Les Lords britanniques rendent hommage à SM le Roi, Bâtisseur du Maroc du 21ème siècle

-Par Abdelghani AOUIFIA-

Londres- Plusieurs membres de la chambre des Lords (chambre haute du parlement britannique) ont rendu jeudi un hommage appuyé à SM le Roi Mohammed VI, un Souverain visionnaire qui conduit son pays avec détermination vers davantage de progrès politique et économique.

Les Lords, qui s’exprimaient lors d’un débat au Palais de Westminster abritant les deux chambres du Parlement britannique, ont unanimement appelé le gouvernement du Premier ministre David Cameron à accentuer les efforts pour renforcer les relations de coopération avec le Maroc.

Le Maroc est un pays ami et un allié avec lequel le Royaume-Uni doit tisser un partenariat privilégié dans tous les domaines, y compris en matière de renforcement de la sécurité et de la stabilité dans les régions hautement stratégiques du Moyen-Orient, d’Afrique du nord et du Sahel, ont-ils dit.

Passant au peigne fin les avancées réalisées par le Maroc sous la conduite du Souverain, les Lords, représentant les plus grandes formations politiques britanniques (parti conservateur, parti travailliste et parti libéral-démocrate) se sont attardés notamment sur la situation politique dans le Royaume, affirmant que le Maroc s’est toujours montré ouvert aux réformes de son champ politique, le souci étant de conférer au Royaume la place qui lui revient dans le concert des nations démocratiques.

Une nouvelle dynamique a été imprimée à ce processus de réformes en 2011, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution, plébiscitée par le peuple marocain à l’occasion d’un référendum tenu en juillet 2011, a noté, dans ce sens, Lord Harrison (travailliste/opposition).

Les réformes politiques au Maroc ne datent pas d’hier, a-t-il dit, soulignant qu’il s’agit d’un processus qui s’inscrit dans la continuité.
“SM le Roi Mohammed VI est un souverain qui oeuvre pour bâtir un pays moderne” doté d’institutions pérennes, permettant au Royaume de relever les défis du 21ème siècle, a encore dit le Lord britannique.

La même analyse a été partagée par Lord Sheikh (Conservateur/au pouvoir), qui a souligné que le Maroc a réussi à mettre en oeuvre des réformes démocratiques fondamentales, relevant que la nouvelle Loi Fondamentale marocaine consacre le respect des droits de l’Homme et met en place les fondements nécessaires d’un système de gouvernement démocratique.

Il a mis en valeur les diverses initiatives prises par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme, citant notamment l’action du Conseil national des droits de l’Homme et les avancées enregistrées dans le domaine de l’ancrage des droits de la femme.

La nouvelle Constitution marocaine renforce également le respect des règles de transparence à l’égard du public, a poursuivi le Lord britannique, soulignant que fort de ces progrès indéniables, le Maroc donne l’exemple dans une région en proie à l’instabilité.

Abondant dans ce sens, Lord Anderson of Swansea (Travailliste) a souligné que le Maroc a pu se mettre à l’abri des événements liés au printemps arabe grâce au rôle de la Monarchie en tant que force de stabilité.

“SM le Roi Mohammed VI montre, grâce à sa sagesse, la voie à suivre vers davantage de progrès démocratique”, a-t-il dit, notant que le Royaume est en droit d’être fier de ces avancées qui font, a-t-il dit, l’exception marocaine.

Toujours sur le plan politique, les Lords britanniques ont tenu à souligner le rôle positif que joue le Maroc dans plusieurs questions régionales et internationales.

Le Maroc, en tant que force de modération, contribue positivement au règlement de plusieurs problèmes régionaux, a dit Lord Anderson, rappelant les relations intenses qui existent entre le Maroc et les puissances mondiales ainsi que celles qui lient le Royaume à l’OTAN et l’Union européenne (UE).

