Les photos d’agressions sur les réseaux sociaux sont anciennes (DGSN)

Les photos d’agressions sur les réseaux sociaux sont anciennes (DGSN)

jeudi, 19 septembre, 2019 à 15:33

Salé – L’expertise technique menée par les services de la Sûreté nationale a confirmé que les photos montrant des individus portant les traces de blessures et de contusions, présentés comme des victimes d’agressions physiques survenues récemment, sont “des anciens clichés liés à des actes répressifs, qui ne relèvent pas tous du crime”, a affirmé le commissaire Boubker Sabik, porte-parole de la DGSN et de la DGST.

Dans une déclaration à la MAP, M. Sabik a affirmé que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a réagi, avec sérieux et célérité, à un post sur les réseaux sociaux accompagné de photos montrant des individus portant les traces de blessures et de contusions, présentés comme étant des victimes d’agressions physiques survenues récemment.

Il a, dans ce sens, souligné que les services de la sûreté nationale ont interagi avec ces photos, animés par le souci très fort de lutter contre le crime et faire face aux fausses informations et les tentatives alarmistes qui portent atteinte au sentiment de sécurité chez les citoyens.

L’expertise technique ainsi que les enquêtes menées sur le terrain par les services de la Sûreté nationale ont confirmé que les photos publiées sur les réseaux sociaux remontent à une date très ancienne et sont liées à des actes répressifs qui ne relèvent pas tous du crime, a indiqué M. Sabik, précisant que les services de sécurité avaient arrêté et présenté à la justice leurs auteurs, ainsi que les personnes qui y sont impliquées.

La DGSN est consciente que le sentiment de sécurité est impacté par plusieurs facteurs et conditions et diffère selon la tranche d’âge et la classe sociale. Il n’est pas toujours lié à des données objectives, a-t-il dit.

La diffusion de contenus violents montés de toutes pièces porte atteinte au sentiment de sécurité et fait que le citoyen devient dans certains cas victime d’un état d’inquiétude qui dépasse même la menace liée aux crimes.

Pour cela, les services de sûreté réagissent rapidement à tout contenu violent diffusé, qui fait l’objet d’expertises techniques et d’enquêtes sur le terrain pour faire face aux fausses informations comme c’était le cas dans l’affaire de la 4ème chaîne espagnole, a-t-il expliqué.

M. Sabik a aussi évoqué le renforcement de l’approche de communication basée essentiellement sur la diffusion de communiqués lorsqu’il s’agit de ce genre de contenus violents, pour lever toute confusion et dissiper tout sentiment de doute et de peur chez le citoyen.

Il a, en outre, relevé que la première photo qui montre une fille vêtue d’un tablier blanc portant une blessure au niveau du visage a été publiée pour la première fois le 18 mai 2014 (plus de cinq ans) selon l’expertise technique, notant que cette photo est liée à une agression physique due à un différend, dont l’auteur est un délinquant et la victime est une élève de Hay Hassani à Casablanca. Le mis en cause a été présenté à la justice pour coups et blessures volontaires à l’aide de l’arme blanche.

Cette photo refait surface sur les réseaux sociaux à chaque fois qu’une affaire d’agression de fille est survenue, a-t-il poursuivi.

Quant à la deuxième photo, poursuit M. Sabik, elle montre une fille souffrant de plaies au niveau du nez et la joue droite. Les recherches menées par la police révèlent que cette photo montre une victime de nationalité syrienne ayant été, il y a longtemps, agressée physiquement en Jordanie par un Jordanien. Cette affaire n’a aucun lien avec le Maroc et sa circulation vise à porter atteinte au sentiment de sécurité chez les citoyens.

La troisième photo montre des plaies au niveau de la partie supérieure du corps d’une femme. Elle a été diffusée pour la première fois le 26 septembre 2016 soit plus de trois ans et est liée à l’agression dont a fait l’objet la candidate de l’un des partis politiques à Fès à cause de litiges électoraux. Les personnes impliquées dans cette affaire ont été arrêtées et déférées devant la justice, a-t-il indiqué.

