Aziz Menane: Quand architecture efficiente et respect de l’environnement se conjuguent

Aziz Menane: Quand architecture efficiente et respect de l’environnement se conjuguent

samedi, 12 janvier, 2019 à 14:53

Par Soukaina BENMAHMOUD

Rabat – Concilier désir et vision du client, valorisation du capital culturel de la ville et de son référentiel, respect des valeurs environnementales et de la réglementation, ainsi qu’utilité et efficience des bâtiments: tel est le défi que s’efforce de relever, lors de tout projet qu’il entreprend, Aziz Menane, architecte marocain qui exerce ce métier depuis 1999.

“Je suis contre la notion du maître d’œuvre, je préfère celle d’architecte”, confie M. Menane dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la journée nationale de l’architecte célébrée le 14 janvier, expliquant que créer une œuvre ne devrait en aucun cas être le souci principal d’un architecte, l’aspect primordial étant de faire en sorte de bâtir une construction dans laquelle les usagers se sentent en confort, et qui puise sa valeur dans l’impact qu’elle a sur les citoyens et sur le territoire.

Né à Rabat, Aziz Menane a fait ses études primaires dans l’école publique, avant de rejoindre le lycée technique de Rabat où il a décroché, en 1988, son baccalauréat en architecture. Il s’est ensuite inscrit dans l’Ecole de formation des techniciens spécialisés à Casablanca d’où il est sorti, deux ans plus tard, avec un diplôme de technicien supérieur.

Après trois années de travail comme technicien dans des cabinets d’architecture à Rabat et à Casablanca, sa passion pour ce métier et son désir d’explorer de nouveaux horizons ont pris le dessus, l’emmenant en 1992 à Bruxelles où il a poursuivi ses études pour une durée de sept ans, dont cinq lui ont permis de décrocher un diplôme d’architecte et deux lui ont valu un diplôme en urbanisme à l’université libre de Bruxelles.

“Fier” de son parcours, le passionné d’architecture indique avoir ouvert son cabinet à Bruxelles où il a exercé durant deux ans, avant que l’appel du pays ne se manifeste par une rencontre hasardeuse, lors de ses vacances au Maroc avec son ancien employeur et professeur, qui l’avait auparavant encouragé à poursuivre ses études.

“J’ai eu droit à deux mois afin de faire mes bagages et rentrer au Maroc”, confie, sourire aux lèvres, M. Menane qui a travaillé pour le compte de son ancien professeur pendant environ deux ans. Et c’est au sein de ce cabinet qu’il a rencontré celui qui est actuellement son associé.

Il a suffi de 6 mois de collaboration pour que les deux architectes décident d’ouvrir leur cabinet à Rabat, créant ainsi la première société d’architecture au Maroc puisque, à l’époque, tous les architectes travaillaient en indépendants et la formule société, bien que répandue à l’étranger, n’existait toujours pas au Maroc, explique-t-il.

Devenir architecte a, certes, toujours été son rêve d’enfant, mais M. Menane a hérité de cette passion de son père qui travaillait dans le domaine du bâtiment. Pour ce père de deux enfants, son orientation vers le métier d’architecte a été “un choix facile et évident”.

Très soucieux de la satisfaction et du bien-être des usagers de ses bâtiments, M. Menane estime que les grands projets ne se résument pas à la taille des constructions, à la surface qu’ils occupent ni encore au coût ou au temps de leur édification, mais plutôt à l’usage et au sentiment des personnes qui les fréquentent.

Une école bien bâtie où des enfants se rendent heureux afin d’étudier, une unité industrielle qui non seulement fonctionne parfaitement et produit des biens, mais emploie également de la main-d’œuvre et rend service à la société, tels sont les résultats qui font la fierté de M. Menane, l’encouragent dans ses projets futurs et le confortent dans le choix de son métier qu’il chérit beaucoup.

Travailler pour le compte d’un autre architecte avant de voler de ses propres ailes et se lancer dans sa propre entreprise, c’est ce que cet architecte, dont le cabinet a été chargé de l’aménagement de la ville verte de Chrafat, ne regretta jamais, puisque ce passage lui a permis de travailler sur divers projets en plus de s’adapter à la réalité marocaine.

C’est d’ailleurs avec véhémence que cet homme, au sourire franc et au regard rieur, conseille à tous les futurs jeunes architectes de cumuler les formations et les stages et de travailler dans des cabinets d’architecture avant de débuter l’aventure d’exercer pour leur propre compte.

“Chaque projet, petit ou grand, est un bébé dont l’architecte accouche, qu’il nourrit puis fait grandir afin de le confier à un client qui en a la garde”, conclut avec passion Aziz Menane, dont le cabinet enchaîne projets industriels, grandes opérations immobilières et nombre de commandes diversifiées.

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