Rio De Janeiro: histoire, beauté, arts et … favelas

Rio De Janeiro: histoire, beauté, arts et … favelas

vendredi, 4 octobre, 2019 à 13:04

Par Khalid ATTOUBATA.

Brasília – Évoquer le Brésil, c’est forcément invoquer les images paradisiaques de Rio De Janeiro. Considérée comme l’une des plus belles villes du monde, l’ancienne capitale du pays de l’ordre et du progrès est une cité parfaitement et habilement inscrite dans une géographie faite de collines majestueuses qui se sont frayées au fil des âges des chemins étroits dans l’océan atlantique.

Rio De Janeiro, ou Rivière de Janvier, doit son nom à une erreur commise le 1er juillet 1502 par l’explorateur portugais Gaspar de Lemos, qui pensait découvrir une baie si vaste à l’embouchure d’une rivière.

Rio De Janeiro fut la capitale du Royaume-Uni de Portugal, des Algarves et de la République du Brésil jusqu’au 21 avril 1960, date à laquelle Brasília fut déclarée comme nouvelle capitale, un projet du président Juscelino Kubitschek qui voulait à la fois présenter au monde une vitrine moderne du Brésil et mettre fin à la rivalité historique entre Rio de Janeiro (capitale politique et culturelle) et São Paulo (capitale économique).

Les symboles ne manquent pas à Rio qui compte plusieurs sites qui font son identité visuelle. Le mont du pain de sucre, par exemple, est un haut lieu touristique emblématique de la ville qui compte plus de 12 millions d’habitants. Seul le Corcovado, haut de plus de 700 mètres, lui dispute la vedette car il porte à son sommet l’immense statue du christ rédempteur, 30 mètres de haut, œuvre de l’ ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa et du célèbre sculpteur français Paul Landowski.

La statue, achevée en 1931, est devenue un passage incontournable pour les touristes et l’image brésilienne la plus connue au monde. Chaque année, plus de 600.000 personnes rejoignent cette place par le chemin de fer centenaire du Corcovado, dans ce qui est le plus ancien circuit touristique du pays.

Place au charme du parc national, un endroit très prisé par les habitants et les étrangers, notamment les amoureux des randonnées et des bouffées d’air pur. Située au cœur de la ville, le parc est la deuxième plus grande forêt urbaine au monde, fruit d’une vaste opération de reboisement initié au XIXe siècle, après des années de déforestation intense à des fins de la culture du café. Avec environ 3.200 hectares, il présente un immense écosystème qui regorge de centaines d’espèces de faune et de flore.

Non loin du centre ville, s’érigent les vieux quartiers Santa Teresa, qui continuent d’être traversés par le Bondinho, la coqueluche des habitants et des visiteurs. Il s’agit d’un petit tramway qui refuse de céder à la modernisation des moyens de transport. Les habitants de cette partie de la ville luttent pour conserver leur bijou qui continue d’emprunter l’ancien aqueduc, construit au 18ème siècle pour acheminer l’eau vert le port, pour traverser le vallon.

A la fin du siècle dernier, ce quartier était le quartier huppé de Rio, avant que les gens ne décident de l’échanger avec la classe moyenne pour s’installer dans le centre, puis aux abords de la Copacabana, une plage mythique de ses six kilomètres de longueur, la préférée des touristes, dont près de 1,5 millions visite la ville chaque année.

Pour comprendre la notoriété de Copacabana il faut remonter jusqu’en l’an 1923, date de la construction du prestigieux Copacabana Palace, le seul hôtel de luxe de toute l’Amérique latine à l’époque. En été, la population de Copacabana se chiffre à des centaines de milliers, attirée notamment par la plage d’Ipanema, une zone située dans le quartier résidentiel le plus sélect de la ville, immortalisée par la célèbre chanson “A Garota de Ipanema” (La fille d’Ipanema).

Connue mondialement pour son carnaval grandiose organisé annuellement, cette ville de près de 12 millions d’habitants est aussi connue pour ses musées de renom, comme le musée historique national, un palais peint en rose, couleur emblématique des constructions impériales. Il est l’un des plus vieux édifices de Rio, puisqu’il a été construit au 17ème siècle en tant que forteresse, avant de devenir une prison pour les esclaves noirs puis un musée depuis 1922.

La ville compte également le Musée national du Brésil, situé dans le Palais de Saint-Christophe qui fut la demeure de Joao VI et de la famille impériale, jusqu’à la proclamation de la république en 1889. Il renferme la plus grande collection scientifique du Brésil. Il y a lieu également de citer le musée des beaux-arts, la plus grande collection d’art de Rio qui présente des tableaux des écoles italienne, flamande, espagnole, portugaise, anglaise et péruvienne des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.

Les habitants de Rio, dits cariocas sont un mélange singulier de souches et d’origines, une incarnation d’une ville qui était de tout temps un carrefour de rencontres et de dialogues entre africains européens, américains et même asiatiques.

Passionnés par la mode, les plages et la musique, les cariocas sont surtout, à l’instar de tous les Brésiliens, des amoureux fanatiques de football. Pour eux le temps s’arrête lorsque Flamengo ou Fluminense, clubs mythiques de Rio, jouent au célèbre stade de la Maracana ou ailleurs.

A l’occasion de la rencontre entre Flamengo et Gremio, les Brésiliens de Rio sont tous devant leurs écrans ou dans des rassemblements acquis à la cause des clubs locaux. Difficile de tomber sur quelqu’un ailleurs, si ce n’est un touriste ou un étranger indifférent.

Les matchs de football font aussi partie du décor général, dans les ruelles, les clubs ou encore sur la plage. C’est quasiment un rite auquel ils éprouvent un attachement sans faille.

Or, Rio a aussi une autre facette, un phénomène qui fait aussi, à la fois tristement et agréablement, sa célébrité, celui des favelas, des bidonvilles théâtre d’incassables affrontements entre police et bandes criminelles où l’on trouve difficile de croire au surnom voulu pour cette ville: Cidade Maravilhosa (Cité merveilleuse).

Ces quartiers qui gravissent les collines sont devenus paradoxalement une destination touristique de choix. Les étrangers n’y trouvent en effet aucune gêne à passer au travers des engins militaires et policiers pour atteindre, munis de leur appareils photos, des agglomérations comme Nova Friburgo, Vidigal ou Rocinha.

Le programme de pacification, à travers des opérations régulières et massives contre les trafiquants de drogue et les bandes criminelles, a pu améliorer la situation sécuritaire dans ces lieux, ce qui augure de jours meilleurs pour le tourisme qui n’est pas encore à la hauteur des énormes potentialités touristiques de la ville.

En effet, ni Rio De Janeiro, ni quelconque autre ville brésilienne, ne figuraient au top 100 des villes les plus visitées par les touristes en 2018, selon une étude d’Euromonitor, un des plus grands centres d’analyse en la matière. Le constat est donc sans appel: la prise de conscience du manque à gagner dans le domaine touristique ne fait que se consolider en faveur d’une destinée encore plus radieuse pour la perle du sud brésilien.

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