La jeunesse et la gestion de la chose locale: Présence limitée dans les centres de décision, mais forte implication dans l’action associative

La jeunesse et la gestion de la chose locale: Présence limitée dans les centres de décision, mais forte implication dans l’action associative

lundi, 30 septembre, 2013 à 10:54

Par Mohamed MAJDOUBI
Rabat – Si la présence de la jeunesse marocaine dans les centres de décision, aussi bien à l’échelle locale que nationale, demeure limitée, nombreux sont les jeunes qui ont opté pour l’action associative en tant qu’alternative pour s’exprimer, faire entendre leur voix, et partant, participer à la prise de décision au sein des collectivités où ils s’activent.

En l’absence de sondages et d’études traitant de la problématique de la représentativité de la jeunesse, des statistiques précises et détaillées sur le taux de présence et l’accès limité des jeunes aux postes de décision sont rares, voire inexistantes.

Le président du Forum de la Citoyenneté, Abdelali Mastour a, dans ce sens, souligné le paradoxe entre la force démographique que représente cette catégorie au sein de la société et sa présence encore limitée dans les centres de décision et les postes de responsabilité.

Cette faible représentativité s’explique essentiellement par l’absence d’une politique publique structurante, structurée, durable et fondée sur l’implication des jeunes dans la chose publique, a-t-il estimé dans une déclaration à la MAP.

Mais dans l’action associative, l’implication des jeunes reste heureusement importante. En effet, des milliers de jeunes intègrent volontairement les associations érigées actuellement en partenaire incontournable dans toutes les initiatives de développement au niveau local.

Cette volonté de s’exprimer et de contribuer au développement de la société incite les jeunes à adhérer massivement à l’action associative, une implication qui s’est accentuée davantage avec la multiplication des initiatives visant le développement local, notamment à travers la charte communale, l’Initiative nationale pour le Développement humain (INDH) ou encore la nouvelle Constitution de juillet 2011.

Il convient de souligner dans ce cadre que les dispositions de la charte communale (article 139) et de la Constitution (article 33) stipulent clairement la nécessité de l’adoption d’une approche participative dans la gestion de la chose locale et la prise des mesures adéquates pour élargir et généraliser la participation des jeunes au développement socio-économique, culturel et politique du pays et faciliter leur intégration dans la vie active.

Pour M. Mastour, cet engouement des jeunes pour l’action associative s’avère logique et en harmonie avec la structure culturelle, affective et intellectuelle de la jeunesse tendant vers la participation et la volonté de s’exprimer et de faire entendre sa voix.

D’autre part, le président du Forum de la Citoyenneté a attribué cette faible participation des jeunes, en particulier en politique, à une prise de conscience limitée de l’importance de la participation et de l’implication qui sont les points cardinaux du processus de lutte pour garantir les droits et satisfaire les revendications.

Parmi les jeunes ayant opté pour la participation effective par la voie de l’adhésion à l’action associative, il y a lieu de citer, à titre d’exemple, les membres de l’association “Jeunes pour jeunes”, dont le président, Imad Akka a indiqué, dans une déclaration similaire, que la réalisation de l’objectif fixé par l’association, à savoir le soutien, l’accompagnement et l’intégration des jeunes dans la société, ne peut être réalisé sans la participation et l’adoption d’approches prenant en considération la force démographique que constitue cette tranche de la société et ses énormes capacités.

Selon M. Mastour, le renforcement de la participation des jeunes à la gestion de la chose locale passe par l’adoption d’une politique publique participative fondée sur l’association des jeunes et l’encouragement de leur présence dans les centres de décision et leur accès aux postes de responsabilité, la promulgation de lois et la mise en place d’institutions publiques adéquates, sans oublier le rôle capital des médias et des programmes d’éducation et de formation dans la consécration des principes de la participation.

Enfin, la mise en œuvre saine des dispositions de la Constitution relatives à l’adoption de l’approche participative et la mise en place d’institutions consultatives, avec à leur tête le Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative, est susceptible de baliser la voie aux jeunes pour accéder aux centres de décision aussi bien à l’échelle locale que nationale, ont estimé les deux acteurs associatifs.

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