Le Maroc et le Kenya appelés à mettre à profit leurs excellentes relations pour doper les échanges commerciaux (MAE kenyan)

Nairobi – Rabat et Nairobi sont appelés à mettre à profit leurs excellentes relations tissées depuis l’indépendance du Kenya en 1963 pour améliorer le niveau des investissements et des échanges commerciaux entre les deux pays, a affirmé la ministre kenyane des Affaires étrangères, Mme Amina Mohamed.

Les entrepreneurs kenyans sont très désireux de faire des affaires avec leurs partenaires marocains et les deux parties se doivent actuellement de mettre à profit leurs expertises et expériences acquises dans de nombreux domaines pour développer la coopération bilatérale et accroitre le volume des échanges économiques, a indiqué Mme Mohamed dans un entretien à la MAP, à l’occasion du lancement lundi de la 7ème caravane de partenariat en Afrique, initiée par le Centre marocain de promotion des exportations Maroc Export.

Elle a déclaré que la présence aujourd’hui à Nairobi d’une forte délégation marocaine, conduite par le ministre du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, M. Abdelkader Amara, augure d’une nouvelle étape de coopération entre les deux pays qui peuvent faire encore mieux pour raffermir leurs bonnes relations, précisant que tous les secteurs sont éligibles à la coopération bilatérale. “Le premier président du Kenya indépendant Mzee Jomo Kenyatta était un ami proche de feu SM le Roi Hassan II et tous les deux avaient jeté les bases solides pour des relations fortes entre les deux pays, s’est-elle réjouie.

Cette caravane de partenariat arrive à un moment où le Kenya a ouvert de grands chantiers caractérisés par des réformes tous azimuts, a indiqué Mme Mohamed, notant que le Kenya est l’un des rares pays en Afrique à avoir procéder, en temps de paix, à une révision constitutionnelle et à une réforme en profondeur de ses structures et institutions nationales.

“Nous avons une nouvelle constitution et un gouvernement moderne et efficace qui prend le développement toujours plus proche de la majorité de nos populations qui vivent dans les zones rurales”, a-t-elle dit.

Passant en revue les réalisations accomplies par son pays sur la voie du développement, la ministre kenyane a révélé qu’au cours de la dernière décennie, l’espace des libertés et de la démocratie est de plus en plus grand au Kenya, pays qui a fait des technologies de l’information et de la communication un moteur de la croissance et qui de surcroit, demeure un modèle en matière de transfert d’argent mobile et exporte actuellement son expérience dans ce domaine à d’autres pays.

Le chef de la diplomatie kenyane s’est également attardée sur les objectifs sous-tendus par l’ambitieux programme de développement baptisé Vision 2030, notant qu’il s’agit là d’une feuille de route vers la prospérité et un chemin vers le statut de pays à revenu intermédiaire dans un monde de plus en plus concurrentiel.

Les nombreux piliers de cette Vision et en particulier celui économique, cherchent à assurer la prospérité de toutes les régions du pays et le bien-être de tous les Kenyans en réalisant un taux de croissance du produit intérieur brut de 10 pour cent par an dans un très proche avenir, a affirmé le chef de la diplomatie kenyane. Le Plan à moyen terme vise six secteurs prioritaires qui fournissent près de la moitié de l’emploi formel national, à savoir le tourisme, l’agriculture, le commerce de gros et de détail, l’industrie, les technologies de l’information et les services financiers.

En outre, ajoute Mme Mohamed, la récente découverte de pétrole dans le Nord du Kenya fera du pays une économie de pétrodollar dans un proche avenir et un grand centre économique, commercial et financier en Afrique centrale et orientale.

La nouvelle constitution a été conçue en gardant à l’esprit tous les ingrédients clés que les investisseurs nationaux, locaux et internationaux jugent nécessaires, comme la jouissance de la primauté du droit avec un pouvoir judiciaire réellement indépendant, des mécanismes d’exécution clairs pour la protection des droits de propriété et un arbitrage commercial facile, a dit la ministre kenyane des Affaires étrangères.

Initiée par le Centre Marocain de Promotion des Exportations MarocExport, la 7ème caravane de partenariat en Afrique a été lancée lundi à Nairobi par M. Abdelkader Amara et Mme Amina Mohamed.

Forte de plus de 100 entrepreneurs marocains, la caravane d’une semaine (24 au 29 juin) se rendra, ensuite, dans la République Démocratique du Congo et dans la République du Congo. C’est un outil de diplomatie commerciale pour approcher les décideurs des pays hôtes afin de développer les échanges commerciaux du Royaume avec ces pays et conforter la place des entreprises marocaines sur les marchés étrangers.

La caravane offre ainsi aux entrepreneurs marocains et kenyans l’opportunité d’accompagner la dynamique que connaissent actuellement les relations entre le Maroc et le Kenya à tous les niveaux, à la faveur de la détermination de leurs dirigeants d’hisser la coopération bilatérale au niveau des aspirations de leurs peuples frères et au service de la coopération Sud/Sud.

Propos recueillis par Hamid AQERROUT