derrière ce retard dans les procédures d’acquisition du vaccin. Ramaphosa devra prendre des mesures «contre les membres et les fonctionnaires de son Administration qui sont responsables de ce fiasco périlleux et entreprendre immédiatement les démarches nécessaires pour corriger la situation», a insisté le collectif.

D’aucuns estiment en effet que l’impatience, l’anxiété et l’insatisfaction sont compréhensibles, la pandémie Covid-19 ayant fait des ravages considérables en termes de maladies, de pertes de vies et de moyens de subsistance.

Devant ces critiques acerbes et les pressions de la communauté scientifique et de la société civile, le gouvernement sud-africain a dû lâcher du lest et accélérer les pourparlers avec les fabricants de vaccins pour en garantir l’approvisionnement le plus rapidement possible.

«Nous savions très tôt que le seul moyen de lutter contre la pandémie serait de parvenir à l’immunité collective grâce à la vaccination de la population», a reconnu le ministre de la Santé, Dr ZweliºMkhize, notant que le gouvernement est très conscient de l’urgence d’obtenir le vaccin et que des pourparlers bilatéraux sont en cours pour «voir comment nous pouvons l’obtenir plus rapidement, peut-être d’ici février».

Alors que d’aucuns estiment que les ravages économiques et sociaux causés par la pandémie du coronavirus ne pourront être vaincus que par le vaccin, certains croient que la disponibilité d’un vaccin Covid-19 ne sera pas une baguette magique pour délivrer le pays du fardeau de la crise sanitaire. Ils soutiennent qu’il ne faut pas nourrir de faux espoirs qui pourraient mettre en péril les précautions cruciales de prévention contre la Covid-19 qui seront encore indispensables pendant un certain temps.

Bien qu’ils admettent que le retard de l’Afrique du Sud à obtenir le vaccin est bien entendu profondément regrettable, en particulier pour les travailleurs de la santé, ils estiment toutefois que cela offre aux Sud-africains un court délai pour mieux évaluer encore les vaccins déployés sur le terrain dans les pays développés.

Comment ces vaccins totalement nouveaux se portent-ils sur le terrain? Se demandent les partisans de ce point de vue pour qui leur comportement chez des millions de receveurs peut ne pas toujours être identique à leur comportement chez les quelques milliers de volontaires dans l’environnement structuré de l’essai clinique.

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