Journée internationale de la langue maternelle: Focus sur la diversité linguistique et le multilinguisme comme éléments clés pour le développement durable

Journée internationale de la langue maternelle: Focus sur la diversité linguistique et le multilinguisme comme éléments clés pour le développement durable

mardi, 20 février, 2018 à 13:14

Rabat – La Journée internationale de la langue maternelle, célébrée le 21 février, met l’accent cette année sur la diversité linguistique et le multilinguisme en tant que facteurs essentiels pour la réalisation du développement durable.

À cette occasion, l’UNESCO réitère son engagement pour la diversité linguistique et invite les Etats membres à célébrer la journée dans autant de langues que possible pour rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable.

“Les Objectifs de développement durable s’appuient sur la diversité linguistique et le multilinguisme comme contribution essentielle à l’éducation à la citoyenneté mondiale”, indique l’UNESCO sur son site électronique, soulignant qu’ils constituent en effet des vecteurs de promotion du dialogue interculturel et du vivre ensemble.

L’organisation onusienne estime que la diversité linguistique est de plus en plus menacée à mesure que des langues disparaissent, déplorant qu'”une langue disparaît en moyenne toutes les deux semaines, emportant avec elle tout un patrimoine culturel et intellectuel”.

L’UNESCO constate, cependant, des progrès dans l’éducation multilingue fondée sur la langue maternelle. Son importance est de mieux en mieux comprise, en particulier pour les premières années de scolarité et l’engagement pour son développement dans la vie publique se développe.

Cette organisation célèbre la Journée internationale de la langue maternelle depuis février 2000 avec pour objectif de préserver la diversité linguistique et de promouvoir l’éducation multilingue fondée sur la langue maternelle. La date du 21 février a été choisie en hommage aux étudiants tués par la police à Dacca au Bangladesh en 1952 alors qu’ils manifestaient pour que leur langue maternelle, le bengali, soit déclarée deuxième langue nationale du Pakistan de l’époque.

Cette année, l’UNESCO commémore, le 12 décembre prochain, le 70-ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui stipule qu’aucune discrimination ne peut se baser sur la langue, et célèbre sa traduction dans plus de 500 langues.

Le 16 mai 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies a demandé aux États membres et au Secrétariat d’encourager la conservation et la défense de toutes les langues parlées par les peuples du monde entier.

Au Maroc, la diversité linguistique et le multilinguisme sont des facteurs de plus en plus centraux dans l’intégration culturelle, l’évolution sociale et le développement humain.

Dans son discours du 20 août 1994, Feu SM Hassan II avait souligné: “au moment où nous engageons une réflexion nationale sur l’enseignement et les cursus, il convient d’envisager l’introduction dans les programmes de l’apprentissage des dialectes, sachant que ces dialectes ont contribué, aux côtés de l’arabe, la langue mère, celle qui a véhiculé la parole de Dieu -Glorifié soit Son Nom- au façonnement de notre histoire et de nos gloires”.

Ce vœu sera exhaussé par la création de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) qui concourt à la mise en oeuvre des politiques devant permettre d’introduire l’amazigh dans le système éducatif et d’assurer à la langue amazighe son rayonnement dans l’espace social, culturel et médiatique national.

Dans la même veine, la constitution de 2011 dispose, dans son article 5, que “l’amazighe constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception”.

“L’Etat oeuvre à la préservation du Hassani, en tant que partie intégrante de l’identité culturelle marocaine unie, ainsi qu’à la protection des expressions culturelles et des parlers pratiqués au Maroc. De même, il veille à la cohérence de la politique linguistique et culturelle nationale et à l’apprentissage et la maîtrise des langues étrangères les plus utilisées dans le monde, en tant qu’outils de communication, d’intégration et d’interaction avec la société du savoir, et d’ouverture sur les différentes cultures et sur les civilisations contemporaines”, selon la constitution.

En sus, la loi fondamentale crée un Conseil national des langues et de la culture marocaine, chargé notamment de la protection et du développement des langues arabe et amazighe et des diverses expressions culturelles marocaines, “qui constituent un patrimoine authentique et une source d’inspiration contemporaine”. 

 

Lire aussi

Tanger, ville emblématique, est le choix évident pour accueillir les festivités du “Jazz day” (artiste américain)

lundi, 29 avril, 2024 à 22:10

Tanger, ville emblématique au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, est le choix évident pour célébrer l’édition 2024 de la Journée internationale du jazz (Jazz day), a souligné, lundi à la ville du Détroit, le célèbre bassiste de jazz fusion, Marcus Miller.

Ouverture des candidatures pour le Prix national de la culture amazighe 2023

lundi, 29 avril, 2024 à 19:56

L’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) a annoncé l’ouverture des candidatures pour le Prix national de la culture amazighe au titre de l’année 2023.

Le CESE tient la 157ème session ordinaire de son Assemblée générale

lundi, 29 avril, 2024 à 19:38

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a tenu, jeudi dernier, la 157ème session ordinaire de son Assemblée générale, sous la présidence de M. Ahmed Reda Chami, président du Conseil.