Le dialogue et l’ouverture, les ingrédients de la nouvelle recette du gouvernement péruvien pour obtenir la confiance du Congrès

Le dialogue et l’ouverture, les ingrédients de la nouvelle recette du gouvernement péruvien pour obtenir la confiance du Congrès

jeudi, 12 octobre, 2017 à 12:02

Par Abdellah KITTOU

Lima  – Depuis son entrée en fonction le mois dernier, le nouveau gouvernement péruvien, conduit par l’experte économique Mercedes Araoz, table sur le dialogue et l’ouverture pour ériger des ponts de compréhension et rapprocher les points de vues avec les partis politiques, notamment avec ceux de l’opposition, qui contrôlent le Congrès (Parlement monocaméral), avant de s’adresser, jeudi, à l’organe législatif pour lui demander un vote de confiance.

Pour éviter toute crise politique, l’équipe gouvernementale a élaboré un programme basé sur une reddition des comptes réelle et partagée entre les différentes composantes politiques du Pérou et sur un dialogue sérieux et inclusif, en tant que meilleure approche pour contenir les différends, ce qui est de nature à contribuer à l’élaboration d’une vision nationale plaçant les intérêts du Pérou et de ses citoyens au-dessus de toute considération politique.

Depuis sa nomination le 17 septembre dernier à la tête de la nouvelle équipe gouvernementale, Mercedes Araoz, quatrième femme à occuper cette fonction après Beatriz Mireno, Rosario Fernandez et Ana Jara, s’est engagée à entamer un dialogue global et profond avec les partis de l’opposition et à leur tête celui de “Fuerza popular” (Force Populaire), qui contrôle le Congrès.

De l’avis de la Cheffe du gouvernement péruvien le dialogue est l’une des priorités pour assainir le climat entre le gouvernement et l’opposition, d’où la nécessité, dit-elle, de s’engager dans un profond dialogue et d’œuvrer de manière étroite avec le Congrès.

Mme Araoz, qui soutient l’idée de “tourner la page du passé et d’aller de l’avant”, a eu une série de rencontres avec tous les partis et les groupes parlementaires, à commencer par le parti “Fuerza popular” de Keiko Fujimori, fille de l’ex-président Alberto Fujimori, qui a renversé l’ex-gouvernement, conduit par Fernando Zavala, en votant massivement au Congrès contre l’octroi de la confiance à cette équipe ministérielle.

Ces rencontres marathoniennes semblent avoir porté leurs fruits auprès de certains groupes parlementaires comme la coalition pour le progrès et “Aprista Peruano” qui ont annoncé leur intention d’accorder leur confiance au gouvernement d’Araoz.

Ainsi, le groupe parlementaire de la coalition pour le progrès a exprimé, via son porte-parole César Villanueva, son soutien au nouveau gouvernement.

Une position partagée par le groupe parlementaire Aprista Peruano, selon lequel il s’agit d’une occasion d’accorder la confiance au nouveau gouvernement et de le soutenir avec des propositions, des positions et une critique constructive pour contribuer à la stabilité du pays.

Le groupe “Accion popular” (Action populaire) n’a pas exclu, lui aussi, de voter en faveur du gouvernement d’Araoz, comme l’a affirmé Víctor García Belaunde, en soulignant qu’”il est très probable qu’on accorde la confiance au nouveau gouvernement”.

Le parti “Fuerza popular” a, quant à lui, indiqué que l’octroi de la confiance au gouvernement dépend des propositions et des programmes qui seront présentés par Mme Araoz devant le Congrès, en relevant que l’Organe législatif se prononcera sur la question en prenant en considération l’intérêt suprême du pays.

Le porte-parole officiel du parti, Daniel Salaverry, a d’ailleurs affirmé que la formation politique a réitéré, auprès du gouvernement, son engagement à soutenir, en tant qu’opposition, les projets de loi relatifs à la lutte contre la corruption et en faveur de la reprise économique.

Le parti “Peruanos Por el Kambio” (Péruviens Pour le Changement) du président Pedro Pablo Kuczynski n’occupe que 18 sièges sur les 130 que compte le Congrès, tandis que “Fuerza Popular” de Mme Fujimori dispose de 73 sièges.

Mercedes Araoz a pu aplanir les différences en vue d’obtenir la confiance du Congrès et d’éviter une impasse politique, qui pousserait le président Kuczynski à dissoudre le Congrès et à convoquer de nouvelles élections législatives, conformément à la Constitution du pays, au cas où cette instance venait à refuser d’accorder sa confiance au nouveau gouvernement.

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