La réconciliation entre le citoyen et son environnement, capitale dans la protection de l’écosystème forestier (Lhafi)

La réconciliation entre le citoyen et son environnement, capitale dans la protection de l’écosystème forestier (Lhafi)

lundi, 20 mars, 2017 à 12:12

-Par : Fatima Zahra Errajy et Hicham Louraoui-

Rabat – La réconciliation entre le citoyen et son environnement est capitale dans la protection et la préservation des écosystèmes, particulièrement celui forestier, a affirmé le Haut-Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), Abdeladim Lhafi.

Gérer l’espace dans le cadre d’un partenariat avec les ayant droits et la population rurale est un élément clé pour aboutir à “un véritable contrat entre les populations et leur environnement forestier qui leur permet d’en tirer profit et de préserver ce patrimoine pour garantir sa pérennité”, a souligné M. Lhafi dans une interview accordée à la MAP à l’occasion de la journée internationale des forêts, célébrée le 21 mars de chaque année.

“Lorsque nous parlons du développement durable, cela veut dire que nous avons le droit d’exploiter les ressources naturelles jusqu’à un niveau qui permet leur renouvellement”, a-t-il expliqué, indiquant qu’au-delà de ce niveau, “c’est une sorte de désertification qui s’installe, et lorsqu’elle est irréversible, elle conduit à l’aridité et à la stérilisation des sols”.

Se félicitant d’acquis exemplaires et historiques des dix dernières années, M. Lhafi a indiqué que le HCEFLCD mène tout un éventail d’actions qui s’inscrivent dans le cadre d’une approche globale intégrée, visant notamment à protéger les forêts et le patrimoine forestier foncier.

“98% de la forêt marocaine est délimitée”, a-t-il précisé, soulignant l’importance de cette connaissance du domaine forestier foncier qui permet de garantir sa sécurité contre “les convoitises et les pressions”.

Il a également mis en exergue “l’extrême importance” du couvert forestier, précisant que sur les 9 millions d’hectares du domaine forestier, 5 millions hectares de forêts sont principalement des espèces autochtones adaptées au climat, au sol et à un certain nombre de conditions, notamment le Cèdre, Chêne-liège et l’Arganier.

Le HCEFLCD, a-t-il fait savoir, procède aussi au reboisement et plantation de ces espèces qui permettent de profiter des avantages du couvert forestier en matière de stabilisation du sol, de lutte contre l’érosion et envasement des barrages, ainsi que de lutte contre les changements climatiques, en piégeant le gaz carbonique.

Concernant la superficie de la forêt marocaine, elle a connu une progression de plus de 2% durant la décennie 2000-2010, après une tendance régressive de -1% avant l’an 2000, a rappelé M. Lhafi.

Il a ainsi relevé que la forêt se retrouve à la rencontre de différentes problématiques, notamment l’interaction qui existe entre le sol, la flore et la faune, notant que l’approche marocaine est une “approche participative, globale, partenariale” et permet de gérer la complexité des problèmes auxquels fait face la forêt.

Le responsable a, dans ce sens, fait savoir que le Maroc accueillera, du 20 au 24 mars à Agadir, la 5ème semaine forestière méditerranéenne (V SFM) qui se focalisera sur la restauration des forêts et des paysages méditerranéens et la promotion de la reforestation, tout en mettant l’accent sur le rôle crucial des forêts dans le cadre des initiatives actuelles liées aux Conventions de Rio.

Cette semaine sera également une occasion afin de lancer un appel pour l’élaboration d’un agenda d’actions ambitieux sur le terrain, qui mobilise les partenaires techniques et financiers du bassin méditerranéen.

“Nous partons du principe que toutes les forêts méditerranéennes connaissent des similitudes en termes de contraintes structurelles, naturelles et humaines”, a relevé M. Lhafi, estimant qu’il n’est possible d’avancer plus rapidement et plus sûrement que lorsque tous les acteurs concernés sont réunis pour associer leurs expériences.

Lors de la 22è Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), tenue en novembre dernier à Marrakech, le Maroc a porté une initiative sur les forêts méditerranéennes et du Sahel, qui a fait ressortir l’existence d’un prolongement géographique entre ce qui se passe au Sud et au Nord, et également entre les problèmes strictement forestiers et ceux de la stabilité, la sécurité alimentaire et la sécurité en général.

A travers cette initiative, a-t-il poursuivi, “nous voulions que ce regroupement au niveau d’Agadir puisse continuer sur cette lancée, discuter ces problèmes (…) et embrasser l’ensemble de problèmes”.

Célébrée cette année sous le thème “Les forêts et l’énergie”, la journée internationale des forêts constitue l’occasion de souligner l’importance des arbres et des régions boisées, ainsi que la manière dont ils nourrissent et protègent l’être humain.

Le thème de cette année jette la lumière sur l’importance de l’énergie du bois dans la vie de nombreuses populations, permettant un développement durable et atténuant les changements climatiques.

Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), environ 50% de la production globale de bois (soit 1,86 milliards de mètres cubes) est utilisée comme énergie pour la cuisson des aliments, le chauffage et la production d’électricité.

“Pour 2,4 milliards de personnes, les combustibles ligneux permettent un repas cuit et plus nutritif, de l’eau bouillie, et un logement chauffé”, lit-on sur le site électronique de l’ONU.

Cette journée est également une occasion pour mettre l’accent sur une convergence vers une économie mondiale verte qui repose sur des investissements accrus dans l’innovation technologique et la gestion durable des forêts pour préserver cette source majeure d’énergie renouvelable.

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