Le Maroc se distingue par son engagement en Afrique en faveur de partenariats stratégiques (Amara)

Le Maroc se distingue par son engagement en Afrique en faveur de partenariats stratégiques (Amara)

jeudi, 27 juin, 2013 à 11:33

– Propos recueillis par Hamid AQERROUT –

Nairobi- Le nombre important de femmes et d’hommes d’affaires marocains et kenyans ayant pris part à la première étape de la 7ème caravane de partenariat en Afrique confirme la volonté du Maroc et du Kenya à réussir un partenariat stratégique et mutuellement avantageux, a affirmé le ministre du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, M. Abdelkader Amara.

“Le déplacement au Kenya d’une forte délégation d’entrepreneurs marocains témoigne de notre volonté sincère de tisser des partenariats fructueux avec nos partenaires kenyans, d’explorer les voies et d’identifier les moyens favorisant la mise en place d’une synergie économique durable, constructive et diversifiée entre nos deux pays”, a indiqué M. Amara dans un entretien à la MAP.

D’emblée, il a fait constater que l’état actuel des échanges commerciaux entre les deux pays ne reflète malheureusement pas les potentialités offertes par leurs économies respectives, notant que cela doit les inciter à déployer un surcroit d’efforts pour donner un nouvel élan aux relations économiques bilatérales.

“Nous devons, à cet égard, nous atteler au renforcement du cadre juridique nécessaire à la relance du commerce et des investissements entre le Maroc et le Kenya,  a-t-il suggéré, notant que le rapprochement entre les opérateurs marocains et kenyans passe nécessairement par l’institutionnalisation des relations de coopération entre les organisations patronales, à travers la création d’un Conseil d’Affaires maroco-Kenyan et l’encouragement des joint-ventures.

Interpellé sur les raisons ayant motivé le choix du Kenya comme première étape de cette 7ème caravane de partenariat, le ministre a expliqué qu’à travers le Kenya, les entrepreneurs marocains peuvent accéder à l’un des plus grands ensembles économiques en Afrique à savoir la Communauté Est-africaine, un marché de plus de 150 millions de consommateurs, précisant qu’à l’avenir, les caravanes de partenariat cibleront des pays anglophones.

De par sa taille, sa situation géographique et ses potentialités, le Kenya offre aux femmes et aux hommes d’affaires marocains de grandes opportunités pour nouer des partenariats gagnant-gagnant et échanger le savoir-faire, a affirmé M. Amara, notant que le Maroc se distingue par rapport à d’autres pays, qui ne cherchent que le profit à travers l’accès aux marchés, particulièrement par son engagement sincère et réel en faveur du développement de la coopération Sud/Sud. Pour preuve, a-t-il précisé, le Royaume est actuellement le deuxième investisseur en Afrique où il s’engage avec son savoir-faire acquis dans de nombreux secteurs, ses capitaux et parfois même avec sa main d’œuvre qualifiée.

Au sujet des secteurs éligibles à la coopération entre les deux pays, il a indiqué avoir proposé à la partie kenyane la coopération dans des secteurs où le Maroc dispose d’un avantage comparatif et compétitif, notamment l’agriculture, l’agroalimentaire, le textile, la chimie, la mécanique, l’énergie, les nouvelles technologies, la logistique et l’aéronautique. “Le Maroc peut aussi s’inspirer de la grande expérience du Kenya en matière de services bancaires mobiles appelés M-Pesa”, a-t-il dit.

A propos des actions entreprises par le gouvernement pour soutenir les entreprises et promouvoir les exportations, le ministre a révélé que son département a développé des feuilles de routes pour un certain nombre de secteurs de l’économie nationale pour donner plus de visibilité à l’entrepreneur marocain, aider les entreprises à perfectionner et à diversifier leur offre et accorder un soutien direct aux exportateurs.

D’autres importantes actions et non des moindres, explique-t-il, consistent à effectuer un audit à l’export pour s’assurer que l’entreprise est capable d’exporter, constituer des consortiums de PME et PMI pour réaliser des économies d’échelle et valoriser leurs chances à l’export et, enfin, conclure des contrats de croissance où l’Etat peut accorder jusqu’à 5 millions de DH à l’entreprise exportatrice à titre de soutien. A cela s’ajoute la mise en place d’un cadre incitatif pour les entreprises exportatrices en termes d’abattement fiscal sur le volume des exportations et le lancement de campagne de promotion des produits marocains dans des marchés jugés prometteurs.

Revenant sur la place de leader qui échoit au Maroc dans le développement de la coopération Sud/Sud, à travers des actions concrètes, M. Amara a souligné que le choix d’agir dans ce cadre de coopération en impliquant le secteur privé, fait du Royaume le 2ème investisseur africain en Afrique, en entreprenant des investissements diversifiés et particulièrement dans des secteurs à forte valeur ajoutée.

Le cumul des investissements privés marocains en Afrique durant  les six dernières années a atteint 1,7 milliard de dollars, touchant, entre autre, les secteurs de l’Habitat social, les travaux publics, les technologies de l’information et de communication, l’ingénierie de l’eau, de l’électrification et des services financiers, a-t-il précisé.

Dans le domaine des services financiers, le Maroc a contribué, à travers la présence de ses banques en Afrique, au développement du système financier du continent en réalisant plus de 50 pc des flux d’investissements opérés en Afrique subsaharienne durant les dix dernières années, notamment à travers une participation au financement des entreprises et un apport de son savoir-faire.

Et le ministre d’ajouter que les investissements marocains contribuent également à la connectivité logistique du continent à travers la compagnie aérienne Royale Air Maroc, reliant Casablanca, en tant que hub régional, à une trentaine de capitales africaines.

Interpellé également sur les objectifs sous-tendus par la multiplication des initiatives marocaines en Afrique qui a longtemps été synonyme de conflits, de maladies et de famine, M. Amara a indiqué que si la réalité socio-économique de notre continent présente à bien des égards des motifs sérieux de préoccupations, vue la précarité qui sévit dans certaines régions africaines, elle ne devrait pas non plus faire occulter ses immenses potentialités. En effet, a-t-il dit, l’Afrique possède un potentiel de croissance économique considérable, tant par la richesse de ses ressources naturelles et humaines que par la volonté commune de ses gouvernements d’améliorer leur mode de gouvernance économique au profit de leurs peuples respectifs.

Les fruits de ces nouvelles visions se font ressentir au niveau des taux de croissance positifs soutenus à des niveaux moyens de l’ordre de 5 pc pour les trois dernières années, avec des perspectives prometteuses pour 2013-2014 et ce, malgré une conjoncture mondiale défavorable, relève-t-il. Et de faire remarquer que la tendance encourageante de la croissance économique ne s’est pas encore traduite au niveau du commerce intra-africain, qui demeure très en deçà des aspirations.

En effet, le niveau des échanges entre pays africains ne dépasse guère 11 pc, alors que dans d’autres régions du monde, celui-ci atteint des niveaux impressionnants, notamment en Europe avec 72 pc et l’Asie avec 52 pc. “Une situation qui nous incite à œuvrer ensemble pour une meilleure intégration économique régionale, selon une approche permettant de faciliter le commerce, lever les obstacles à l’investissement productif et développer des partenariats créateurs d’opportunités économiques entre les pays et les communautés régionales africaines”, affirme le ministre du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies.

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