
Le restaurant pédagogique de l’AMSAT, une belle expérience culinaire qui change l’image stéréotypée sur les personnes trisomiques
Par Imane BROUGI
Rabat – Manger dans un resto étoilé est une belle sensation, mais rien n’égale celle de déguster un plat gastronomique préparé par des personnes trisomiques, tel que le restaurant pédagogique de l’Association marocaine de soutien et d’aide aux personnes trisomiques (AMSAT) à Rabat, l’offre à ses clients et visiteurs qui restent épatés devant le savoir-faire et le talent de ces jeunes.
Ces anges aux grand cœur qui présentent les repas dans des assiettes artistiquement décorées sur des tables bien dressées, avec un accueil chaleureux, font preuve d’un professionnalisme irréprochable, qui ébranle toutes les stéréotypes et les clichés sur leur intégration socio-économique et leur capacité d’innover et de contribuer au développement de la société.
En effet, cette expérience culinaire démontre qu’une personne atteinte de trisomie, ne peut être réduite à son handicap, parce que l’appréhender sous cet aspect seul reviendrait à masquer tous les autres éléments de son être (ses qualités, ses compétences, ses atouts, etc.).
Le meilleur exemple est le cas du jeune trisomique Rachid Saihi, qui a remporté la première place de la 13e édition de la compétition internationale “Assiette Gourm’hand” en 2015, accompagné de sa formatrice, chef Khadija Sebbah.
C’est grâce à son plat que Rachid a eu l’honneur d’effectuer un stage dans les cuisines de l’Élysée et de présider l’édition 2016 de l’Assiette Gourm’Hand.
Selon chef Khadija, responsable de l’animation du restaurant pédagogique et formatrice de ces jeunes, l’atelier de cuisine a permis de dévoiler les compétences et les capacités cachées des personnes trisomiques, qui ont porté un intérêt particulier à l’art culinaire.
Quand j’ai commencé il y a 7 ans dans ce Centre j’étais étonnée par leur capacité d’apprendre rapidement. Ils suivent les consignes à la lettre et travaillent avec dévouement et honnêteté, confie-t-elle à la MAP, soulignant que les tâches sont réparties selon les préférences de chacun, “il y a les cuisiniers, les serveurs et serveuses et les plongeurs, mais tous forment une équipe homogène qui s’occupe des petits détails et veille au bon déroulement du travail”.
La naissance d’un enfant trisomique développe chez les parents un sentiment de peur et de culpabilité, qui se traduit par une surprotection. A ce niveau l’enfant se renferme davantage sur lui et se considère comme étant différent et inférieur aux autres, a-t-elle expliqué, appelant les parents à traiter ces personnes sur le même pied d’égalité que leurs frères et sœurs, à leur faire confiance, à croire en eux, mais surtout à leur apprendre à assumer leur responsabilité.
“L’accompagnement et le suivi seuls ne sont pas suffisants, la famille joue un rôle primordial dans le développement des facultés physiques, psychologiques et relationnelles de l’enfant trisomique”, a-t-elle insisté.
Ce centre qui vise le renforcement de l’employabilité des jeunes trisomiques, la lutte contre la stigmatisation des personnes en situation de Handicap (PSH) et la promotion d’un regard positif sur cette catégorie, comprend outre le restaurant pédagogique, un espace de rééducation (salle d’orthophonie, de stimulation précoce, de psychomotricité, de psychologie), une bibliothèque spécialisée et des ateliers socioprofessionnels et d’intégration scolaire (atelier d’art plastique, bureau de suivi scolaire et atelier cuisine).
Ce travail d’accompagnement et de prise en charge s’articule autour, notamment, de l’accueil des familles et des personnes porteuses de trisomies, l’accompagnement et le soutien des parents, l’intervention précoce, la rééducation spécifique, les actions de sensibilisation et de suivi en intégration et les activités éducatives et socio professionnelles.
Actuellement, l’Association prend en charge plus de 400 personnes porteuses d’une trisomie, de la naissance à l’âge adulte, et apporte un soutien actif aux familles. L’intégration sociale de ces personnes est son principal objectif.
L’AMSAT est une association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique depuis 1996. Depuis janvier 2003, elle est placée sous la Présidence d’Honneur de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid.
Lire aussi
Jeux de la solidarité islamique: Le kickboxing et le judo marocains décrochent cinq médailles de bronze
Les sportifs marocains engagés dans les compétitions de kickboxing et du judo ont décroché cinq médailles de bronze, mardi dans le cadre des 5èmes Jeux de la solidarité islamique qui se poursuivent jusqu’au 18 août à Konya, en Turquie.
La 11è édition du Festival “Samaâ Marrakech pour les rencontres et musiques soufies”, du 19 au 23 octobre prochain
L’Association Al-Muniya de Marrakech pour la préservation et la revivification du patrimoine du Maroc organise du 19 au 23 octobre prochain, à la cité ocre, la 11è édition du Festival “Samaâ Marrakech pour les rencontres et musiques soufies”, sous le thème “Le présent et l’avenir des anciennes médinas…La connaissance du patrimoine architectural et urbanistique et sa mémoire dans le Grand Maghreb et le Machrek”
Bilan hebdomadaire des accidents de la circulation: 20 personnes décédées et 2.244 autres blessées
Vingt personnes sont décédées et 2.244 autres ont été blessées, dont 76 dans un état grave, suite à 1.577 accidents de la circulation survenus dans le périmètre urbain durant la semaine allant du 8 au 14 août courant.
Dernière Heure
-
Jeux de la solidarité islamique: Le kickboxing et le judo marocains décrochent cinq médailles de bronze
-
La 11è édition du Festival “Samaâ Marrakech pour les rencontres et musiques soufies”, du 19 au 23 octobre prochain
-
Bilan hebdomadaire des accidents de la circulation: 20 personnes décédées et 2.244 autres blessées
-
Parution d’un nouveau numéro de la revue de la Gendarmerie Royale
-
Aéroport Fès-Saïss : Plus de 497.000 passagers au 1er semestre 2022 (ONDA)
-
Midelt : une foire de l’artisanat sous le signe de la valorisation du patrimoine
-
La Bourse de Casablanca clôture en légère hausse
-
Commémoration à Oujda du 69ème anniversaire du soulèvement du 16 août 1953
-
Chtouka Aït Baha : coup d’envoi du salon provincial de l’artisanat
-
Jérada: trois morts par asphyxie au dioxyde de carbone dans un puits d’extraction de charbon