Villes impériales et balnéaires, marques déposées du tourisme marocain

Villes impériales et balnéaires, marques déposées du tourisme marocain

jeudi, 25 juillet, 2013 à 12:37

Par Hasnaa ELAKKANI.
Rabat – Marrakech, Agadir ou encore Casablanca, les destinations touristiques classiques au Maroc demeurent toujours en tête de classement des villes les plus prisées par les touristes qu’ils soient nationaux ou étrangers.

Fascinés par l’histoire du pays, le soleil et la mer, les hôtes du Royaume optent généralement soit pour le circuit des villes impériales soit pour le balnéaire, deux segments traditionnels du Royaume.

Les nationaux semblent se diriger, de plus en plus, vers le nord du pays, Tanger et la côte méditerranéenne, vers la zone atlantique (entre Assilah et El Jadida) et accessoirement vers le Moyen Atlas, alors que les non-résidents affluent plutôt vers les destinations méridionales, notamment Marrakech, Agadir et le Sud intérieur, estime le Haut-commissariat au Plan (HCP) dans son étude Prospective 2030.

Trois villes (Marrakech, Agadir et Casablanca) raflent à elles seules près de 70 pc des nuitées enregistrées entre janvier et mai 2013 (chiffres de l’Observatoire du Tourisme). Un constat qui témoigne certes d’une forte concentration de l’offre touristique dans certaines agglomérations du pays. Ce constat se confirme également en termes de recettes touristiques, puisque ces mêmes destinations représentent plus de 60 pc du total des recettes enregistrées par les principales provinces touristiques du Royaume (Marrakech, Agadir, Casablanca, Rabat, Tanger et Fès), selon des chiffres établis en 2011.

Même en termes de commercialisation, ce sont les plus vendues que ce soit par les agences de voyage ou via les autres supports. Elles font souvent l’objet de deals sur internet, un nouveau produit qui a contribué à la démocratisation du tourisme pour le simple citoyen qui ne peut pas se permettre le luxe d’un séjour dans un hôtel 4 ou 5 étoiles à Marrakech ou Agadir.

Outre le facteur historique, les infrastructures touristiques constituent un élément décisif dans le façonnement de la cartographie touristique du Maroc.

Selon le HCP, moins de 10 villes concentrent près de 80 pc de la capacité des moyens d’hébergement en 2004. Agadir est le premier centre touristique du Royaume avec 22, 34 pc de la capacité totale. Elle est suivie de Marrakech (21,16 pc), Casablanca (8,13 pc), Tanger (6,13pc) et Fès avec 5,13 pc.

La concentration de la capacité d’hébergement sur le littoral et dans les villes impériales est aussi le résultats de la faible diversification de l’offre touristique marocaine.

Les installations ont été faites pour répondre à deux types de produit, à savoir le balnéaire (sur le littoral) et le culturel (dans les villes impériales). Cette faible diversification engendre naturellement une faiblesse de l’impact attendu du tourisme sur l’ensemble du territoire. Ces inégalités entre les régions exposent le tourisme national à plusieurs aléas.

Si on prend le cas de Marrakech, cette ville qui fait la notoriété du pays et s’accapare la part de lion des arrivées touristiques, l’attentat ignoble qui a frappé la cité ocre a engendré des dégâts colossaux au tourisme national dans son ensemble, selon des professionnels. Autre effet de cette situation: La saisonnalité qui affecte le tourisme balnéaire puisque lié aux vacances estivales. Aussi, du point de vue de la demande, la saisonnalité du tourisme est-elle due à l’organisation des rythmes scolaires, qui conditionne les dates de départ des familles, et qui reste largement dominée par les vacances d’été en Europe (principal émetteur pour le Maroc).

Pour pallier à cette situation et pour s’assurer un plus grand équilibre entre les régions que ce soit en termes d’attractivité ou de répartition des retombées, la Vision 2020 prévoit le découpage du territoire national en huit grands territoires touristiques.

Il s’agit des régions Souss et Sahara Atlantique et Maroc Méditerranée qui sera axées sur une offre balnéaire consolidée à travers l’achèvement des produits Azur et le développement de nouveaux produits dans le Sud, les régions Cap Nord , Maroc Centre , Atlantique Centre et Marrakech Atlantique (centrées sur une offre culturelle valorisant leurs ressources matérielles et immatérielles), et enfin les régions Grand Sud Atlantique et Atlas et Vallées (orientées vers un tourisme durable à travers une offre nature qui met en avant la grande diversité et la richesse de leurs sites naturels).

Cette stratégie ambitionne également de diversifier l’offre touristique marocaine en misant sur d’autres types de tourisme, notamment de montagne, rural ou de sport.

Conscient de l’importance de ce chantier, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, avait indiqué récemment à la MAP, que ces huit territoires seront dotés d’un positionnement et d’ambitions spécifiques et d’une à plusieurs régions administratives, favorisant la mutualisation des atouts et ressources entre régions.

Et d’ajouter que ces territoires sont édifiés selon le principe de la cohérence, la complémentarité des ressources et une taille critique ( ) en vue de diffuser les richesses issues du tourisme sur tout le territoire et à travers la valorisation des potentialités touristiques des régions du Maroc.

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