Mohamed Achaari republie ses billets de sagesse “Ain Al Aql”

Mohamed Achaari republie ses billets de sagesse “Ain Al Aql”

vendredi, 11 février, 2022 à 17:20

Rabat – Le romancier et poète Mohamed Achaari vient de publier un livre qui compile les articles qu’il avait précédemment écrits dans le cadre d’une tribune libre ”Ain Al Aql” (la voie de la sagesse) au quotidien arabophone ”Al Ittihad Al Ichtiraki” (1990-1998).

Dans sa présentation de cet ouvrage assez volumineux (741 pages, format moyen), l’auteur confie aux lecteurs son hésitation à le publier du fait que ce genre d’articles d’opinion reflète une réaction et un commentaire concernant un sujet d’actualité, avant de changer d’avis pour deux motifs.

D’abord, en réponse aux suggestions de ses amis qui l’ont incité à republier ces articles, qui sont un témoignage éloquent d’une époque politique parmi les plus marquantes dans l’histoire du Maroc, jalonnée de grands événements nationaux, arabes et internationaux, notamment les revendications sociales au Maroc, la cause palestinienne, la guerre en Irak ou encore l’effondrement du bloc soviétique.

”Pour moi, ces articles qui commentent ces événements dans un but informatif, souvent sous une forme satirique, sont toujours d’actualité puisqu’ils offrent la possibilité de les lire sous un angle autre que celui de l’instantanéité, et se présentent donc comme un témoignage d’une époque qui remonte à plus de 30 ans”, a-t-il expliqué.

Le second motif derrière la publication du livre tient au fait que ces articles traduisent “mon rapport étroit avec l’écriture et ma passion pour la langue arabe dans laquelle je m’exprime”.

Évoquant, par ailleurs, les motivations derrière la parution de sa tribune libre ”Ain Al Aql” signée au départ sous le pseudonyme ”Abou Fares”, Mohamed Achaari révèle que l’idée était au départ d’écrire un “billet succinct et satirique”, mais, au fil du temps, il s’est transformé en un condensé qui rend l’écho d’opinions partagées par de nombreuses personnes, avant de devenir, comme n’importe quel autre billet, un contre-avis difficile, sinon impossible à dissocier du référentiel politique et idéologique qui le façonne.

Sur la pertinence de relire des articles publiés il y a de cela trois décennies, il estime que ces écrits peuvent être abordés comme un modèle du journalisme classique de l’époque, à un moment où la vie politique passait par une pénible mutation en vue d’ouvrir une nouvelle page dans l’histoire du pays, mais aussi comme le témoignage d’une époque où la presse partisane occupait une place prépondérante dans la profession, sans internet, ni smartphones, ni médias sociaux.

Dans cette veine, a-t-il soutenu, le livre pourrait aider plus ou moins à jeter des éclairages sur la période d’avant l’alternance politique, marquée, entre autres, par des revendications sociales, des enjeux politiques, des divergences sur la réforme politique, l’amendement des lois électorales et l’organisation d’élections transparentes.

Il a estimé qu’il est nécessaire aujourd’hui de livrer une critique objective sur cette expérience politique de manière à définir une nouvelle vision du changement et à ne pas s’attarder sur les ruptures improbables, relevant que ”le Maroc a besoin aujourd’hui d’un nouveau projet porté par de nouvelles générations dans un contexte marqué par la déliquescence des partis, l’atonie des syndicats, et la désaffection des citoyens pour la chose politique.

L’auteur tient enfin à souligner qu’il a dédicacé son livre à son ami le journaliste Mustapha Qarchaoui, décédé en 2005 à l’âge de 66 ans, et à son autre ami, le journaliste Mohamed Brini, notant que son ouvrage peut être aussi considéré comme appartenant au genre du journalisme littéraire pour sa manière d’aborder des facettes cachées de la réalité qui ne peut être possible que grâce à la littérature.

Né en 1951 à Moulay Idriss Zerhoun (Meknès), Mohamed Achaari a publié son premier recueil de poésie ”Le hennissement des chevaux blessés”, en 1978. En 2020, il reçoit le prix international de poésie Argana.

Ancien président de l’Union des Écrivains du Maroc (1989-1996), il a exercé dans le journalisme, notamment en tant que rédacteur en chef de plusieurs suppléments et magazines littéraires. Connu aussi pour son engagement politique et syndical, il siégera à l’issue des législatives de 1997 au Parlement avant d’être nommé ministre de la Culture et de la communication (1998-2007).

Mohamed Achaari est l’auteur de plusieurs romans et nouvelles, dont certains ont reçu de prestigieux prix, entre autres, ”L’arc et le papillon” (Prix Booker arabe en 2011), ”la Boîte des noms”, ”Trois nuits” ou encore ”De bois et de terre”, paru en septembre 2021 aux éditions Al Moutawassit.

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