S’agissant de la quatrième photo, elle montre une fille portant un pansement médical au niveau du visage. Les données basées sur les registres judiciaires et sécuritaires font état d’une agression volontaire d’une fille par un individu avec lequel elle entretenait une relation illégale. Cette affaire a été traitée en août 2017 par les services de la préfecture de police de Fès et le mis en cause a été arrêté, présenté à la justice et condamné à une peine privative de liberté.

Concernant la cinquième photo montrant un homme âgé gravement blessé au visage, l’expertise technique a confirmé qu’il s’agit d’une agression physique à cause d’un différend et non d’un vol. L’auteur de cette agression est un mineur de 15 ans, alors que la victime est un commerçant à Khebbazat à Kénitra. La brigade des mineurs relevant de la police judiciaire de Kénitra a arrêté, début septembre, le suspect qui a été présenté à la justice, a précisé M. Sabik.

Pour ce qui est de la sixième photo qui montre un agent de sécurité portant l’ancien uniforme, présenté comme victime d’une attaque à l’arme blanche, les investigations menées au niveau de la préfecture de Casablanca ont montré qu’il s’agit en réalité d’une photo datant de janvier 2016 d’un policier qui supervisait le poste de contrôle au niveau du marché de gros et qui a été fauché par un conducteur d’un véhicule de transport de marchandises, qui a refusé de se soumettre aux mesures de contrôle.

La septième photo, quant à elle, montre un conducteur d’un autobus blessé au visage. Les enquêtes et les expertises techniques ont montré qu’il s’agit d’une affaire liée à un acte d’un déséquilibré mental, qui a causé des dégâts matériels doublés d’agression volontaire contre le conducteur d’un bus le 24 juin 2017 à Kénitra. Les services de sûreté nationale avaient entamé les enquêtes et les investigations nécessaires dans cette affaire sous la supervision du parquet.

M. Sabik a, en outre, souligné que les services de la sûreté nationale traitent de manière positive toutes les photos et enregistrements du crime diffusées en les considérant comme des dénonciations d’éventuels de crimes. Ils font l’objet d’expertises techniques et d’enquêtes sur le terrain pour vérifier leur véracité et déterminer leur contexte, les auteurs et les victimes, ce qui nécessite des efforts colossaux et beaucoup de temps, surtout que la majorité des enregistrements diffusés sont anciens ou présentent des séquences extraites d’interventions sécuritaires sur la voie publique.

Il a également appelé toutes les personnes disposant de photos ou d’enregistrements sur des actes criminels à les envoyer tout d’abord aux services de sécurité pour les utiliser en tant que preuve et pour identifier les victimes et les suspects, notant que leur publication directe sur la toile interfère avec le travail de la police qui se trouve dans l’obligation de vérifier, au préalable, la véracité des photos ou des vidéos publiées sur la toile ainsi que leur contexte ce qui laisse aux suspects le temps de fuir et ne pas répondre, en conséquence, de leur responsabilité pénale comme ce fut le cas récemment dans l’affaire de l’agression dont a été victime le propriétaire d’un café, ou dans l’affaire de l’agression par un individu de son ex-épouse à Berrechid.

Il a précisé que plusieurs médias n’ont pas partagé ces photos. Cette prise de position reflète clairement que la presse marocaine aspire à lutter contre les informations fausses ou trompeuses, diffusées en ligne.

Durant la période allant du 1-er janvier au 15 septembre, la DGSN a diffusé 133 mises au point et démentis de fausses informations relatives à la sécurité et la quiétude des citoyens et qui ont été publiées sous forme de posts, vidéos, audios ou photos, a souligné M. Sabik, ajoutant que le nombre de vidéos comportant un contenu violent s’élève à 112 durant la même période et qu’elles ont toutes été traitées par les services de la sûreté nationale.

L’opinion publique a été tenue informée au sujet des contenus violents pour déterminer leur contexte et s’ils étaient produits au Maroc ou ailleurs et s’il s’agit de crimes ou d’incidents passagers, a conclu le porte-parole des services de sûreté.

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