Houda Chaloun, une globetrotteuse sur les traces de la cité de Mazagao

Houda Chaloun, une globetrotteuse sur les traces de la cité de Mazagao

lundi, 1 juin, 2015 à 11:32

Propos recueillis par Nadia El Hachimi

Brasilia- Partie depuis près d’un an à la découverte du monde, la globetrotteuse marocaine Houda Chaloun, ingénieur informatique de son état, poursuit son périple en Amérique du sud, avec le Brésil et Mazagao pour points d’attache.
Suivant les traces d’Amerigo Vespucci, de Christophe Colomb, d’Ibn Batouta et des premiers habitants de Mazagao (ancien nom portugais de la ville d’El Jadida), Chaloun a sillonné des contrées aussi exotiques que lointaines comme le Nicaragua, le Costa Rica, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l’Argentine, avant de faire escale en Terre de feu, la région la plus australe de la planète.
Puis, cerise sur le gâteau, cette trentenaire au dynamisme bien affiché brave les 50èmes hurlants et arrive en Antarctique, devenant ainsi la deuxième marocaine à y poser pied après sa compatriote Meryem Chadid, qui a réussi cet exploit en 2006.
Fascinée par le pôle sud, Chaloun a réalisé un rêve qu’elle avait entretenu depuis sa plus tendre enfance au fil de ses voyages au Maroc qui l’ont emmenée aussi loin que Laâyoune, le Rif et l’Atlas, puis en Europe.
“Pendant de longues années vacances annuelles rimaient avec un départ suivant une direction qu’on déterminait à la sortie d’El Jadida et sans aucune destination finale”, confie à la MAP cette aventurière originaire d’El Jadida, avec grande nostalgie.
Pour cette jeune femme pétillante et pleine d’énergie, “le voyage était une intuition, une directive du coeur”, qu’elle a suivi sans tergiverser pour atterrir au Brésil, étape non planifiée de son périple en Amérique du sud.
“J’avais tout bonnement envie de vivre au présent, ici et maintenant, dans la joie et la légèreté qu’inspire ce continent mais aussi et surtout dans un ancrage à la terre que les latinos maîtrisent que tous les autres peuples”, explique cette amoureuse du voyage, qui devait quitter le continent en janvier dernier pour poursuivre son chemin à travers l’Australie et l’Asie, avant de décider, après une expérience difficile au beau milieu du désert du sud-Lipez en Bolivie, de visiter le plus grand pays de l’Amérique du sud, le Brésil.
Cette étape, magique à bien des égards, lui a permis de retracer la belle épopée qui a amené les habitants portugais de Mazagan jusqu’à l’embouchure du fleuve Amazone pour essayer d’y reconstruire leur ville, Mazagao, emportée dans leur souvenirs à travers l’Atlantique jusqu’aux confins de la jungle amazonienne.
Arrivée au Brésil début avril, Houda pose ses valises à Rio de Janeiro (sud-est), avant de se rendre à Manaus en Amazonie pour une excursion dans la jungle amazonienne et le long du fleuve Amazone, jusqu’à Mazagao. Un voyage indescriptible qui l’a mené jusqu’à Amapa, l’Etat le plus septentrional du pays que les Brésiliens se plaisent à appeler “l’Etat fantôme” tellement il est peu visité.
“En arrivant à Mazagao la brésilienne, ce sont quelque part des gens de chez moi que je retrouve. Rien qu’en prononçant le mot Maroc tout le monde se montrait enthousiaste”, raconte elle, en décrivant sa joie de voir un drapeau marocain flotter devant les ruines des premières installations de Mazagao, construites il y a plus de 230 ans. Un effort de mémoire louable pour sceller le lien indéniable entre la ville du départ et celle de l’arrivée.
Au-delà de sa dimension géographique et humaine, le périple de Houda, consigné sur son blog moroccannomad.com, lui a permis de faire des découvertes pour le moins surprenantes: bien qu’inconnu dans la vaste majorité de l’Amérique centrale, le Maroc est un sujet de fascination en Colombie, où une chaîne de télévision a consacré un programme très populaire à la ville de Ouarzazate. De plus, ce voyage a permis à Houda d’aller à la découverte de soi, de délaisser les masques et de laisser jaillir sa propre lumière, tout en acceptant avec humilité celle des autres.
Refusant d’être l’égérie d’un quelconque message, la jeune aventurière affirme tout simplement que ce qui importe le plus c’est d’être “vraie et entière en toute circonstance”.
“En un an je ne peux compter le nombre de rencontres, avec des locaux ou d’autres voyageurs, qui ont laissé des traces indéniables en moi, un changement à petite ou grande échelle, un souvenir d’une émotion, ou tout simplement la sensation qu’on s’est croisé parce que chacun de nous avait besoin de rencontrer l’autre pour, quelque part, pouvoir évoluer sur son propre chemin”, explique-t-elle.
C’est d’ailleurs un sentiment qu’elle partage avec un nombre croissant de globetrotteurs marocains, femmes, hommes et familles, qui sont de plus en plus nombreux à sortir de leur quotidien tout tracé pour investir une bonne partie de leurs énergies dans leurs passions.
A quelques semaines de son retour au Maroc après un passage à Sao Paulo et près de Paraty, dans l’Etat de Rio de Janeiro, Houda avoue ne pas avoir réfléchi aux détails de son prochain voyage, si ce n’est qu’une nouvelle aventure l’attend. Affaire à suivre…

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