L’Académie internationale Mohammed VI de l’Aviation civile fait de la recherche scientifique un levier pour la formation et le développement (responsable)

Propos recueillis par Rachid Omari

Nouaceur– Depuis sa création, l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC) a fait de la recherche scientifique un levier pour la formation et la promotion des compétences et capacités de ses cadres et une locomotive de développement soutenant les avancées du Maroc dans plusieurs domaines, a affirmé son directeur par intérim, Abdellah Menou.

Dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la célébration du 12ème anniversaire de l’AIAC, M. Menou a indiqué que ce choix découle du statut de l’académie en tant qu’établissement universitaire régi par la loi 00-01, qui lui garantit de larges compétences en matière de développement de la recherche scientifique, en relation avec plusieurs projets internationaux de recherche-développement.

A cet égard, il a relevé les relations de partenariats établies par l’AIAC, via son Centre de sécurité aérienne, accrédité par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et le Conseil international des aéroports – section Afrique, notant que ces partenariats ont permis à l’Académie de s’inscrire dans plusieurs projets visionnaires et d’attirer des étudiants de plusieurs nationalités.

Parmi les projets dans lesquels l’AIAC est présente en force, aux côtés d’instituts et organisations internationaux figure le projet du nouveau système de navigation aérienne par satellites, en plus de la réalisation, notamment au niveau de l’aéroport Mohammed V de Casablanca et de l’aéroport d’Agadir, d’une série de tests pratiques sur le système Galileo de positionnement par satellites.

Ces recherches ont permis la publication par plusieurs chercheurs de l’AIAC d’études parues dans les revues internationales spécialisées dans les domaines des communications et de l’aviation, a souligné M. Menou.

Compte tenu du succès réalisé dans ce cadre, l’Académie entend élargir ces projets de recherche en partenariat avec des institutions des quatre coins du monde, spécialisées en particulier dans l’aviation civile, l’énergie, la mécanique et l’ingénierie industrielle, à l’image du programme européen Tempus pour le soutien de la formation et de la recherche.

Afin d’accompagner la stratégie du Maroc visant le développement du secteur de l’industrie aéronautique, l’AIAC s’est attelée, depuis sa création en 2000, à la formation d’ingénieurs d’Etat, a-t-il ajouté, précisant que le nombre des lauréats en aviation civile a atteint, depuis 2007, 492 ingénieurs, dont 41 pc de femmes, répartis sur les sections de l’ingénierie électronique, les communications, l’ingénierie informatique et l’ingénierie industrielle et productive.

L’Académie œuvre aussi pour répondre aux besoins en ressources humaines de l’Office national des aéroports (ONDA) dans le cadre de la stratégie 2011-2015 visant la formation de 48 contrôleurs aériens titulaires d’un master en gestion des mouvements aériens, 16 techniciens titulaires d’un master en électronique de sécurité de la navigation aérienne, des diplômes conformes aux normes de l’OACI et de la Direction générale de l’aviation civile au Maroc.

Pour ces deux masters, le nombre des lauréats depuis 2007 a atteint 173, dont 34 pc de femmes, a fait savoir M. Menou.

Dans le même sens, le ministère de l’Equipement et des transports ambitionne de faire de l’AIAC un véritable hub de recherche et de formation dans l’aviation, en attirant notamment les étudiants africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud, en plus de l’ouverture sur les pays avancés en matière d’aviation civile.

Dans ce cadre, l’Académie a conclu des partenariats avec des établissements similaires en Corée du Sud et Singapour et avec l’OACI, le Conseil international des aéroports et l’Ecole nationale de l’aviation civile de Toulouse.

Le directeur par intérim a aussi fait part de sa fierté pour les succès réalisés par l’Académie, qui s’inscrit de manière efficiente dans la stratégie de formation de 10 mille ingénieurs, ainsi que par la présence remarquée de ses lauréats dans les différentes sociétés, organisations et administrations publiques et privées, ce qui témoigne de la pertinence de la feuille de route dont s’est dotée l’AIAC.

Il a également exprimé son optimisme pour l’avenir des lauréats, compte tenu de la mise en place par l’ONDA d’un grand pôle technologique de l’industrie aéronautique devant faciliter leur accès aux entreprises installées, sans oublier l’arrivée de grands investissements étrangers qui choisissent le Maroc pour sa position de plateforme prometteuse pour le secteur de l’aéronautique.