Le Maroc, un partenaire crédible résolument engagé à accompagner ses pairs africains dans leur combat pour la protection de l’environnement

Le Maroc, un partenaire crédible résolument engagé à accompagner ses pairs africains dans leur combat pour la protection de l’environnement

lundi, 30 novembre, 2015 à 11:08

Par : Samir Lotfy, correspondant à Abidjan

Abidjan – Le Maroc, fier de son africanité, demeure un partenaire crédible et résolument engagé à accompagner ses pairs parmi les pays africains amis et frères, dans leur combat quotidien pour la protection de l’environnement.

Cette démarche du Royaume puise sa philosophie dans la politique prônée par SM le Roi Mohammed VI, depuis Son accession au pouvoir, et visant à jeter les jalons d’une coopération sud- sud multidimensionnelle réussie et mutuellement avantageuse, qui met l’individu au cœur des préoccupations en matière de développement socio-économique durable et intégré.

L’expérience marocaine pionnière dans le domaine de la protection de l’environnement et de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, telle qu’acquise au fil des années, et l’excellence du travail, jusque-là abattu par une série d’institutions spécialisées, à leur tête la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, sont autant d’ingrédients faisant que le Royaume opte pour ce transfert du savoir-faire, et encourage le partenariat dans ce domaine.

Ceci dit, la détermination du Maroc à mettre la main dans la main avec les pays africains émane clairement de son espoir de voir le Continent africain se prendre en charge lui- même, en rompant catégoriquement avec toute démarche fondée, par le passé, sur l’assistanat voire même le diktat, mais aussi de son ultime conviction que les défis d’ordre écologique en Afrique, requièrent des stratégies concertées et intégrées à même d’apporter des solutions conjointes, appropriées et efficaces.

L’érosion des sols, la déforestation, la désertification, la sécheresse et la raréfaction des ressources en eaux, les inondations et l’accentuation du phénomène de l’émission de gaz à effet de serre, ainsi que la pollution atmosphérique, sont autant de phénomènes qui lestent le développement socio-économique du

Continent et pour lesquels, le Maroc a toujours exprimé sa volonté, dans les grandes tribunes internationales, d’apporter son savoir-faire et son expertise, et ce, dans le cadre de sa solidarité agissante vis-à-vis des pays africains.

Cet élan de solidarité africaine du Royaume se traduit également par son attachement à prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la participation d’un grand nombre de pays africains, aux différents rencontres et congrès de portée internationale concernant les changements climatiques et autres questions écologiques, qu’il a eu le grand mérite d’abriter sur son sol.

C’est dire que le Royaume ne ménage aucun effort pour une meilleure qualité de la participation africaine à ces foras mondiaux, étant donné que le Maroc , sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, jouit d’un grand respect de la part de ses pairs africains confrontés à de sérieux problèmes écologiques, qui restent désireux de tirer profit de l’expertise marocaine dans des domaines aussi stratégiques, tels que les énergies renouvelables (solaire et éolien), la gestion rationnelle des ressources en eaux (politique des barrages lancée par Feu SM Hassan II), l’électrification, ou encore la fertilisation des sols (rôle du Groupe OCP).

Concernant la promotion en Afrique d’une véritable agriculture durable et plus compétitive, respectueuse de l’environnement et garante de la sécurité alimentaire, le groupe OCP, riche d’une forte expertise en la matière, se veut désormais une véritable entreprise africaine, pleinement engagée en faveur du Continent.

Cet intérêt du Groupe pour l’Afrique est justifié par la fierté du Royaume d’appartenir au Continent, mais aussi par le potentiel de croissance énorme que recèle l’Afrique notamment, 70 pc de la population vivant de l’agriculture, 80 pc des terres agricoles non exploitées, et 25 pc de part moyenne de l’agriculture dans le PIB .

Ces facteurs conjugués à d’autres font que l’engagement du Groupe OCP en Afrique se trouve fondé sur une approche “volontariste’’. Il s’agit, en priorité pour le Groupe de veiller à la sécurisation durable de l’approvisionnement du marché africain en engrais phosphatés.

A ce stade, la mise en place d’une unité spécifique de production d’engrais dédiés à l’Afrique au sein de la plateforme industrielle Jorf Phosphates Hub au Maroc, d’une capacité annuelle de 1 million de tonnes par an, pour un investissement de plus de 600 millions de dollars US, en est une parfaite illustration.

Il s’agit aussi pour le Groupe d’assurer la sécurité des besoins du continent en engrais, d’où tout l’intérêt accordé à l’augmentation des volumes d’engrais commercialisés en Afrique, mieux encore, au développement d’engrais adaptés aux besoins des sols et des cultures, dans l’optique de permettre aux agriculteurs africains d’améliorer leurs rendements.

