Covid-19: Le confinement inaugure une nouvelle page dans les relations parents-enfants
-Par Nezha BOULENDA-
Casablanca – En cette période de crise sanitaire mondiale résultant de la propagation du nouveau coronavirus, les réseaux sociaux et autres applications de la messagerie instantanée foisonnent d’anecdotes, de gags et même disséquant les rapports parents-enfants qui passent, enfin, plus de temps ensemble grâce au confinement généralisé.
Des retrouvailles forcées qui ne se passent pas sans donner lieu à des situations drôles, voire burlesques, qui font les choux gras des “créateurs” du Web, qui se trouvent, eux aussi, coincés à la maison et, donc, à la quête d’occupation pour faire tourner l’horloge.
Dès la suspension des cours au Maroc, des publications saugrenues ont circulé pour appeler à confiner élèves et professeurs pour régler le problème de l’enseignement à distance. De cette manière, ce sont les parents qui communiqueront à distance avec leurs progénitures, qui ont mis la maison sens dessus dessous.
D’autres considèrent que les parents, qui se considèrent comme pris dans un guet-apens, parviendront à mettre au point un vaccin contre le coronavirus, avant les scientifiques eux-mêmes.
Dans un mème taquin et largement partagé, ce sont les enseignants qui souhaitent bonne chance aux parents avec leurs bambins, les encourageant à bien les garder jusqu’à la reprise des cours.
Toutes ces anecdotes traduisent de facto la difficulté que les parents éprouvent dans leurs rapports avec leurs enfants dans cette situation insolite, qui échappe à tous les codes et habitudes prévalant dans la vie de famille avant la crise.
La tension générée par un flux torrentiel d’informations sur les médias et les réseaux sociaux, les contraintes du télétravail, les restrictions à la circulation et l’accompagnement assidu des enfants dans l’apprentissage à distance constituent, sans nul doute, un lourd fardeau aussi bien pour les parents que pour leurs enfants, qui se retrouvent face-à-face dans une posture peu enviable.
A l’image de la majeure partie de mamans et des papas, c’est le sentiment qu’éprouve Asmae, nom d’emprunt d’une mère quadragénaire de trois enfants, qui a confié avoir rencontre de grandes difficultés pour s’adapter à une situation qui a complètement chamboulé l’équilibre de la famille.
“Entre l’accomplissement des devoirs professionnels par télétravail, le suivi des cours proposés sur les plateformes d’enseignement à distance, la nécessité de rester informée des derniers développements dans le monde et l’impératif de veiller au respect des mesures de sécurité sanitaire au sein du foyer, cela fait beaucoup de tâches à la fois”, se plaint la jeune femme
Le seul avantage est que “le temps s’écoule sans que je m’en aperçois”, admet-elle, faisant observer que le plus difficile demeure de “convaincre les enfants de la nécessité de rester chez eux et faire leurs devoirs”.
“Les enfants n’arrivent pas à comprendre ce qui se passe et vivent dans un état permanent d’anxiété, en raison de l’atmosphère générale dans la maison, où toutes les discussions ne tournent qu’autour du coronavirus et son impact”, s’est-elle alarmée.
Pour dissiper leurs peurs et détendre un peu l’atmosphère, la famille se réunit, le soir, autour de la télévision pour regarder généralement une comédie ou tout autre programme de divertissement. Même dans ces rares moments de détente, les parents sont rattrapés par les questionnements légitimes des enfants.
Asmae raconte qu’elle et son mari déploient une grande énergie pour les convaincre que le monde entier est confronté à une sérieuse crise sanitaire et qu’il s’agit d’une “situation passagère” où l’on doit rester unis et faire preuve de solidarité pour s’en sortir.
Si cette quadragénaire partage sa journée entre le travail à distance, les révisions avec les enfants et les tâches ménagères, l’époux, qui n’hésite pas à donner un coup de main quand il le faut, passe la plupart du temps confiné dans sa bibliothèque à lire des ouvrages qu’il n’avait pas pu consulter auparavant, faute de temps et de ses nombreuses occupations.
Malgré les tourments provoqués par le coronavirus, cette période de crise a eu le bienfait de rapprocher parents et enfants, qui se sont remis à se reconnaître. Mais, Asmae semble convaincue que ce nouvel esprit risque de s’évaporer dès que la vie normale reprendra ses droits.
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