Journée mondiale de la Terre: un devoir de reconnaissance et d’éducation envers notre mère nourricière

Journée mondiale de la Terre: un devoir de reconnaissance et d’éducation envers notre mère nourricière

vendredi, 21 avril, 2017 à 11:21

                            – Par Soumia Al Arkoubi-

Rabat – La planète Terre, notre mère nourricière, qui a supporté toutes les bêtises humaines et continué à donner en dépit de nos révoltes insensées et caprices angoissants, se trouve désormais affaiblie et anxieuse et lance un appel SOS à la pitié et pour un minimum de reconnaissance.

Depuis le début du Cosmos, Dieu seul sait combien cette mère affectueuse et généreuse a nourri, bercé et servi de refuge à des humains dont les actions étaient tout sauf humaines.

Des industriels voraces, des guerriers aveuglés par la rancune et la rancœur ou hantés par le désir de domination, ou encore des impulsifs et colériques se sont acharnés à épuiser les ressources de cette terre et à détruire impitoyablement ses écosystèmes.

Les chiffres et statistiques sur la dégradation de la faune et de la flore, aussi bien que sur la pénurie d’eau dans le monde, sont alarmants et invitent à une pause de réflexion sur le sort des générations futures qui se trouveront orphelines, si ce rythme de destruction et d’insouciance persiste.

Le meilleur moyen de préserver la santé de cette maman et d’assurer, par conséquent, un avenir paisible et confortable aux générations futures est d’adopter des comportements positifs et de faire preuve d’une éducation environnementale élevée.

Ce n’est pas donc un hasard si la Journée internationale de la terre nourricière est célébrée, cette année, sous le thème “L’environnement et l’éducation aux changements climatiques”.

“L’éducation est un élément essentiel du progrès. Nous devons construire une citoyenneté mondiale qui maîtrise les questions liées aux changements climatiques et qui est consciente des risques sans précédent pour notre planète”, lit-on sur le site électronique de l’ONU.

L’éducation à l’environnement ou “l’écocitoyenneté” ne peut être considérée comme une vogue liée à la tradition des COP, mais elle remonte plutôt à 1975, date à laquelle la Charte de Belgrade a mentionné le terme “éducation relative à l’environnement” et à 1977 lors de la Conférence de Tbilissi, avant de figurer explicitement dans le rapport de Brundtland en 1987.

En 1992, l’Action 21, qui a couronné les travaux du Sommet de la Terre, a consacré son chapitre 36 à “La promotion de l’éducation, la sensibilisation et la formation du public”.

Faut-il, toutefois, rappeler, pour rendre justice à tout le monde, que cette éducation remonte à des siècles.

Les férus des classiques des sciences sociales trouveront des références à cette éducation chez Jean-Jacques Rousseau dans son ouvrage “Emile ou de l’éducation”.

Pour leur part, les religions monothéistes ont considéré le respect de l’environnement comme une obligation et un devoir, estimant que les ressources naturelles ne doivent pas être exploitées par l’homme de manière égoïste et égocentrique, mais une création de Dieu que l’homme doit protéger.

Au Maroc, l’éducation aux changements climatiques et à l’environnement a été encadrée par la Charte nationale de l’environnement et du développement durable qui donne plus de liberté aux associations de la société civile pour mener des actions dans ce sens.

D’après l’article 22 de la loi-cadre portant cette Charte, “les associations de la société civile (…) s’engagent à mener (…) toute action d’information, de sensibilisation ou de proposition susceptible de promouvoir, à travers des actions de sensibilisation et d’éducation, l’attachement de la population au respect de l’environnement des ressources naturelles, du patrimoine culturel et des valeurs du développement durable”.

“L’Etat, les collectivités territoriales, les établissements et entreprises publics mobilisent les ressources et moyens nécessaires à la mise en place d’un programme d’action de sensibilisation, de communication et d’éducation environnementale ayant pour but la promotion de comportements individuels et collectifs conformes aux exigences de la protection de l’environnement et du développement durable”, selon l’article 32 de la même loi.

En célébration de cette Journée, l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre du Maroc (AESVT) organise, du 22 au 30 avril, la 3è édition de la grande opération environnementale nationale qui ciblera 30 sites naturels.

Placé sous le thème “sites naturels propres et préservés, un droit et un devoir”, cette opération a pour objectif de renforcer la mobilisation et la conscience des jeunes sur l’importance de préserver les milieux naturels via des activités éducatives et ludiques et des actions de nettoyage.

L’état actuel de la Terre et la dégradation de ses écosystèmes nous rappellent sans cesse nos pêchés et notre ingratitude. N’est-il pas temps d’exprimer notre reconnaissance à cette maman chérie et de faire montre d’une bonne éducation et d’une sensibilité tout simplement Humaine ?

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