Côte d’Ivoire : La campagne référendaire bat son plein, coalition au pouvoir et opposition cherchent à convaincre

Côte d’Ivoire : La campagne référendaire bat son plein, coalition au pouvoir et opposition cherchent à convaincre

jeudi, 27 octobre, 2016 à 12:26

      -(Par Samir LOTFY, Correspondant de la MAP à Abidjan)-

Abidjan – A quelques jours du référendum constitutionnel du 30 octobre en Côte d’Ivoire, la campagne bat son plein pour convaincre les Ivoiriens à livrer leur +oui+ massif en faveur de la nouvelle Loi fondamentale, alors que l’opposition est divisée entre l’appel au vote négatif et le boycott.

Depuis le lancement officiel de cette campagne, dimanche à Abidjan, par le président Alassane Ouattara, les membres de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), sillonnent le pays pour une meilleure vulgarisation du contenu et des nouveautés de ce texte.

Pour ce faire, ce ne sont pas les giga-meetings, les rencontres, les débats télévisés et les déclarations à la presse qui manquent, pour tenter de convaincre l’électorat que la nouvelle Constitution, malgré certaines imperfections, serait bel et bien celle de l’avenir et un outil de consolidation de la démocratie, de la stabilité et d’une paix durable.

Pour le chef de l’Etat, le texte vise à ‘’renforcer la cohésion sociale, assurer et garantir la paix et la stabilité à la Côte d’Ivoire, l’égalité à tous les citoyens, la modernité et le développement pour le bien-être de chaque Ivoirien et Ivoirienne’’.

Un projet de Constitution qui s’inscrit dans le droit fil de l’engagement pris par Ouattara lors de la présidentielle de 2015 de bâtir une ‘’Côte d’Ivoire nouvelle, une nation forte, un pays stable et moderne dont les Institutions concourent à la croissance économique et au progrès social’’.

Le projet se montre novateur en ce sens qu’il réaffirme notamment l’engagement de la Côte d’Ivoire sur la voie du respect des droits humains et des libertés, de la garantie de l’accessibilité à la propriété foncière rurale, et de la prise en compte de la Société civile et autres associations de défense des droits de l’Homme légalement constituées.

Au plan institutionnel, les réformes majeures portent sur les conditions d’éligibilité à la Présidence de la République, la création d’un poste de Vice-président, d’un Sénat et la reconnaissance des autorités traditionnelles à travers la constitutionnalisation de la Chambre des rois et chefs traditionnels (élevée au rang d’Institution de la République).

Le candidat à la Présidentielle doit désormais être ‘’exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère Ivoirien d’origine’’ et âgé de trente-cinq ans au moins, stipule le projet sans aucune limite d’âge fixée jusque-là à 75 ans.

Le projet adopté à une majorité écrasante le 11 octobre courant à l’Assemblée nationale (239 voix sur un total de 249, dont 8 rejets et 2 absentions), constitue pour le chef de l’Etat, ‘’un document fondateur’’ pour la 3ème République mais également un ‘’socle’’ pour cette génération et surtout celles à venir.

Du côté de l’opposition, ce référendum est ‘’précipité’’, et toute la priorité devrait être accordée, selon elle, à la réconciliation nationale, à la lutte contre la cherté de la vie et le chômage des jeunes.

Tout en qualifiant d’inique, cynique et antidémocratique, la nouvelle Constitution, l’opposition réunie au sein du ‘’Front du Refus’’ et de la ‘’Coalition du Non’’, estime que les nouvelles dispositions relatives à la Commission Electorale Indépendante (CEI) la placent sous la tutelle du ministère de l’Intérieur qui sera ‘’le vrai administrateur des élections’’.

Selon le leader du Mouvement national citoyen Alternative (MNC-Alternative), Pr Kabran Appiah, membre de ‘’la coalition pour le non’’, la CEI est certes indépendante (article 51), mais elle est désormais réduite à ‘’une simple autorité administrative indépendante’’.

Du côté de la coalition des leaders du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire (CLPP-CI), le projet de la Loi fondamentale ‘’arrange bon nombre de personnalités de l’opposition ivoirienne ». Si ce texte fondamental est adopté, de nombreux opposants jusque-là écartés de la course à la présidence de la République, seront désormais éligibles avec l’amendement de l’article 35, soutient-ils.

En cas d’adoption, la nouvelle Constitution (184 articles) n’entrera en vigueur qu’en 2020, une décision prise par le président Ouattara dans l’objectif de parvenir à un transfert réussi du pouvoir à une nouvelle génération.

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