L’esprit de la Marche Verte

L’esprit de la Marche Verte

mercredi, 6 novembre, 2013 à 23:03

Rabat – L’esprit de la Marche verte qui a permis au Maroc, il y a 38 ans, de recouvrer ses provinces du Sud, grâce à l’unanimité du peuple marocain sur cette question, reste toujours vivace, car il inspire d'”autres marches”, engagées aujourd’hui sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, et qui “sont vouées, elles, à la consolidation des droits civils et politiques et à la poursuite de la promotion de la nouvelle génération des droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux”, comme l’a indiqué le Souverain dans le discours adressé à la Nation à l’occasion de l’anniversaire de cette épopée.

La question du Sahara est, en effet, la cause qui fait “l’unanimité inébranlable” de tout le peuple marocain et pour laquelle “il est mobilisé collectivement et disposé à consentir tous les sacrifices”. Le Maroc n’a ainsi “aucun complexe à répondre positivement aux aspirations légitimes de ses citoyens, où qu’ils se trouvent”, a souligné à ce propos SM le Roi.

Les différentes institutions nationales et les mécanismes régionaux de protection et de promotion des droits de l’Homme, mis en place sous l’impulsion de SM le Roi procèdent justement de ces choix, librement décidés, a affirmé le Souverain, et ce, parallèlement au rôle que jouent les partis politiques, les ONG et les médias.

Dans ce domaine, le Maroc est animé du “dessein de voir le citoyen marocain honoré comme il se doit, nanti des attributs d’une citoyenneté pleine et entière”, et “refuse de recevoir des leçons en la matière, surtout de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’Homme”, a martelé le Souverain.

Dans le même temps, SM le Roi a affirmé: “Nous poursuivrons notre coopération avec le Secrétaire général des Nations unies, son Envoyé personnel et les pays amis” dans l’objectif de “trouver une solution politique définitive au conflit artificiel autour de notre intégrité territoriale, dans le cadre de notre Initiative pour l’autonomie, qui est reconnue pour son sérieux, sa crédibilité et son esprit réaliste”.

“Le Maroc est certes attaché à une coopération et une interaction positive avec les Organisations internationales des droits de l’Homme qui font preuve d’objectivité dans le traitement des questions le concernant, et accepte en toute responsabilité la critique constructive”, mais “il refuse que des organisations, dans des rapports établis à l’avance, prennent prétexte de certains agissements isolés pour essayer de porter atteinte à son image ou de banaliser ses acquis en matière de droits humains et de développement”, a clairement fait savoir SM le Roi.

En constatant que “les prises de position internationales ont pour la plupart un caractère objectif et réaliste”, le Souverain a, en revanche, jugé “regrettable que certains Etats s’inscrivent dans une démarche faisant sciemment abstraction des réalisations accomplies par notre pays, notamment dans le domaine des droits de l’Homme et des libertés” et adoptent des “positions hostiles au Maroc”. Ces attitudes, a souligné SM le Roi, trouvent leur raison d’être dans le parti-pris de certains parmi les fonctionnaires de ces Etats chargés de suivre la situation au Maroc, lesquels sont “soit mal disposés à l’égard de notre pays, soit influencés par les thèses de nos adversaires”.

Mais la raison principale de l’attitude injuste à l’égard du Maroc, SM le Roi l’attribue “essentiellement à l’argent et aux avantages par lesquels les adversaires tentent d’acheter les voix et les prises de position de certaines organisations hostiles à notre pays”. De la sorte, “ils dilapident les richesses et les ressources d’un peuple frère, que cette question ne concerne pas, mais se dresse plutôt comme une entrave à l’intégration maghrébine”, a regretté le Souverain.

Il est impensable, en effet, que le Maroc, qui a mis en place les institutions nationales et les mécanismes régionaux de protection et de promotion des droits de l’Homme répondant aux standards internationaux, puisse assurer le respect des droits de l’Homme dans le nord du pays et les transgresser dans le sud, a noté à juste titre le Souverain. Cela sans préjuger des prérogatives qui incombent à tous les Etats de faire face aux “’agissements attentatoires à leur sécurité et leur stabilité, d’autant plus que la violence, la subversion et l’intimidation des citoyens, a argué SM le Roi, sont incompatibles avec les droits de l’Homme, et que l’exercice des libertés ne peut se faire que dans le respect de la loi”.

