Avec le NMD, le Maroc déclenche un processus de modernisation qui conforte son statut de “pays-clé” (experts brésiliens)

Avec le NMD, le Maroc déclenche un processus de modernisation qui conforte son statut de “pays-clé” (experts brésiliens)

lundi, 31 mai, 2021 à 16:36

-Propos recueillis par Khalid ATTOUBATA-

Brasilia – Avec la présentation, devant SM le Roi, du rapport général de la Commission Spéciale sur le modèle de Développement (CSMD), le Maroc déclenche un véritable processus de modernisation de l’Etat, ont souligné des universitaires brésiliens.

Dans une interview à la MAP, MM. Fábio Albergaria de Queiroz, docteur en relations internationales de l’Université de Brasilia et Guilherme Lopes da Cunha, docteur en économie politique internationale (Université fédérale de Rio de Janeiro) ont indiqué qu’”il s’agit d’une refonte institutionnelle offrant des possibilités d’amélioration administrative. En pratique, non seulement elle offre une opportunité pour faire face aux défis socio-économiques, mais elle déclenche également un processus de modernisation de l’Etat”.

En ce sens, le rapport de la CSMD, tout en traçant les pistes pour des politiques étatiques à long terme, au moins jusqu’en 2035, complète d’autres initiatives importantes, comme le projet de généralisation de la protection sociale, annoncé en avril, ont-ils-fait observer dans une réflexion conjointe.

Pour eux, “ces projets, ensemble, offrent de nouvelles alternatives de développement et, en même temps, se présentent comme une voie capable de générer des cycles vertueux de croissance économique et d’inclusion sociale durable, ce qui reflète une stratégie de renforcement progressif de la capacité administrative matérialisée dans un pacte de développement national”.

Ainsi, en termes de gouvernance, en plus d’identifier les faiblesses du modèle actuel – telles que les limitations du secteur public pour concevoir et mettre en œuvre des services publics accessibles et de qualité dans des domaines essentiels – la CSMD propose un équilibre créatif entre les politiques nationales soutenues par l’Etat et les dynamiques régionales et locales, offrant un espace d’action, d’expérimentation et d’innovation, ont soutenu les experts brésiliens.

“Par conséquent, si le Royaume atteint l’objectif de renforcement de la légitimité et de la représentativité des acteurs du secteur public, privé et du tiers secteur, il engrangera des gains structurels remarquables et cohérents”, ont-ils relevé.

D’autre part, au niveau externe, de telles mesures, maximisées par le périmètre transformationnel du projet, projettent le Maroc comme un pôle d’attraction d’investissements qui réaffirme son statut de “pays-clé” dans la reconfiguration positive du rôle du Maghreb dans les chaînes de valeur mondiales, selon MM. de Queiroz et da Cunha.

“Ainsi, en plus d’être une politique d’État, le NMD symbolise le rôle historique et stratégique du Maroc en tant que pont entre des régions d’importance significative : le Maroc (…) présente un projet qui préfigure le renouveau de cette vocation, à travers un leadership aligné sur le concept moderne de gouvernance et avec les objectifs de développement prônés par les Nations Unies”, ont expliqué les experts brésiliens.

Pour ces universitaires, l’histoire et la littérature académique démontrent que le développement d’une nation dépend de plusieurs éléments, parmi lesquels la création croissante d’emplois productifs, l’apport en capital, interne et externe, l’adoption d’innovations technologiques dans le système de production et les institutions et les lois adéquates favorisant l’expansion de l’activité commerciale.

Par ailleurs, un gouvernement central efficace et puissant est également nécessaire, pour qu’il soit capable d’adopter des politiques favorables à l’industrialisation et au développement, outre l’existence d’une unité nationale par rapport aux objectifs sociaux liés à la croissance économique et à l’augmentation du bien-être de la population.

Les défis qui se présentent dans la situation actuelle, notamment en raison de la pandémie, indiquent un moment propice aux réaménagements structurels. “Dans le cas du Maroc, nous avons observé une construction autour de 4 axes stratégiques (économie, agriculture, tourisme, santé/éducation) pour faire face à des lacunes qui concernent, notamment, le manque de cohérence verticale et de convergence horizontale des politiques mises en œuvre, ainsi que la transformation structurelle lente et les limites du secteur public”, ont-ils estimé.

L’un des secteurs illustrant le processus de revitalisation est celui de la santé publique, conçue comme un élément important d’une refonte institutionnelle offrant des possibilités d’amélioration administrative. “En pratique, elle offre non seulement l’opportunité de faire face aux externalités socio-économiques, mais elle déclenche également un processus de modernisation de l’Etat”, ont conclu les experts brésiliens.

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