Dar es Salam, une métropole bouillonnante qui prend la modernité à bras le corps (Reportage)

Dar es Salam, une métropole bouillonnante qui prend la modernité à bras le corps (Reportage)

dimanche, 23 octobre, 2016 à 18:40

-Par Naoufal Enhari (Envoyé spécial).

Dar es Salam – Plus que toute autre ville d’Afrique de l’Est, Dar es Salam reflète l’histoire d’un continent en perpétuelle évolution, à l’image de cette métropole bouillonnante transformée d’un simple village de pêcheurs au début du siècle dernier, en un hub commercial et culturel majeur qui fait aujourd’hui la fierté de la Tanzanie et de la région.

Principal port de Tanzanie donnant sur l’océan indien et deuxième d’Afrique de l’Est en terme de trafic maritime, Dar es Salam (ou “Maison de la paix”) a su tirer profit de son emplacement stratégique à la confluence des plus importantes routes maritimes, pour émerger en tant que plaque-tournante du commerce régional et mondial.

Avec une population de plus de 4 millions d’habitants, cette métropole cosmopolite prend la modernité à bras le corps, et s’affiche comme principal centre économique et financier de la Tanzanie.

Siège de la bourse de Dar es Salam et de la banque centrale, elle est également la capitale industrielle de la Tanzanie, avec plus de 80 pc de l’activité industrielle.

Dès l’arrivée au centre-ville de “Dar”, comme aiment l’appeler les locaux, le visiteur est vite impressionné par le quartier des affaires avec ses imposants gratte-ciels aux façades vitrées, et ce malgré une circulation routière infernale par endroit, une humidité étouffante et des ruelles aux allures de fourmilières.

“Il y a de plus en plus de gens et de nationalités à Dar es Salam et autant de commerces et de business”, confirme Fadhil Ukasha, chauffeur de taxi local et témoin privilégié des transformations urbaines et démographiques que connaît la ville.

Selon ce natif de cette métropole, sa ville natale a “énormément changé au cours des dernières années, tant sur le plan économique que de la démographie”.

Plus loin, dans la péninsule d’Oysterbay, quartier touristique huppé, les nombreux hôtels de luxe et autres restaurants à la carte et shopping malls, ne font que confirmer la modernité et la sophistication grandissantes de la ville.

Car la “Maison de la paix” profite pleinement d’une forte croissance touristique et d’un boom économique, dopés par un flux soutenu d’investissements étrangers, notamment chinois et africains.

En effet, Dar es Salam voit grand et se projette déjà comme la future Singapour de l’Afrique de l’Est.

Mais si le chemin vers ce statut ambitieux reste à la portée des performances économiques de Dar es Salam, cette dernière se doit toujours de relever un certain nombre de défis, pourtant communs à la majorité des grandes villes africaines et émergentes : disparités sociales, chômage, pauvreté, mise à niveau des infrastructures, transports, etc.

Au-delà de cette modernité affichée et assumée, Dar es Salam se targue aussi d’un héritage culturel non négligeable grâce à une histoire aux influences multiples.

En atteste le patrimoine architectural de ses quartiers aux touches africaines, arabo-islamiques, indiennes, allemandes et britanniques, et la richesse de la gastronomie locale imprégnée de saveurs régionales et mondiales.

A plusieurs endroits à Dar es Salam il n’est pas inhabituel de trouver ici et là une mosquée à quelques pas d’une église, ou un commerce indien jouxtant un restaurant libanais ou asiatique.

La ville arbore aussi certaines scènes qui font à la fois le charme et l’enfer des métropoles africaines, comme ces centaines de Tok Tok (communément appelés ici “Bajaj”) qui sillonnent ses rues dans tous les sens. Ou encore ces “Dala Dala”, minibus d’un autre âge, pour qui le nombre maximum légal de passagers n’est qu’un pure mythe.

Mais cette ville, à l’image de la Tanzanie, reste une destination prisée par les touristes étrangers à qui elle offre, en plus de ses plages de sable blanc paradisiaques, un dépaysement géographique et culturel total, couplé à un confort de vie digne des grandes villes africaines contemporaines.

 

 

 

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