Journée mondiale de l’ostéoporose: Une occasion d’attirer l’attention sur la maladie des os fragiles

Journée mondiale de l’ostéoporose: Une occasion d’attirer l’attention sur la maladie des os fragiles

vendredi, 20 octobre, 2017 à 12:34

                   (Par Taoufik El Bouchtaoui).

 

Laâyoune- Maladie du squelette, fonte du tissu osseux, déminéralisation des os et altération de leur architecture interne…les mots ne manquent pas pour décrire l’ostéoporose, maladie chronique, plus largement répandue chez les personnes âgées, aux conséquences dramatiques, et pourtant insuffisamment connue et trop peu diagnostiquée.

Célébrée chaque année le 20 octobre, la journée mondiale de l’ostéoporose (littéralement os poreux), initiée par l’International Osteoporosis Fondation (IOF/Suisse), offre ainsi l’occasion de communiquer sur les risques de cette pathologie silencieuse qui se traduit par une perte des minéraux tels que le calcium, le phosphore, le potassium et le sodium au niveau du tissu osseux et la dégénérescence de leur microarchitecture, touchant principalement les personnes de plus de 65 ans, avec une large prédominance chez les femmes, selon les spécialistes.

Avec l’âge, cette déminéralisation progressive des os entraîne souvent des fractures notamment au niveau du col du fémur, des poignets ou des vertèbres, avec leur lot de complications dramatiques: douleurs persistantes, handicap moteur, réduction de la qualité de vie, fractures en cascade…

Certes, le déclin de la masse osseuse se produit avec le vieillissement en général après quarante ans chez les deux sexes, mais ce sont particulièrement les femmes qui sont à risque d’ostéoporose, bien que les hommes ne sont pas épargnés par cette maladie.

Chez les femmes, en effet, ce phénomène s’accélère après la ménopause dans la mesure où le taux d’estrogène s’effondre et cette carence hormonale favorise la destruction des os.

Si la déminéralisation osseuse est inévitablement liée au vieillissement, d’autres problèmes de santé peuvent être responsables d’une perte de la densité osseuse, entre autres: l’hyperthyroïdisme, l’hypogonadisme, certains désordres intestinaux, rénaux et certains cancers.

La prise de certains médicaments, comme les corticoïdes, les hormones thyroïdiennes ou l’héparine, représente des facteurs de risque de l’ostéoporose.

Le manque d’activités physiques, la consommation importante d’alcool, de café et de tabac et l’amaigrissement chronique peuvent aussi favoriser l’ostéoporose.

De l’avis des spécialistes, la prévention de l’ostéoporose passe par la constitution, dès le plus jeune âge, d’un capital osseux suffisant avec un apport important en calcium, en vitamine D et une exposition régulière au soleil.

Ce capital osseux est constitué de manière définitive entre 20 et 30 ans, puis il décroît progressivement avec l’âge. Cette décrue s’accélère chez la femme à la ménopause du fait de la carence hormonale associée, d’où l’importance d’une surveillance (ostéodensitométrie) et d’un traitement, si nécessaire, pour maintenir une densité osseuse suffisante.

Ainsi, une activité sportive renforcée avant la puberté, dès le plus jeune âge en période de croissance, permet de favoriser le développement osseux selon de récentes études.

L’activité physique permet en premier lieu de réduire la perte osseuse mais également d’entretenir la force musculaire.

Pour les spécialistes, les sports avec un effet ostéogénique (relatif à la formation de tissus osseux) le plus important sont le football, le basket-ball et le handball, s’ils sont pratiqués jeunes. Ces sports d’équipe garantissent une accumulation de masse osseuse plus forte que d’autres sports aux effets moins ostéogéniques.

La prévention contre cette maladie du squelette réside également dans l’adoption d’une alimentation variée et équilibrée.

Selon une étude scientifique publiée en janvier 2017, les femmes qui adoptent un régime alimentaire dit “pro-inflammatoire” ont deux fois plus de risque de se fracturer la hanche que les femmes adoptant le régime le moins inflammatoire, d’où l’intérêt de miser sur un régime méditerranéen à base de fruits, de légumes, de poissons, d’oméga-3 et de céréales complètes, sans omettre la vitamine D (sardines, maquereaux, foie de veau, oeufs) indispensable pour le développement et la régénération de l’os.

Il est important aussi de surveiller l’exposition au soleil pour les apports en vitamine D.

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