Lord Chidgey (libéral-démocrate/au pouvoir) a relevé, dans ce contexte, que le Maroc a joué un rôle constructif au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à l’occasion des débats sur le conflit qui déchire la Syrie.

Pour sa part, la Baronne Royall of Blaisdon (Travailliste) a souligné que Rabat et Londres partagent les mêmes idéaux de paix, appelant le gouvernement britannique à renforcer davantage la coordination avec le Maroc pour le raffermissement de la paix notamment en Afrique du nord, où le Maroc a un rôle influent à jouer.

Pour Lord Harrison, le Maroc, fort de ses avancées politiques et économiques, peut servir de rempart contre l’instabilité dans la région du Sahel, où les groupes extrémistes dont Al-Qaïda sont de plus en plus actifs.

Abordant la question de l’intégrité territoriale du Royaume, les Lords britanniques ont mis en relief la primauté de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour clore le conflit artificiel créé autour de la marocanité de ses provinces du sud.

Lord Anderson a souligné, dans ce contexte, que l’initiative d’autonomie doit servir de base à ce conflit, qui envenime, selon les termes utilisés par la Baronne Royall, les relations entre le Maroc et l’Algérie et sape les espoirs d’intégration dans la région du Maghreb.

Parallèlement aux efforts inlassables qu’il déploie pour le renforcement de la stabilité qui le distingue des pays du voisinage, le Maroc poursuit, dans la sérénité, le parachèvement de son édifice économique, fort en cela des atouts indéniables dont il dispose, ont fait remarqué les Lords lors de ce débat marqué par la participation active du gouvernement de coalition conservateur/libéral-démocrate, représenté par la Baronne Warsi, ministre au Foreign Office, et Lord Sharman, Envoyé de M. Cameron auprès du Maroc pour le commerce et l’investissement.

Dans ce sens, les exemplaires relations diplomatiques qui existent entre les deux Royaumes dont le 800ème anniversaire vient d’être célébré, ont été mises en exergue par les différents intervenants comme base sur laquelle doit s’assoir un partenariat économique mutuellement avantageux entre Rabat et Londres.

“Le Maroc est un pays avec lequel nous pouvons entretenir d’excellentes relations d’affaires”, a noté dans ce sens Lord Harrison, soulignant que les intenses relations que le Royaume a réussi à tisser avec l’UE, les Etats-Unis et les pays africains et arabes font de lui une plateforme de choix vers des marchés de centaines de millions de consommateurs.

Les compagnies britanniques ne semblent pas parfaitement conscientes des grandes potentialités du Maroc dans plusieurs secteurs stratégiques, a-t-il dit, rappelant que le Royaume-Uni est le septième partenaire commercial du Maroc.

Cette situation doit changer, a-t-il martelé, relevant que de vastes opportunités d’affaires s’offrent aux entreprises britanniques au Maroc. Le Lord a cité parmi les points forts du Royaume les grands projets structurants lancés ces dernières années, dont le port Tanger-Med, ainsi que les secteurs des énergies renouvelables, l’aéronautique, le tourisme, l’éducation et les infrastructures.

Cependant, le secteur des services financiers où le Maroc avance à grands pas, demeure, de l’avis des Lords britanniques, l’un des domaines les plus attrayants.

Les progrès réalisés par le Maroc dans ce secteur placent le Royaume dans une pole position dans toute la région nord et ouest africaine, indique Lord Sheikh.

Selon lui, le Maroc, qui est déjà l’un des pays les plus attrayants dans tout le continent africain, est devenu un hub par excellence des investissements internationaux.

Les intervenants ont, à cet égard, appelé à saisir les opportunités ouvertes depuis la conclusion en octobre 2012 d’un important accord de coopération entre Casablanca Finance City (CFC) et The City UK.

Cet accord doit garantir, ont-ils affirmé, l’accès des investisseurs britanniques aux opportunités encore non exploitées dans les marchés émergents d’Afrique, présenté par les décideurs économiques comme le prochain plus grand centre de croissance au monde.