L’importance qu’accorde le Royaume au développement de son partenariat avec les pays africains apparaît aussi à travers les échanges de visites de délégations d’experts et de techniciens dans le domaine environnemental, et la promotion de projets de recherche scientifique en la matière via l’octroi de stages et de formations au profit des chercheurs africains au sein des instituts marocains.

Dans cette logique d’ouverture sur le continent, le Maroc vient de se doter tout récemment d’un Centre de “Compétences Changement Climatique du Maroc” (4C Maroc), avec pour mission de développer les compétences nationales en matière d’adaptation au Changement Climatique et d’atténuation des émissions des gaz à effet de serre.

Créé avec l’appui de la coopération allemande (GTZ), le Centre 4C Maroc appuiera la recherche et la gestion des connaissances en matière de Changement Climatique et servira de plateforme régionale pour renforcer les capacités des pays Africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

S’exprimant en octobre dernier, lors de l’assemblée constitutive de cette structure, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, Hakima El Haite, a indiqué que ce Centre fera du Maroc une locomotive de lutte contre le changement climatique en Afrique.

Pour Michael Gajo, Chef du pôle “Environnement et changement climatique” de la GTZ-Maroc, ce projet fera du Maroc l’un des pays pionniers à l’échelle mondiale en matière de lutte contre le changement climatique.

Cet engagement du Maroc aux côtés des pays africains dans le domaine environnemental, se traduit enfin par la conception, dans le cadre du partenariat sud-sud, de projets de développement socio-économique intégrés, avec comme toile de fond, une véritable dimension écologique puisqu’il s’agit pour le Maroc de mettre en place en Afrique, des projets viables, parfaitement intégrés dans leur environnement et bénéfiques pour les autochtones.

A ce propos, le projet de l’aménagement de la Baie de Cocody à Abidjan, dont le lancement des travaux a été donné par SM le Roi Mohammed VI lors de Sa dernière visite en juin dernier en terre ivoirienne, et le président ivoirien, Alassane Ouattara, en est la parfaite illustration de cette démarche africaine du Maroc.

Ce projet piloté par la société marocaine “Marchica Med”, se veut l’émanation d’une vision Royale “avant-gardiste” et “clairvoyante” pour la promotion de projets multidimensionnels, en faveur d’une Afrique en mouvement.

Situé au cœur de la métropole économique ivoirienne, Abidjan, ce projet colossal fait appel à l’expérience et à l’expertise purement africaine, particulièrement maroco- ivoirienne, traduisant ainsi une nouvelle démarche de co- développement, celle favorisant une coopération sud- sud mutuellement avantageuse.

D’un montant total de 1,7 milliard de DH, ce projet revêt une portée stratégique, compte tenu, à la fois, de ses dimensions environnementale, urbanistique, paysagère, sociale et économique, ce qui symbolise une véritable “solidarité africaine”. La finalité de ce projet dans le cadre d’une vision régionale intégrée, est de pouvoir mettre à profit ces compétences notamment, dans les autres pays de la sous- région, qui manifestent des besoins identiques et se trouvent confrontés aux mêmes contraintes et difficultés d’ordre écologique.

Dans cette logique, force est d’affirmer que dans le sillage de cette dynamique régionale tant recherchée, ce chantier intégré et novateur inaugure une nouvelle étape, celle de la mise en place de projets complets incarnant moult dimensions, eu égard à sa consistance qui porte, entre autres, sur la mise en place d’un barrage, d’ouvrages hydrauliques et maritimes, d’infrastructures routières, d’ouvrages de franchissement, et la réalisation d’une marina et d’un parc urbain.

C’est dire que le projet de la Baie de Cocody traduit éloquemment ce changement de paradigmes, avec une nouvelle tendance, celle d’une Afrique déterminée à faire confiance en ses capacités et son potentiel et à compter sur ses propres moyens et ses propres compétences pour s’inscrire au redez- vous avec le progrès.

En lançant donc ce projet, SM le Roi Mohammed VI, a réitéré, encore une fois comme à l’accoutumée, Son attachement, sans faille, au raffermissement des liens ‘’profonds’’ et ‘’séculaires’’ de coopération et de partenariat avec l’Afrique, tout en consolidant davantage l’ancrage économique solidaire du Royaume dans son milieu géographique naturel : Le continent africain.

Il s’agit en somme, de la concrétisation tous azimuts, de la démarche Royale aussi ‘’pragmatique’’, ‘’visionnaire’’ qu’ ‘’audacieuse’’ d’une approche de développement que le Souverain veut réserver à l’Afrique, un Continent qui Lui est si cher.

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