Les Tunisiens confinés, mais unis

Les Tunisiens confinés, mais unis

jeudi, 26 mars, 2020 à 11:35

– Par Mahmoud El Kali –

Tunis – Malgré le drame, l’angoisse et la douleur qui ne cessent d’étreindre les cœurs en ces temps de pandémie où le monde compte ses morts, le coronavirus, qui a inopinément contraint presque tout le monde à se confiner chez soi, a dû au moins donner aux parents et aux enfants un horizon certain pour les retrouvailles familiales qui leur manquent tant en temps normal.

Force est de constater que si les parents manquent souvent de patience avec leur progéniture, tellement leur quotidien est partagé entre travail et diverses autres obligations, aujourd’hui le confinement les libère pour les écouter, les câliner et jouer avec eux.

Le confinement présente ainsi, pour la plupart d’entre eux, l’opportunité de saisir le temps qui leur a souvent fait défaut pour découvrir des anciens albums photos de famille ou raconter à leurs enfants leurs sottises d’enfance, leurs vies estudiantines, leurs réussites, mais aussi leurs échecs.

En ces temps de confinement où un silence angoissant règne loin des klaxons et des insultes des chauffards qui laissent place, de temps en temps, au bruit des hélicoptères de l’armée, déployés pour imposer le respect du couvre-feu, les enfants ont enfin pris leur revanche et ont désormais le pouvoir d’interdire à leurs parents de mettre un pied dehors.

Mais, si les grands sont pris de panique et ont peur pour leur vie et la vie de leurs proches, les enfants, eux, ont repris leurs droits au jeu loin d’un système scolaire concurrentiel qui plonge les enfants dans l’angoisse ou la dépression, aggravées par une avalanche de nouvelles sur la gravité de la situation qui prévaut dans les quatre coins du monde.

D’après la pédo-psychologue Ahlam Mahmoud Driss, il faut vivre au mieux cette période où “le cercle familial n’a jamais aussi bien porté son nom”.

“C’est vrai qu’on passe par une période très difficile. C’est vrai qu’on vit dans la peur et l’angoisse d’un lendemain incertain, mais on ne doit pas oublier qu’on a des enfants qui vivent nos angoisses et nos stress, qui sont obligés de rester à la maison”, assure cette orthophoniste et fondatrice de la maison d’édition pédagogique “Celi Edition”.

Pour elle, il est aussi impératif d’être rassurant, de trouver les mots justes et de ne pas être alarmiste au risque de rendre les enfants anxieux.

Mme Mahmoud Driss estime, toutefois, que ce confinement peut être l’occasion de vrais moments de partage, mais aussi “source de tension et d’anxiété”.

Elle insiste sur la nécessité d’expliquer aux enfants la nouvelle situation induite par la pandémie du coronavirus tout en se montrant rassurants. “Rien ne sert de leur cacher la vérité”, dit-elle.

La pédo-psychologue assure que le Covid-19 est désormais présent dans les conversations et l’imaginaire des enfants et qu’il faut, de ce fait, les encourager à dessiner et à faire des colories de ce qu’ils éprouvent pour qu’ils extériorisent ce qu’ils ressentent et expriment au mieux comment ils vivent cette situation particulière.

“Laisser les enfants devant les écrans toute la journée n’est certes pas édifiant et instructif pour eux. Il faut plutôt leur donner des repères et partager des moments de plaisir avec eux”, suggère cette spécialiste en proposant diverses activités de divertissement tels la cuisine, la lecture, le bricolage, le jardinage, voir même faire le ménage.

En Attendant une issue heureuse à cette crise sanitaire sans précédent au niveau mondial, parents et enfants se doivent de tirer le maximum profit de la nouvelle situation imposée par le confinement en consolidant davantage leurs rapports et en dissipant les mésententes.

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