La reconduction en l’état du mandat de la MINURSO : nouveau recadrage de la médiation

La reconduction en l’état du mandat de la MINURSO : nouveau recadrage de la médiation

mardi, 29 avril, 2014 à 20:24

Par Bouchra Benyoussef-.

New York (Nations Unies) – La reconduction mardi en l’état du mandat de la MINURSO par le Conseil de sécurité de l’ONU, tout en respectant les fondamentaux du Royaume, représente un désaveu magistral de l’Organe exécutif à ceux qui ont tenté “vainement” de dénaturer de nouveau le mandat de la MINURSO et un recadrage de la médiation.

A travers la résolution 2152 votée à l’unanimité des Quinze Etats membres, le Conseil de Sécurité confirme, avec vigueur, les paramètres incontournables de la solution politique, préserve fortement les perspectives d’une relance prometteuse des négociations et clarifie, de manière précise et définitive, le cadre de traitement des autres aspects de ce différend régional.

La mission onusienne a pour unique tâche de superviser le cessez-le-feu entre le Maroc et le polisario, et ce vote unanime l’a de nouveau confirmé.

De fait, le texte souligne la nécessité de “mesures indépendantes et crédibles” pour protéger les droits de l’homme mais ne prévoit aucun mécanisme international de supervision des droits de l’Homme.

Bien au contraire, il “reconnaît et se félicite, à cet égard, des récentes mesures et initiatives prises par le Maroc pour renforcer les Commissions du Conseil national des droits de l’Homme à Dakhla et Laâyoune, et l’interaction du Royaume avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies”.

De même, “les fondamentaux présidant aux négociations politiques”, à savoir “rester fidèle et respecter les termes de la résolution du Conseil de Sécurité de 2007 qui fixe le mandat de l’Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU”, ont été de nouveau soulignés à cette occasion.

Lors de consultations à huis-clos des Quinze sur la question du sahara marocain, la semaine dernière, des voix se sont élevées pour “recadrer” ceux qui instrumentalisent les droits de l’Homme à des “fins politiques”, car ayant perçu que derrière “cet activisme de façade”, se cache une “volonté de nuire” à tout le processus en cours sous les auspices des Nations unies.

“Lorsque l’on soulève cette question des Droits de l’Homme au Sahara et surtout l’inclusion d’un mécanisme ce n’est pas pour améliorer la situation des Droits de l’Homme au Sahara mais surtout pour l’utiliser à des fins politiques pour envenimer la situation”, selon des observateurs proches du Conseil de sécurité de l’ONU.

Or, s’interroge un expert dans les questions du CS de l’ONU, “qui a intérêt à voir ce conflit artificiel s’éterniser davantage, si ce n’est une Algérie politiquement à la dérive, qui s’accroche à ses vieux démons”.

Une classe politique “accrochée au pouvoir” depuis l’indépendance et réfractaire à tout changement, qui alimente, à coup de milliards, “une direction du polisario inamovible” et des cabinets de lobbying à travers le monde pour toutes les questions se rapportant au Sahara marocain.

Alors que dans les camps, comme le souligne le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, le “mécontentement” et la “frustration croissante” chez les “populations, en particulier chez les jeunes” sont de plus en plus “perceptibles”.

Une situation qui constitue un motif d’inquiétude notamment “face à l’aggravation de l’instabilité et de l’insécurité que la persistance du conflit au Mali risque d’entraîner dans l’ensemble de la région” et à la présence, selon l’ONU, de “groupes terroristes (qui) recrutent activement pour consolider leur présence dans les zones voisines et augmentent leur approvisionnement en armes”.

Pendant ce temps, comme en témoignent les Nations Unies, au Sahara la “vie publique a suivi son cours sans heurt”, le Maroc à continué à consentir dans ses provinces du sud, des “investissements considérables dans les infrastructures à caractère social et culturel” (bibliothèque, piscine, Musée, théâtre), et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a dévoilé un nouveau modèle “axé sur la viabilité à long terme, la démocratie participative et la cohésion sociale, ainsi que sur la gouvernance responsable, y compris le respect des droits de l’homme”.

Un constat souligné par l’ONU mais également par un “nombre accru de délégations de missions diplomatiques et de parlements étrangers, ainsi que des représentants d’institutions gouvernementales et non gouvernementales et des journalistes” qui se sont rendus dans les provinces du sud.

Pour de nombreux observateurs, la réalité sur le terrain a prévalu sur toute autre considération et le Conseil de Sécurité l’a bien compris en faisant prévaloir la voie de “la sagesse et de la raison”.

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