Droits de l’enfant: Engagement à développer le système législatif

Droits de l’enfant: Engagement à développer le système législatif

vendredi, 22 novembre, 2019 à 16:44

Marrakech – La Chambre des Représentants poursuivra son action pour le développement et l’actualisation du système législatif national par des lois relatives à la protection des droits des enfants, a souligné, vendredi à Marrakech, le président de la Chambre, Habib El Malki.

La Chambre des Représentants est engagée à poursuive son action pour le développement et l’actualisation du système législatif national par des lois relatives à la protection des droits des enfants et leur promotion et ce, à travers l’adoption de projets de lois ou d’initiatives législatives des membres de la Chambre, dont plusieurs propositions de lois portant notamment sur la prévention et la répression de l’exploitation et de l’agression sexuelle des enfants et la prise en charge des enfants abandonnés, a relevé M. El Malki qui intervenait lors d’une journée institutionnelle initiée sous le thème “L’enfant au cœur du nouveau modèle de développement”, à l’occasion de la 16è édition du Congrès National des Droits de l’Enfant, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la présidence effective de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem.

La 16ème édition de ce Congrès des Droits de l’Enfant intervient dans un contexte national marqué par plusieurs réformes, notamment l’appel de SM le Roi Mohammed VI à élaborer et à mettre en œuvre un nouveau modèle de développement qui place la question de l’enfance au cœur de ce modèle, afin de garantir à cette frange de la société une éducation de qualité, l’accès aux soins médicaux, la protection familiale et sociale nécessaires et la prévention contre toutes les formes de maltraitance.

“Investir dans les enfants et pour les enfants est un investissement dans l’avenir, la stabilité et la cohésion sociale”, a-t-il insisté, notant que l’institution législative a fait de la protection de l’enfance son cheval de bataille, en la plaçant au centre du système de contrôle avec ses différents mécanismes et des politiques publiques et des programmes soumis à évaluation.

La Chambre des Représentants a choisi l’enseignement préscolaire ou de la petite enfance comme sujet d’évaluation des politiques publiques au titre de l’année législative 2018-2019, a fait savoir M. El Malki, ajoutant qu’un rapport du groupe de travail thématique chargé de l’évaluation sera bientôt examiné et qui comprendra des recommandations renforçant le processus de réforme en matière d’éducation et de formation.

Par ailleurs, il a fait savoir que la Chambre veille de près à la mise en oeuvre des lois, à travers notamment la publication de textes réglementaires et le suivi de leur impact sur l’amélioration de la situation des enfants et la conformité de la législation nationale avec les mécanismes internationaux de protection de l’enfance.

“Eu égard à l’importance cruciale des subventions financières nécessaires à toute politique publique, la Chambre oeuvrera dans le cadre de ses missions de contrôle à pousser le pouvoir exécutif à adopter ce que nous pourrions appeler le Budget de l’enfance ou des générations”, vu que le Maroc a été l’un des premiers pays à adopter le budget de genre, a-t-il fait observer.

Dans le cadre de la coopération globale entre les pouvoirs, le président de la Chambre des Représentants a souligné la nécessité de travailler de concert pour permettre aux enfants issus de familles vulnérables de bénéficier d’une “discrimination positive” concernant l’accès gratuit aux services de soins dans divers établissements médicaux publics.

Il a, aussi, insisté sur l’importance d’élaborer un concept de coopération entre les secteurs public et privé afin de permettre aux enfants de bénéficier des services de santé, rappelant que l’éducation et la santé sont deux droits fondamentaux à préserver.

Conscient de l’ampleur des défis auxquels le Maroc est confronté dans le domaine de la protection des droits de l’enfant et des enjeux fixés, la Chambre des Représentants reconnaît la responsabilité qu’elle doit assumer, non seulement pour assurer la continuité des dynamiques des politiques nationales pour les enfants au niveau législatif et dans le domaine du développement socio-économique, mais également pour renforcer les mécanismes de protection, a-t-il conclu.

Organisée par l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE), la 16ème édition du Congrès national des droits de l’enfant se veut l’occasion de célébrer les 30 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), de dresser le bilan de la situation de l’enfance depuis la ratification de la CIDE par le Maroc et de mobiliser les forces vives du Royaume pour mettre l’enfant au centre du nouveau modèle de développement.

Le Congrès national des droits de l’enfant, dans une démarche à la fois rétrospective et prospective, constitue cette année un événement d’envergure nationale et internationale auquel prennent part plus de 3.000 participants, parmi lesquels les membres de l’Exécutif, des responsables publics, des personnalités onusiennes, des représentants de la société civile et du secteur privé et les enfants eux-mêmes, notamment les enfants parlementaires qui célébreront, dans ce cadre, les 20 ans du Parlement de l’enfant.

Cet événement de portée internationale se veut aussi un plaidoyer en faveur de l’enfant, et s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle dynamique insufflée par l’ONDE pour catalyser les actions futures des hauts responsables et des experts de la question de l’enfance aux niveaux national et africain.

L’objectif ultime est d’ériger l’enfant en priorité nationale, en engageant les parties prenantes à adopter une nouvelle approche qui devra désormais être axée sur les résultats, avec pour finalité de faire de l’enfant, première richesse du pays et du Continent, un levier de développement.

Les conclusions et engagements qui seront pris à Marrakech constitueront une nouvelle feuille de route intégrée, permettant ainsi au Maroc d’optimiser son potentiel humain, véritable richesse immatérielle qui accompagne la réalisation de ses ambitions économiques, politiques, sociales et culturelles.

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