Famine en Ethiopie: La situation s’est beaucoup améliorée (Directeur PAM)

Famine en Ethiopie: La situation s’est beaucoup améliorée (Directeur PAM)

mardi, 25 juin, 2013 à 17:46

Addis-Abeba – La situation de la famine en Ethiopie s’est beaucoup améliorée par rapport à une dizaine d’années, a affirmé le Directeur régional du Programme alimentaire mondial (PAM), Abdou Dieng, notant qu’environ sept millions de personnes ont bénéficié l’année dernière des prestations de l’organisation.

Depuis les grandes sècheresses ayant affecté l’Ethiopie il y a deux décennies, “nous avons investi énormément sur les populations” ce qui a permis d’obtenir des résultats palpables avec une forte résilience aux chocs qu’il y a 20 ans, a souligné M. Dieng, dans un entretien, à la MAP, à l’occasion de la présentation, lundi à Addis-Abeba, du rapport du PAM.

Malgré l’aspect chronique de la sécheresse, ses impacts sur les populations sont très limités. Elle était extrêmement grave l’année dernière, pourtant “nous n’avons pas enregistré de famine, ce qui dénote une forte résilience des populations”, a-t-il dit.

Une petite proportion de la population a encore besoin de l’aide, mais l’Ethiopie est sur “la bonne voie”. De grands efforts ont été accomplis, a affirmé M. Dieng, rappelant que la dernière famine enregistrée au pays remonte à 2003.

Evoquant les contraintes du PAM dans la région, il a indiqué que “le plus grand problème” de l’organisation consiste à financer l’ensemble de ses programmes.

“Les programmes du PAM en Ethiopie nécessitent un montant global de 700 millions de dollars par an, et si vous prenez 7 millions de bénéficiaires sur un total de 90 millions de bouches à nourrir, on est à moins de 10 pc de la population”, a-t-il fait remarquer, notant que ce chiffre reste quand même élevé du fait de la densité démographique du pays.

Les programmes du PAM ont été financés à hauteur de 70 pc en 2012 et à 50 pc environ cette année jusqu’à mi-juin, a-t-il indiqué, formulant l’espoir que dans les années à venir, l’Ethiopie qui a enregistré des taux de croissance à deux chiffres durant ces dix dernières années, pourrait non seulement vaincre la famine mais aider d’autres pays.

L’action du PAM en Ethiopie consiste à soutenir les petits agriculteurs en vue d’améliorer leur production à travers l’achat des récoltes surtout dans les zones qui enregistrent des surplus.

Plus de 100 mille tonnes de récoltes notamment le maïs ont été achetés en 2012 pour les programmes du PAM, soit un sixième de ses besoins.

En Ethiopie, les paysans ont des surfaces assez exiguës et il y a un certain nombre d’inputs dont ils ont besoin pour améliorer leur rendement à travers l’utilisation des engrais, les semences sélectionnées et surtout l’accès aux crédits bancaires.

Vers la fin des années 70, le PAM a été mis en place en Ethiopie au moment où le pays était confronté à de grandes sècheresses. Depuis cette date, l’organisation a changé sa démarche, ce n’est plus de la distribution gratuite de nourriture mais l’institution œuvre “la main dans la main avec le gouvernement” pour accroitre la production agricole.

Les programmes du PAM en Ethiopie sont nombreux. Il y a le plan “Relief” qui assiste environ 3 millions de personnes sous alimentées, le programme “Filet de sécurité productif” (Productive Safety Net Programme : PSNP) qui aide environ un million d’individus durant six mois, soit la période la plus rude de l’année, et un autre dédié aux enfants scolarisés issus des familles modestes.

Environ 400 mille réfugiés originaires de l’Erythrée, du Sud Soudan et de la Somalie bénéficient également des prestations du PAM.

Outre le programme consacré aux patients du Sida, le PAM assiste les personnes assurant des taches liées à la lutte contre la dégradation des sols dans le cadre du programme “Meret”.

Les causes de la famine sont liées entre autres aux chocs climatiques particulièrement la sécheresse. Les zones les plus touchées sont Afar et la Somali, régions frontalières de Djibouti, la Somalie et le Kenya. Des poches de famine existent également dans les villes d’Amhara, Oromia et dans le sud du pays.

La plus grande famine qui a affecté l’Ethiopie, qui est un pays très vaste, remonte aux années 1984-1985 où des millions de personnes avaient péri.

Propos recueillis par Mohamed NASSIRI.

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