LGV Maroc: une révolution technologique verte qui rime avec un développement durable et responsable

LGV Maroc: une révolution technologique verte qui rime avec un développement durable et responsable

jeudi, 25 juillet, 2013 à 10:53

Par Nadia El Ahmar

 

Rabat – Prévue pour décembre 2015, la Ligne grande vitesse, LGV Tanger-Casablanca, se veut déjà une révolution technologique, qui joint l’utile à l’agréable, en constituant un transport ferroviaire rapide et confortable mais qui se soucie également des problèmes environnementaux et contribue au développement durable du Royaume.

Ce projet de haute technologie, créé pour des raisons économiques et suite à des préoccupations environnementales, viendra absorber le trafic ferroviaire et routier, hisser la performance et la compétitivité des services logistiques dans le Royaume et promouvoir la diversité modale, sans pour autant contribuer à l’accroissement de l’effet de serre.

D’un coût de 20 milliards de dirhams, le projet comprend une ligne nouvelle Tanger-Kénitra de 200 Km conçue pour une vitesse maximale de 350 Km/h, et exploitée à une vitesse commerciale de 320 Km/h, les équipements ferroviaires (voies, systèmes de signalisation et de télécommunications et installations électriques), l’acquisition des rames à grande vitesse, ainsi que la construction d’un atelier pour leur entretien à Tanger.

La LGV Tanger-Casablanca a, entre autres, pour objectifs d’apporter une solution convenable et durable à une demande en croissance continue et régulière de l’activité voyageurs, d’accompagner le développement du nouveau pôle économique de Tanger, de fluidifier le trafic ferroviaire fret sur l’axe Tanger-Casablanca et d’être en phase avec le développement des corridors européen et maghrébin.

En matière d’employabilité, le projet permettra, outre les 30 millions de journées de travail direct et indirect offertes pendant la phase des travaux, la création de 2500 emplois directs et indirects pendant la phase d’exploitation.

Actuellement, la “Direction Projet” emploie près de 250 ingénieurs dont 120 marocains. Au fur et à mesure de l’avancement du projet, les ressources humaines seront amenées à se renforcer pour atteindre 450 ingénieurs à terme, dont 250 ingénieurs marocains.

L’avènement de cette nouvelle ligne sera également couronné par de profondes mutations bénéfiques pour les régions traversées comme l’accroissement de la mobilité des personnes, la recomposition urbaine des territoires desservis, ou encore l’amélioration de l’attractivité des villes traversées.

Par conséquent, sa mise en service, qui constituera un argument de poids dans le choix d’implantations ou de délocalisations des entreprises, aura un impact indéniable sur les activités économiques des villes et régions concernées. De ce fait, les entreprises régionales peuvent voir leur compétitivité s’améliorer et leur marché s’élargir.

Pour ce qui est du trafic attendu, l’ONCF table, dès la première année complète d’exploitation, sur plus de 6 millions voyageurs, avec une évolution au fur et à mesure de l’ouverture de nouveaux tronçons et suivant les indicateurs socio-économiques globaux.

L’office précise, dans le même cadre, que la LGV sera à la portée d’une grande majorité de Marocains et pas uniquement des populations les plus aisées, et ce, dans le cadre d’une approche nationale qui diffère de celles occidentales, développées notamment en Europe où le TGV capte en priorité la clientèle de l’avion.

En outre, la tarification, qui sera incitative et compétitive, convergera vers le pouvoir d’achat des usagers actuels de trains, et se basera sur un système de yield management, relève l’Office qui ajoute que l’étude de l’offre commerciale est en cours.

A rappeler que la réalisation de cet ambitieux projet bénéficie de l’expertise française dans le cadre du partenariat liant le Maroc et la France, pays mondialement leader dans ce domaine.

A cet effet, rappelle-t-on, l’ONCF et la Société nationale des Chemins de Fer (SNCF, France) avaient signé, en avril 2009 à Rabat, des contrats d’assistance d’un montant de 65 millions d’euros, pour la réalisation dudit projet.

Ils portent notamment sur la conception, la construction, la mise en service, l’exploitation du matériel roulant ainsi que la conception de l’offre commerciale et l’entretien de la ligne ferroviaire à grande vitesse.

Ce nouveau chantier de grande vitesse, en harmonie avec les recommandations environnementales, viendra très prochainement inscrire le Royaume dans une dynamique de haute technologie, couronner une nouvelle ère de vitesse et augurer un bon avenir pour le monde ferré au Maroc.

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