Les tramways de Rabat/Salé et Casablanca, des projets structurants pour l’amélioration de la qualité de vie des citoyens

Par Fadwa EL GHAZI

Rabat – Les capitales administrative et économique du Royaume, Rabat et Casablanca, sont devenues, depuis des années déjà, un immense chantier où pullulent les projets d’infrastructures qui contribuent significativement à l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants et au développement socio-économique.

Les tramways de Rabat/Salé et Casablanca font partie de ces grands chantiers de transport, lancés par le Maroc et qui constituent des leviers de développement économique et social et concrétisent l’engagement du pays à moderniser ses infrastructures. Ils illustrent parfaitement l’intérêt particulier porté par SM le Roi Mohammed VI au développement du transport en commun et des infrastructures visant à booster le dynamisme et l’attractivité économique de cet axe névralgique du Royaume.

Fleuron des transports en commun au Royaume, le tramway a conquis ses habitués et imprégné leurs styles de vie grâce à sa rapidité, son confort, sa fiabilité et son respect de l’environnement. Sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, les deux premières lignes de tram et le pont Hassan II ont été inaugurés, en 2011.

Ces deux infrastructures de mobilité, considérées comme des réalisations prioritaires dans le cadre du projet d’aménagement de la vallée du Bouregreg, ont permis de fluidifier le franchissement au-dessus du fleuve et à rapprocher davantage les deux villes jumelles par la mise en place d’un mode de transport écologique, confortable et régulier.

Réalisé pour un investissement total de 3,5 MMDH, le tramway Rabat-Salé constitue une oeuvre historique qui marque un saut qualitatif dans le domaine des transports collectifs urbains.

Aujourd’hui, 100.000 voyageurs font confiance, chaque jour, à ces deux lignes, souligne la Société du Tramway Rabat/Salé (STRS), qui précise que hors la saison estivale, le tramway circule de 6h à 22h avec un tram qui passe toutes les 9 minutes.

Interrogée sur l’avenir de l’élargissement de ces deux lignes, on promet aux usagers, des extensions à court terme.

“Les études sont en cours ainsi que la concertation avec les conseils communaux respectivement de Rabat et de Salé pour la validation des tracés et de l’insertion urbaine”, souligne-t-on de même source, relevant que l’extension concernera la ligne 2 du tramway pour desservir des zones densément peuplées.

Pour Rabat, l’extension sera en direction du quartier Yacoub El Mansour sur un linéaire de 2,5 Km à partir du Terminus actuel de l’Hôpital Moulay Youssef, alors que, pour Salé, elle prendra la direction du quartier Hay Moulay Ismail et El Quaria, le long du Boulevard Zarbia en passant près de Hay Salam et ce, pour un linéaire total de 4,5 Km.

Dans un deuxième temps, “une extension de la ligne 1 vers le quartier Hay Riad est également envisagée sur un linéaire d’environ 2,5 Km”, avance la STRS, précisant que les travaux pourront démarrer dès début 2014 si les financements nécessaires sont mobilisés.

Désormais, les automobilistes, R’batis ou Slaouis, pourront laisser leurs véhicules dans des parkings relais, qui sont en construction et dont le lancement est prévu en octobre 2013, pour prendre le tram.

Il s’agit de deux parkings, le premier à Rabat au niveau du Terminus Al Irfane (154 places) et le deuxième à Salé au terminus Hay Karima (196 places). Ces parkings relais sont destinés à encourager l’inter-modalité voiture-transport en commun permettant ainsi aux clients de déposer leur voiture et de prendre le tramway avec le même ticket, atteignant ainsi le centre-ville en moins de 20 minutes, avance la STRS.

Un projet d’inter-modalité bus-tram est aussi en cours d’établissement entre la STRS et la STAREO pour qu’à terme, les habitants de l’agglomération de Rabat/Salé/Témara puissent prendre le tram et le bus avec le même ticket, ajoute-t-on de même source.

Le 12 décembre dernier à Casablanca, SM le Roi Mohammed VI avait procédé à l’inauguration de la première ligne du tramway de Casablanca, un projet structurant qui traduit la ferme volonté du Souverain de hisser la capitale économique du Royaume au rang des grandes métropoles mondiales.

Fruit du partenariat maroco-français, cette première ligne de tramway, contribue, aujourd’hui, à résoudre la problématique du transport au niveau de la ville, en assurant une certaine complémentarité entre les réseaux bus et taxis, à préserver l’environnement par la réduction de la pollution et des nuisances sonores et à accompagner le développement économique de la région dans son ensemble par la création d’emplois directs et indirects.

Traversant la métropole d’Est en Ouest sur une distance de 31 kilomètres, la nouvelle ligne relie les principaux quartiers de la ville et compte 48 stations.

Le tramway de Casablanca accueille près de 70.000 voyageurs par jour, avec une capacité d’accueil de 600 personnes dans chaque rame. Grâce à ce nouveau moyen de transport, quelque 4.000 nouveaux emplois ont été créés dont 2.000 directs, souligne Casa Tramway, précisant que 61 sociétés marocaines y sont impliquées et près de 100 conducteurs se relaient tous les jours pour assurer la circulation du Tramway.

Dans cette dynamique, tout un réseau de transport en site propre de pratiquement 171 km devrait surgir dans le souci de moderniser les infrastructures et de relever le challenge d’une meilleure mobilité comprenant trois autres lignes de Tramway afin de mailler la zone dense et les extensions urbaines, une de RER et une autre de métro.

Ainsi, Casablanca sera la première ville marocaine à se doter d’un métro aérien dont le tracé a été validé récemment par le conseil de la métropole. Les appels d’offres sont déjà lancés par la société Casa Transports pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social du projet de Métro Aérien de Casablanca et des études d’avant-projet sommaire.

Ce nouveau mode de transport sera complémentaire de la première ligne du tramway et desservira les zones où il y a le plus de concentration de la population reliant l’arrondissement Moulay Rachid et la Grande Mosquée Hassan II en traversant les boulevards Mohammed VI et Zerktouni.

Ces grands chantiers ont permis des aménagements urbains dont la plantation d’arbres, la valorisation de certains quartiers, bâtiments et places à forte valeur patrimoniale, culturelle et touristique, la réduction de la pollution et du bruit, la construction d’espaces exclusivement piétons, tant de dispositifs pour offrir aux marocains des villes, où il fait bon vivre.

Ces nouveaux modes de transport, qui sont de nature à favoriser une nouvelle dynamique urbaine, constituent une infrastructure structurante à fort impact socio-économique et environnemental, à même de hisser les villes marocaines au rang des grandes métropoles mondiales.