En tout cas, le Maroc ne saurait “hypothéquer l’avenir de nos provinces du Sud, et le subordonner aux développements de la question du Sahara au niveau de l’ONU”. Il entend plutôt conforter les efforts de développement dans ces provinces si chères aux Marocains à travers la mise en œuvre d’un modèle de développement régional intégré, récemment soumis à la haute appréciation royale par le Conseil économique, social et environnemental.

Loin d’être “une simple proposition de solutions palliatives pour une conjoncture d’urgence”, ce projet décline une “vision développementale intégrée, fondée sur une analyse objective de la situation effective dans nos provinces du Sud, en vue de poser les bases fondatrices d’une politique intégrée, à long terme, dans les différents domaines”, une politique qui promeut “les valeurs du travail et de l’effort, du mérite et de l’égalité des chances”, a expliqué SM le Roi .

Il est patent que les provinces du Sud bénéficient déjà d’un important effort de solidarité nationale, puisque -contrairement aux allégations des adversaires sur une prétendue exploitation des richesses du Sahara-, c’est plutôt cette région qui bénéficie d’importantes allocations de ressources et de richesses des régions centrales et septentrionales. Le nouveau modèle de développement économique et social des provinces du Sud aura ainsi le mérite de conforter cet effort en s’appuyant sur des “mégaprojets d’investissement propres à stimuler la croissance économique, à créer les richesses et l’emploi et à encourager l’économie sociale et solidaire”.

Il est adossé au plan social, à “une nouvelle politique axée sur la solidarité, l’équité, la préservation de la dignité des catégories vulnérables, la promotion du développement humain et le raffermissement de la cohésion sociale”, a fait savoir SM le Roi, non sans mentionner ses apports au plan culturel, à travers la valorisation de la culture hassanie, à la faveur de l’insertion de cette culture dans les programmes scolaires, la valorisation du patrimoine architectural et l’encouragement de la création artistique dans la région.

D’autre part, la vocation des provinces du Sud sera confortée “en tant que pôle régional de liaison et d’échanges entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne”, à la faveur de ce modèle.

Dans la vision explicitée par le Souverain, le Maroc, fidèle à son appartenance africaine, continuera à œuvrer pour “renforcer et diversifier ses relations économiques avec les pays du continent et à encourager les investissements mutuels entre eux, tant au niveau bilatéral que dans le cadre des instances et des regroupements régionaux”.

Parallèlement, le Maroc s’investit pleinement pour contribuer à l’instauration de la paix et de la stabilité dans les différentes régions du continent et continue de déployer des efforts pour faire face aux menaces sécuritaires que connait la région du Sahel et du Sahara, a assuré SM le Roi, comme en témoigne l’engagement du Royaume aux côtés du Mali, dans son combat contre les bandes de l’extrémisme et du terrorisme.

Dans sa relation à l’Afrique, la question de l’immigration s’invite aujourd’hui comme l’un des sujets de préoccupation commune, a fait observer SM le Roi. A ce sujet, le Maroc est en passe d’élaborer, à l’initiative du Souverain, une nouvelle politique globale relative aux questions d’immigration et d’asile, suivant une approche humanitaire conforme aux engagements internationaux de notre pays et respectueuse des droits des immigrés. Il a créé à cet effet un département ministériel en charge des questions de l’immigration et s’attache à faire aboutir l’initiative qu’il a présentée, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année, d’une “Alliance africaine pour la migration et le développement”.

Dans ce même cadre, SM le Roi a exhorté la communauté internationale à s’impliquer fortement dans le traitement du phénomène migratoire, de sorte à prévenir les catastrophes humanitaires qu’il occasionne, comme la tragédie que les côtes de l’île italienne de Lampedusa ont connue récemment.

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