COP22 de Marrakech, un nouveau pas pour accélérer la transition vers une “économie mondiale verte”

COP22 de Marrakech, un nouveau pas pour accélérer la transition vers une “économie mondiale verte”

dimanche, 29 novembre, 2015 à 14:03

Rabat – La 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Marrakech en 2016 constitue un pas de plus de la communauté internationale pour accélérer la transition vers une économie mondiale verte respectueuse de l’environnement.

Le changement climatique constitue l’une des menaces majeures pour l’Humanité dans son ensemble touchant aussi bien les pays développés et industrialisés responsables des plus grandes émissions de gazes à effet de serre et de carbone que les pays pauvres et ceux en voie de développement, d’où la nécessité d’un engagement global de part et d’autre en vue de faire face à cette menace.
C’est d’ailleurs le constat fait par SM le Roi Mohammed VI et le président français François Hollande qui ont mis en garde, dans le document baptisé “Appel de Tanger” sanctionnant la visite du chef de l’Etat français au Maroc le 20 septembre dernier, contre les “impacts négatifs croissants (du changement climatique) sur l’environnement, sur le développement économique et social, ainsi que sur la paix et la sécurité internationale”, d’où l’urgence d’une “action solidaire et forte en faveur du climat”.
L’Appel de Tanger, qui intervient après ”l’Appel de Manille” (Philippines) et celui de Fort-de-France, est une sonnette d’alarme quant à l’urgence d’entreprendre une action solidaire et forte en faveur du climat et la nécessité d’agir ”vite, bien et collectivement” pour amplifier la lutte contre le dérèglement climatique.
“Il nous faut agir vite, bien et collectivement. Les décisions que nous prendrons au plan international doivent aller de pair avec les initiatives tangibles et rapides sur le terrain”, avaient souligné les deux leaders, insistant sur l’impératif de saisir les occasions des conférences de Paris et de Marrakech pour accélérer le rythme de la transition vers une économie mondiale verte, mais en “conciliant les aspirations légitimes au développement avec les impératifs de durabilité des ressources et de réduction des risques environnementaux”.
L’Appel de Tanger a été l’occasion pour le Royaume de réitérer son engagement en faveur de l’adoption lors de la Conférence de Paris d’un accord universel, global, durable, équilibré et juridiquement contraignant, s’appuyant sur les objectifs et les principes de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et permettant de limiter le réchauffement climatique en deçà de deux degrés Celsius et de parvenir à une économie décarbonée, notant que la COP 22 de Marrakech constituera une étape importante dans ce sens.
Le document exhorte à cet égard les pays développés à préciser le soutien financier qu’ils apportent déjà et apporteront dans les prochaines années afin d’atteindre l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an à compter de 2020, de sources publiques et privées, en faveur d’actions de lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
Toutefois, le document signale qu’en vue de contribuer à cet effort, et au-delà de l’apport, tous les pays devront publier leurs contributions nationales avant la tenue de la Conférence de Paris et à élaborer des plans nationaux de développement sobres en carbone et d’adaptation à long terme.
En ce sens, dans sa contribution sur les changements climatiques (Intended Nationally Determined Contribution -INDC), le Maroc s’est fixé un objectif “conditionnel” de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2030 de 32 pc et un objectif “inconditionnel” de réduction de 13 pc de ces gaz. Le Royaume s’est engagé également à réaliser 42 pc de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables d’ici 2020, une contribution jugée “parmi les meilleures au niveau mondial”, selon la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haite.
D’après la ministre, le Royaume figure parmi les “cinq premiers, non seulement en termes de la diminution de gaz à effet de serre, mais aussi au niveau de la qualité scientifique de la contribution”.
Outre cette contribution, le Maroc joue un rôle important en matière de mobilisation au niveau des délégations et des groupes de négociation et a engagé une coopération en matière technique auprès des pays africains pour qu’ils préparent leur contribution, notamment à travers la création du Centre de compétences du changement climatique du Maroc et d’expertise France.
Ce rôle a été hautement salué par l’Elysée qui a estimé que le Maroc est un acteur “clef” dans la mobilisation du continent africain en vue des conférences mondiales sur le climat COP21 de Paris et la COP22, qui se déroulera à Marrakech en 2016.
Dans un document publié à l’occasion de la visite de travail et d’amitié officielle du président François Hollande au Maroc, en septembre dernier à l’invitation de SM le Roi Mohammed VI, la présidence française avait noté que le Maroc joue un rôle “positif” sur le sujet en Afrique.
Ce soutien du Maroc aux pays africains, en perspective de ces rendez-vous cruciaux pour la planète, se matérialise notamment par l’organisation de réunions de concertation régionale, comme le Forum africain du carbone du 13 au 15 avril à Marrakech et l’Atelier de formation sur les contributions nationales (INDC) à destination des pays africains francophones les 26 et 27 août à Rabat, en plus de la création du Centre de renforcement de capacités sur le climat (Centre 4C Maroc) visant notamment des pays d’Afrique subsaharienne et du lancement la semaine dernière d’un programme de partenariat entre le ministère chargé de l’Environnement et l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), institution internationale chargée de la promotion de la croissance verte au niveau mondial.
Ledit programme qui apportera une nouvelle impulsion, favorable à la transition de la Stratégie actuelle vers une stratégie d’investissement vert qui, à son tour, permettra au Maroc d’accéder aux appuis nécessaires particulièrement dans les domaines du financement vert et de la technologie verte.
Ces actions ne font que consolider les acquis du Maroc en la matière, notamment la stratégie en matière de protection de l’environnement et de développement durable, la loi-cadre portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable, le cadre juridique qui intègre le développement durable dans les politiques publiques et place la croissance verte au cœur de la dynamique économique.

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