Gdim izik : le retrait des accusés vient rompre de manière délibérée la capacité d’écoute ayant marqué le procès (Emmanuel Dupuy)

Paris – La décision des accusés, poursuivis dans le cadre des événements de Gdim Izik, de se retirer mardi du procès en cours, vient rompre de manière délibérée la capacité d’écoute ayant marqué les différentes étapes de cette affaire devant la justice, a affirmé, le Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), Emmanuel Dupuy.

Dans une déclaration à la MAP, M. Dupuy a exprimé son étonnement suite à ce retrait, qui, a-t-il dit, s’est fait avec une vraie préméditation et une préparation à un moment crucial du procès à savoir les témoignages et la confrontation des personnes ayant assisté aux événements de Gdim Izik.

A travers ce retrait, les accusés ont voulu utiliser le procès à la manière d’un buzz médiatique pour attirer l’attention non pas sur le fond mais sur la forme, a-t-il fait observer, dénonçant leur volonté d’exploiter ce procès qui est d’ordre purement judiciaire comme une tribune d’expression politique.

L’expert français a par ailleurs rappelé que les différents observateurs internationaux du procès ont souligné que le droit à la défense a été respecté et que toutes les parties ont pu s’exprimer librement durant les différentes phases du procès.

Le déroulement du procès, a été marqué par un souci de transparence d’autant que l’attention médiatique a été forte, a-t-il relevé.

 Les accusés, poursuivis dans le cadre des événements de Gdim Izik, ont décidé de se retirer du procès, qui se poursuit devant la cour d’appel à Salé.

La défense des accusés a annoncé également son retrait du dossier, suivant en cela leur décision de boycotter ce procès en refusant d’assister à ses audiences, a indiqué le procureur général du Roi près de la cour d’appel de Rabat, Hassan Daki dans une déclaration à la presse.

Par ailleurs, la Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé a chargé le parquet d’adresser des avertissements aux accusés poursuivis en état d’arrestation, suite à leur refus de comparaître devant le tribunal, a affirmé M. Daki.