Nizar Berdai: un passionné de la politique qui aspire à une carrière au Maroc

Nizar Berdai: un passionné de la politique qui aspire à une carrière au Maroc

mercredi, 30 janvier, 2019 à 11:15

-.Propos recueillis par: Khadija Benhaddouch.-

 

Montréal – Lorsque Nizar Berdai quittait en 2015 la ville de Salé pour la province canadienne du Québec, il n’avait d’autre obsession que de réussir le défi des études, puis retourner s’installer au Maroc afin d’apporter sa pierre à l’édifice d’un Maroc en mouvement.

Trois ans après, ce jeune de 21 ans est en train de faire ses premiers pas dans le monde de la politique et siège au parlement jeunesse du Québec dans le cadre de sa 69ème législature. Sauf qu’il ne s’imagine pas percer et s’affirmer professionnellement à l’avenir loin de la Mère-patrie.

En faisant le choix de l’expatriation, “j’avais pour objectif d’aller me former et d’acquérir de l’expérience pour revenir m’installer par la suite au Maroc afin de contribuer à son développement”, a-t-il confié à la MAP.

Nizar Berdai, qui poursuit des études supérieures pour un diplôme en Finance dans une grande école de Montréal et, parallèlement, en sciences politiques à l’Université de McGill, assure que la vie para-universitaire lui a ouvert les portes vers plus de maturité civique et de compétences politiques.

“J’ai été Vice-Président Finance de l’AIESEC HEC puis Vice-Président aux affaires externes du Journal l’Intérêt de HEC, et grâce aux différentes simulations auxquelles j’ai eu la chance de participer, à savoir la SPECQUE (Simulation du Parlement Européen Canada-Québec-Europe), l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale), l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Toutes ces expériences m’ont conduit tout naturellement à siéger au parlement jeunesse du Québec”, a-t-il fait savoir.

Sa passion pour la politique et son aisance en communication lui ont permis de prendre la parole en public et faire des simulations directes et réelles devant l’OMC ou encore l’OACI. Et c’est sans surprise qu’il a pu siéger au Parlement de la Jeunesse au Québec.

Aujourd’hui, le jeune Nizar aspire avoir l’opportunité de tirer le meilleur parti de cette expérience parlementaire au Maroc en collaboration avec des acteurs politiques et associatifs du Royaume.

“Étant donné que le Maroc dispose aujourd’hui d’un gouvernement jeunesse et d’un parlement enfant, mon projet consistera donc à créer un nouveau parlement dédié aux jeunes âgés de 17 à 27 ans de divers horizons et perspectives et de formations diversifiées, s’inspirant du modèle de la chambre des représentants marocaine, sans aucune représentativité partisane, sans appartenance ni ligne politique mais un jeu d’alternance majorité/opposition, afin de fluidifier le jeu politique”, a expliqué Nizar Berdai.

Chaque membre de ce parlement aura la possibilité d’exprimer sa position à sa façon. Les jeunes marocaines et marocains qui seront choisis, bénéficieront d’une formation de base en politique pour les préparer à cette simulation, a-t-il dit.

“Mon objectif est de redonner confiance à notre jeunesse, de les motiver à s’intéresser de plus en plus à la vie politique, au système parlementaire de notre pays et de leur donner la chance de contribuer de plus près au développement de leur pays pour la consécration du processus démocratique initié par les forces vives du pays sous la clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, a souligné Berdai.

Les démarches administratives relatives à la création de l’association qui s’occupera chaque année de mettre sur pied le Parlement Jeunesse du Maroc sont en cours, a-t-il expliqué, précisant que cette association aura aussi pour but de permettre aux jeunes de tous les milieux d’apprécier la démocratie à sa juste valeur et de relativiser, de les amener à mieux comprendre et à débattre des grandes questions qui concernent la société marocaine de demain, d’encourager la formation intellectuelle et de développer les qualités de leadership chez les jeunes.

“Mon pays m’a beaucoup donné et j’en suis très reconnaissant. Je suis très attaché à nos valeurs et à nos traditions, il est temps pour moi d’agir pour assurer un avenir meilleur et pour aider mes concitoyens. Je compte enchaîner par la suite par un Master ‘Grande École’ en Finance et Stratégie pour bâtir une carrière solide et de qualité, avant de rentrer définitivement au Maroc, tout en continuant à développer mes compétences en politique et en leadership”, a déclaré le jeune marocain.

Interrogé sur le secret de son succès, Nizar a affirmé que la persévérance, la patience, le sérieux et la détermination sont les clés de toute réussite.

“C’était un peu difficile au début, je l’avoue, j’ai eu du mal, comme tout étudiant marocain voguant vers l’inconnu. La distance et le froid glacial n’ont pas facilité les choses non plus, à tel point que tout laisser tomber et revenir chez moi m’a quelques fois traversé l’esprit”, a-t-il confié, avant d’ajouter que ses efforts acharnés se sont soldés par un siège au parlement jeunesse du Québec.

Ce poste, a-t-il ajouté, “m’a permis de défendre mes points de vue, mes idéaux, mes idées et convictions et de débattre de sujets concernant notre génération. Je suis pour l’instant, très satisfait de mon expérience et de mon parcours”.

 

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