Les prétendants à l’Elysée sur tous les fronts pour tenter de convaincre les Français du bien fondé de leurs programmes

Les prétendants à l’Elysée sur tous les fronts pour tenter de convaincre les Français du bien fondé de leurs programmes

vendredi, 21 avril, 2017 à 11:23

                      -Par Noureddine ELLAOUZI-

Paris – A deux jours du premier tour de l’élection présidentielle française, les onze prétendants à l’Elysée saisissent tous les supports mis à leur disposition pour tenter de convaincre les Français du bien fondé de leurs programmes.

Sur les plateaux de télévision, dans les meetings sur l’ensemble du territoire français et sur les réseaux sociaux, les candidats détaillent leurs programmes notamment sur les thématiques de la protection des travailleurs, de la relance de l’activité économique, de la lutte contre le chômage, des relations internationales de la France, des questions sociales, de la sortie ou du maintien de la France dans l’Union européenne et des sujets sensibles de la gestion de l’immigration et de la sécurité sur fond de menace terroriste permanente.

Ce vendredi à minuit, délai de clôture de la campagne officielle, il leur est interdit de diffuser tout message de propagande électorale.

Si certains candidats ont détaillé leurs programmes, de plusieurs centaines de mesures, d’autres se sont contentés de grandes orientations. Sans entrer dans les détails des programmes des candidats, nous essaierons d’en tirer les principales propositions.

Ainsi, la candidate de “Lutte ouvrière” (LO) Nathalie Arthaud, qui avait réalisé un score de 0,56 pc lors de la présidentielle de 2012, défend notamment le renversement du pouvoir capitaliste, les nationalisations, la collectivisation des moyens de production, l’interdiction des licenciements et l’augmentation de tous les salaires.

L’intégralité de son programme est consacrée aux mesures économiques et sociales destinées à changer radicalement le modèle économique français.

Elle plaide aussi pour l’abolition totale des frontières et une union internationale des travailleurs.

La sortie de l’Union européenne, de l’OTAN et de l’euro sont les principales propositions du candidat de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau, qui met l’indépendance et la souveraineté de la France au cœur de son programme électoral.

Sur le plan sécuritaire, il s’oppose fermement au maintien de l’état d’urgence, au plan Vigipirate et à toute forme d’écoute ou de vidéosurveillance et  entend également contrer l’influence des Etats-Unis dans toutes les sphères de la société française.

Quant au candidat de “Solidarité et Progrès”, Jacques Cheminade, il plaide pour la reprise du pouvoir à une finance qu’il estime dominatrice ainsi que pour la sortie de la France de l’euro, de l’OTAN et de l’Union européenne, qu’il veut refonder à sept ou huit pays.

Il propose également dans son programme une grande relance économique, une politique fiscale incitative et de grands chantiers technologiques et scientifiques.

Il préconise aussi l’établissement de nouvelles relations commerciales avec les “Brics” (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et l’Afrique pour bâtir un nouvel ordre économique.

Par ailleurs, il prévoit d’octroyer le plus de moyens à la culture, avec un budget porté à 2 pc du PIB, et d’accorder une priorité particulière à l’éducation.

Pour lutter contre la menace terroriste qui pèse sur la France, le candidat de “Solidarité et Progrès” propose la mise en place d’une politique de développement économique dans les régions et de créer un ministère de la Coopération, du co-développement et de l’intégration.

Pour le candidat de “Debout la France” Nicolas Dupont-Aignan, la priorité est de retrouver la souveraineté de la France, avec une stricte maîtrise de l’immigration, le rétablissement des frontières et le retour à la monnaie nationale.

Sur le plan sécuritaire, il plaide pour le recrutement davantage de policiers et de militaires, pour une justice sévère et des prisons éloignées de la métropole pour les condamnés dans des affaires terroristes.

Son programme de plus de 450 mesures, prévoit aussi le rétablissement de la valeur du travail en imposant une journée de mission d’intérêt général par semaine en échange du Revenu de solidarité active (RSA) et en plafonnant les aides sociales.

  Les programmes électoraux des cinq candidats placés actuellement par les sondages en tête de la présidentielle, seront les plus scrutés par les Français avant de décider pour quel prétendant voter.

Le candidat de “La France Insoumise” Jean-Luc Mélenchon, crédité de 19 pc, des intentions de vote, à égalité avec le candidat de la droite François Fillon, selon un dernier sondage, ne se prononce pas pour une sortie pure et simple de la France de l’UE, mais veut négocier avec l’espace communautaire la refonte des traités européens, et en cas d’échec sortir des traités après un référendum.

Sur un autre registre, il plaide pour l’abrogation de la loi Travail, la réduction du  temps de travail, un Smic à 1.326 euros net en 2017, la revalorisation des minima sociaux, une allocation d’autonomie des 18-25 ans et une retraite à 60 ans

Le candidat de “La France Insoumise” propose en outre d’accorder aux étrangers le droit de vote aux élections locales, de sortir du nucléaire et d’arrêter les subventions aux énergies fossiles.

Quant à Benoît Hamon, candidat du parti socialiste, qui patine dans les sondages, avec 8,5 pc des intentions de vote, il propose un revenu universel, à terme de 750 euros mensuels, une hausse du revenu de solidarité sociale de 10 pc et un revenu d’existence des 18-25 ans.

L’abrogation de la loi Travail, la réduction du temps de travail, le vote des étrangers aux élections locales, la sortie du diesel d’ici 2025, la fermeture des centrales nucléaires en fin de vie et le Visa humanitaire pour les réfugiés, figurent également parmi les priorités de son programme.

Le président du mouvement “En Marche!” et ancien ministre de l’Economie Emmanuel Macron, propose, quant à lui, le financement de la protection sociale par l’impôt, la suppression des cotisations patronales au niveau du Smic et l’augmentation de la contribution sociale généralisée (CSG) de 1,7 point.

Il plaide aussi pour des conventions démocratiques dans l’UE, pour la réduction progressive de la part du nucléaire dans le mix énergétique et la limitation des mandats dans le temps.

Pour sa part, le candidat de la droite François Fillon propose aux électeurs la suppression 500.000 emplois publics en cinq ans, l’abrogation des 35 heures de travail, une retraite à 65 ans, la baisse des cotisations salariales de 250 euros/an, l’augmentation de deux points de la TVA et la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Il veut également restreindre l’immigration familiale, limiter le droit du sol, et conditionner l’octroi de prestations sociales pour les étrangers à deux ans de séjour régulier.

La candidate du Front national (FN) Marine Le Pen propose dans son programme, un référendum sur l’appartenance de la France à l’UE, une sortie de l’euro, une consultation populaire pour inscrire la “priorité nationale” dans la Constitution, un solde annuel de l’immigration de 10.000, la suppression du droit du sol et le non remboursement de soins pour les étrangers avant deux ans de séjour régulier.

Sur le volet écologique, elle se prononce sur le développement des filières d’énergies renouvelables, et le maintien du nucléaire.

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