CAN-2017 (groupe C/2è journée): La RDC rate la qualification, la Côte d’Ivoire échappe au naufrage

DNES : Salah AOUNI

Oyem (Gabon) – Les champions d’Afrique en titre ivoiriens se sont faits peur, vendredi soir à Oyem pour leur deuxième sortie (groupe C) en Coupe d’Afrique des nations (CAN-2017) de football, en se trouvant contraints de courir derrière le score le long de la partie pour éviter le pire face à la RD Congo, passée de justesse à côté d’un exploit qui l’aurait catapultée en quarts de finale.

Si le score nul (2-2) de cette rencontre ne fait pas les affaires des Eléphants condamnés à la victoire lors du dernier match contre le Maroc et qu gardent toujours leur destin en main, il n’arrange pas les Léopards qui pourraient regretter pour longtemps de n’avoir pas su conserver à chaque fois l’avantage.

Les Congolais ont entamé la partie en douceur, calmes, serins et confiants, parvenant à imposer une légère domination conclue très tôt par un but dès la 10è minute de jeu, œuvre du tonitruant Neeskens Kebano d’un tir puissant en pleine surface de réparation, qui n’a laissé aucune chance au portier ivoirien Sylvain Gbohouo.

La confiance s’installe dans le camp des Léopards, forts de leur premier succès face aux Lions de l’Atlas, mais les champions d’Afrique en titre ivoiriens, touchés dans leur orgueil et poussés par leurs supporters, font de la résistance et ne se laissent pas faire.

Leurs efforts seront vite récompensés par un but égalisateur, inscrit à la 25è minute d’une belle détente de la tête par l’attaquant Wilfried Bony, sociétaire du club anglais de Stoke City (prêté par Manchester City), suite à un tir centré bien précis du flanc droit décoché par l’ailier droit du PSG Serge Aurier.

Mais la joie des hommes du technicien français Michel Dussuyer ne sera que de courte durée. Soudés et intraitables en défense et combatifs en attaque, les Congolais, médaillés de bronze en 2015, font tourner à plein régime leur machine pour reprendre l’avantage en beauté deux minutes plus tard lorsque Junior Kalonji, bourreau des Lions de l’Atlas lors de la première journée, va trouver les filets sans trop forcer d’une tête puissante dans la lucarne (27è).

Le sélectionneur congolais Florent Ibenge, l’un des seuls quatre entraîneurs africains sur le banc dans cette compétition, a opté pour un schéma tactique 4-2-4 qui s’est avéré cruellement fatal pour ses adversaires du jour.

En effet, les Ivoiriens, en dépit d’individualités impressionnantes, peinaient à s’imposer collectivement. Et c’est sur une action individuelle que Serey Dié va redonner espoir aux siens à la 66è minute de jeu d’un tir puissant dévié par un défenseur à l’entrée de la surface de réparation du keeper congolais Ley Matampi.

La baisse de régime accusée par les Congolais en fin de match a failli leur être fatale. Leur dépense d’énergie s’est fait sentir dans les dernières minutes et le but refusé à Salomon Kalou pour hors-jeu en temps additionnel a sonné le glas dans le stade.

Cette rencontre, la plus prolifique en buts depuis l’entame du tournoi (avec Algérie-Zimbabwe: 2-2), a tenu toute ses promesses entre le champion en titre et l’un des sérieux prétendants au sacre continental. Les deux équipes ont aussi livré le match le plus intense et le plus admirable jusqu’à présent.

Le meilleur joueur de la rencontre, l’Ivoirien Serey Dié, déplore le réveil tardif de ses coéquipiers, promettant que le groupe va se rattraper contre le Maroc pour assurer sa qualification au tour suivant.

‘’On aurait aimé gagner mais nous avons toujours notre destin en mains’’, a-t-il assuré en recevant son trophée de meilleur joueur décerné par la CAF.

Pour sa part, le coach des Congolais a exprimé un regret de ‘’goût amer’’ après avoir laissé échapper la victoire et la qualification.

Le deuxième match de cette journée oppose à partir de 20h les Lions de l’Atlas aux Eperviers togolais.

La troisième et dernière journée, prévue le 24 janvier, s’annonce explosive. Une finale en perspective pour la qualification.