ALECA : Au-delà du libre-échange, un accord de gouvernance économique

ALECA : Au-delà du libre-échange, un accord de gouvernance économique

mardi, 25 juin, 2013 à 17:43

Bruxelles – L’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) en négociation entre le Maroc et l’Union européenne (UE) est un accord de gouvernance économique qui va à coup sûr contribuer à l’amélioration de la capacité du Maroc à drainer les investissements, a affirmé l’Ambassadeur, Menouar Alem, chef de la mission du Royaume du Maroc auprès de l’UE.

“L’ALECA ira au-delà de la libéralisation des échanges commerciaux et de la suppression des droits de douanes applicables aux biens. C’est surtout un accord de gouvernance économique qui vise à assurer un climat des affaires plus prévisible et stable grâce à un rapprochement de la législation marocaine à l’acquis communautaire”, a indiqué M. Alem dans une interview à la MAP à l’occasion du 2ème round de négociations sur l’ALECA qui se tient à Bruxelles.

Son objectif dépasse la zone de libre-échange pour englober la bonne gouvernance économique, a souligné M. Alem, notant que les produits industriels ont été complètement libéralisés depuis le premier mars 2012 et que la libéralisation graduelle des produits agricoles a été entamée en juillet de la même année.

Il s’agit donc d’un accord qui vise à consolider davantage l’ouverture actuelle de l’économie nationale et à faciliter son intégration progressive dans le marché intérieur de l’UE, a-t-il expliqué, relevant que cette intégration économique passe notamment par la convergence réglementaire.

A cet égard, M. Alem a tenu à souligner que contrairement à d’autres pays qui partent de zéro, le Maroc est déjà très avancé dans le processus d’harmonisation de sa législation avec la réglementation de l’UE et que c’est pour cette raison qu’il est le premier pays du voisinage sud de la Méditerranée avec lequel l’UE a entamé les négociations sur une zone de libre-échange approfondie et complète.

En ce qui concerne la convergence réglementaire, l’objectif, a-t-il dit, est d’élargir le champ du processus de rapprochement à d’autres domaines, sachant que le Maroc a démarré ce processus en 2006 avec l’accord Open sky et entamé deux ans après, dans le cadre du Statut avancé, la transposition des directives européennes dans des secteurs qu’il considère prioritaires, notamment les marchés publics.

Et de souligner que l’objectif est également d’approfondir et de dynamiser les échanges commerciaux entre le Maroc et l’UE, d’où l’attachement du Maroc à intégrer les règles d’origine dans le futur accord de libre-échange complet et approfondi dans le but d’assurer une plus grande fluidité de ses exportations vers l’Europe et pallier aux blocages actuels liés à la rigidité des règles d’origine qui limitent l’accès de certains produits marocains au marché européen.

S’agissant du premier round de négociations sur l’ALECA qui s’est tenu fin avril dernier à Rabat, M. Alem a fait savoir que les négociateurs marocains et européens ont pu avoir, lors de cette réunion de cadrage, un échange de vues sur les secteurs dont le Maroc souhaite harmoniser, en premier et d’une manière graduelle, la législation avec l’acquis communautaire.

Plusieurs départements et organismes publics sont associés directement à ces négociations, a-t-il dit, car l’objectif final est de créer au Maroc un environnement économique et légal similaire à celui en Europe et un climat des affaires plus attractif à l’investissement.

M. Alem a précisé à ce propos que la convergence réglementaire est très importante pour stimuler les échanges économiques et favoriser les investissements entre le Maroc et l’UE car les entreprises sont plus enclines à investir et à développer des activités dans les pays qui adoptent les pratiques et normes du commerce international.

Ce processus de convergence réglementaire permettra aussi au Maroc de s’adapter avec des nouvelles règles et mesures mises en place dans un cadre multilatéral, renforçant ainsi son attractivité et ses relations économiques et commerciales avec ses divers partenaires dans les cinq continents.

Propos recueillis par Mohammed HAMIDDOUCHE.

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