Le “co-développement”, “pierre angulaire” de la diplomatie de Sa Majesté le Roi vis-à-vis de l’Afrique (The National Interest)

Washington – Le co-développement est une “pierre angulaire” de la diplomatie de Sa Majesté le Roi Mohammed VI vis-à-vis de l’Afrique, écrit mercredi le magazine américain +The National Interest+, relevant que la récente tournée du Souverain dans plusieurs pays africains s’érige en “parfaite illustration” de l’engagement Royal en faveur de l’intégration économique du Continent.
“Le co-développement est un pilier de la diplomatie de Sa Majesté le Roi et de la stratégie de mise en œuvre de la coopération économique que le Souverain adopte vis-à-vis de l’Afrique”, précise l’auteur de l’article Ahmed Charai, éditeur et membre du conseil d’administration de plusieurs think tanks US, soulignant que les visites successives de Sa Majesté le Roi au Mali, au Congo et au Sénégal, entre autres, renseignent sur l’importance que le Souverain attache à la coopération régionale.
La publication fait observer, par ailleurs, que l’intérêt que partagent les Etats-Unis et l’Union européenne pour les partenariats “transatlantique” et transpacifique” pourrait reléguer les pays de la rive Sud de la Méditerranée au second plan dans les stratégies de coopération économique. Il en est de même pour les pays de l’Afrique subsaharienne qui essaient d’établir, ensemble, une coopération économique, politique et sécuritaire pour relever les différents défis, poursuit le magazine.
Evoquant la lutte contre le terrorisme, l’auteur de l’article, estime que cette “bataille”, si elle est menée avec succès, ne peut être confinée à la coopération sécuritaire et au déploiement militaire, tout en regrettant l’approche américaine et européenne qui semble faire le “distinguo” entre les considérations économiques et l’activité militaire et celle du renseignement.
Dans ce contexte, le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi, a plaidé, des années durant, en faveur d’une approche “exhaustive et holistique” qui s’appuie essentiellement sur le renforcement de la coopération économique tout en proposant des “alternatives pacifiques” pour contrer l’avancée de l’extrémisme religieux qui nourrit le terrorisme, explique-t-il.
Abordant les perspectives économiques du Royaume, +The National Interest+ indique que le Maroc, depuis l’indépendance, a opté pour la voie de l’intégration dans le tissu de l’économie mondiale, en concluant un accord d’association avec l’Union européenne en 1990 et un accord de libre-échange avec le même groupement régional en 2000. En 2006, le Royaume a également conclu un accord similaire avec les Etats-Unis, ajoute-t-il.