Succès du complexe solaire de Ouarzazate : le rôle déterminant de l’UE (Mustapha Bakkoury)

Succès du complexe solaire de Ouarzazate : le rôle déterminant de l’UE (Mustapha Bakkoury)

mercredi, 26 juin, 2013 à 10:23

.-Propos recueillis par Mohammed HAMIDDOUCHE-.

Bruxelles- L’aide non remboursable de 30 millions d’euros accordée par la Commission européenne au complexe solaire de Ouarzazate a été déterminante pour le succès du projet, a affirmé le président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkoury.

Cette subvention “pertinente et assez conséquente” a joué un rôle de levier à l’égard des autres bailleurs de fonds, notamment européens qui ont apporté un soutien financier de 345 millions d’euros au parc solaire de Ouarzazate, soit plus de la moitié du coût total du projet, a indiqué M. Bakkoury dans une interview à la MAP en marge de sa participation à la semaine européenne de l’énergie renouvelable (24 au 28 juin).

M. Bakkoury a ajouté que le soutien qu’apportent les institutions financières internationales au complexe solaire de Ouarzazate, le premier projet emblématique du Plan solaire marocain, dénote la confiance dont jouit le Maroc auprès de ses partenaires est constitue un signal fort de la pertinence du choix du Maroc de se tourner vers les énergies renouvelables dans une conjoncture marquée par une hausse croissante du coût des sources d’énergies classiques.

L’élément déclencheur de ce choix était le prix atteint par le baril de pétrole en juillet 2008 (147 dollars) sachant que le Maroc importe et subventionne largement le pétrole, a fait savoir M. Bakkoury, relevant qu’il s’agit d’un choix devenu nécessaire compte tenu de la dynamique économique assez importante que connaît le Royaume et de la forte demande énergétique qui en découle.

En introduisant les énergies renouvelables dans sa stratégie énergétique, le Maroc vise en premier lieu à faire face à cette demande croissante en assurant une disponibilité de l’énergie à partir de sources maîtrisables et non onéreuses, a-t-il dit, ajoutant que ce choix s’explique aussi par des impératifs environnementaux surtout que la production d’énergie est le premier secteur responsable des émissions de gaz à effet de serre.

Pour M. Bakkoury, ces deux éléments, conjugués à une dynamique internationale en faveur des énergies vertes et à l’état des technologies qui sont globalement assez matures et qui devront contribuer dans un futur proche à la décru des coûts pour arriver à une compétitivité des énergies renouvelables, ont fait que le recours aux énergies vertes était tout à fait naturel.

C’est le pari que le Maroc a fait et qui a permis dans le cadre d’une stratégie énergétique cohérente de voir de vrais projets se concrétiser dans le Royaume aussi bien sur le solaire que sur l’éolien, a-t-il souligné.

Le président du directoire de la MASEN a en outre indiqué que le Maroc s’est intéressé au bon moment aux énergies renouvelables avec l’idée non seulement de les introduire dans le paysage électrique marocain mais d’en faire une véritable réponse stratégique de sa politique énergétique, notant que le Maroc est en avance au niveau de la région et même à l’échelle internationale comme en témoignent un bon nombre de rapports qui classent le Royaume deuxième au niveau mondial derrière les Etats-Unis et ex-aequo avec l’Espagne sur le segment du solaire à concentration.

Pour ce qui est du choix de la technologie solaire CSP (Concentrated Solar Power) pour équiper le complexe de Ouarzazate en dépit de son coût deux fois plus élevé que le photovoltaïque, M. Bakkoury a affirmé que les choix ne se font jamais en opposant les technologies car chaque technologie à un usage où elle est plus pertinente.

Le choix de la technologie CSP pour la centrale solaire de Ouarzazate était dicté principalement par le besoin d’assurer du stockage qui permet de répondre à la pointe électrique du soir, a-t-il expliqué, ajoutant que d’autres projets basés sur le photovoltaïque seront développés ultérieurement aussi bien à Ouarzazate qu’ailleurs.

Et de conclure que “le véritable défi c’est de dire quel type d’électricité nous cherchons à développer et à partir de là, la technologie se détermine de la manière la plus aisée, sans opposition ni contradiction car le but ultime est de tirer le meilleur de chacune de ces technologies”.

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