Dakhla oued Eddahab, un fort potentiel halieutique et des opportunités d’investissement prometteuses

Dakhla oued Eddahab, un fort potentiel halieutique et des opportunités d’investissement prometteuses

vendredi, 25 décembre, 2020 à 14:31

-Par : Imad Dlia-

Dakhla – Forte de ces atouts maritimes importants, la région Dakhla-Oued Eddahab est devenue un vrai pôle d’attraction pour les hommes d’affaires et les entrepreneurs désirant investir dans la filière de la pêche, confortée au cours des dernières années par la réalisation de nombreux projets ayant permis le développement des infrastructures dans ce secteur prometteur qui constitue l’un des piliers du tissu économique diversifié de la région.

En dépit des impacts de la pandémie de Covid-19 sur la performance de plusieurs secteurs vitaux, la filière de la pêche dans la perle du Sud est parvenu à tirer son épingle du jeu avec l’optimisation de la production, en vue de répondre à une demande nationale croissante, enregistrant ainsi des quantités de débarquement importantes par rapport à la même période de l’année écoulée.

En temps de pandémie, le secteur de la pêche maritime dans la région a poursuivi son activité de manière normale et régulière, dans le strict respect des mesures préventives mises en place par les autorités compétentes pour préserver la santé et la sécurité des marins pêcheurs.

Aucun arrêt ou diminution du rythme des activités n’a été observé dans ce secteur. Au contraire, une grande mobilisation a été constatée depuis le début de la pandémie afin de garantir l’approvisionnement régulier du marché de poisson, répondre au besoin accru en la matière et préserver les emplois dans cette filière.

Force est de dire que la région de Dakhla Oued-Eddahab est l’une des zones les plus poissonneuses dans le Royaume. Ses eaux recèlent des ressources halieutiques abondantes et diversifiées, en sens que le port de Dakhla, considéré comme le plus important au niveau national, contribue largement au processus de développement socio-économique de la région.

Chiffres à l’appui, le secteur assure plus de 15.600 emplois directs, répartis sur les segments de la pêche hauturière (768 personnes) et artisanale (9.816), côtière et sardiniers (2.625) et la pêche côtière palangrier (2.400).

Le filière de la pêche dans la région a bénéficié d’un investissement public soutenu, comme en témoignent l’acquisition de 1,5 millions de contenants normalisés et de 4 tunnels de lavage, en plus de 3.242 caissons isothermes au profit de 3.273 barques, ainsi que l’alimentation des sites de Ntireft, Labouirda, Ain Bida et Immoutlane en énergie renouvelable, pour un montant de 12 MDH, selon des chiffres de la délégation des pêches maritimes à Dakhla.

La perle du Sud dispose d’un potentiel halieutique de taille, représentant 65% du potentiel national exploitable, constitué de 80% de poissons pélagiques et de 20% de poissons démersales.

S’agissant de la répartition des débarquements par espèces en 2020, les poissons pélagiques forment 93% du total des débarquements des produits de la pêche au niveau de circonscription maritime de Dakhla, les céphalopodes (3,9%) et les poissons blancs (3,3%).

Quant au volume des sardines débarquées, cette année a enregistré près de 347.000 T, avec des transactions s’élevant à environ 586 MDH.

Composée de 26 navires de pêche hauturière, 3.273 barques de pêche artisanale, 150 Palangriers et 75 sardiniers, la flotte maritime au niveau de la région a réalisé en 2020 une production halieutique de plus de 500.000 T, d’une valeur globale d’environ 2 milliards de dirhams (MMDH).

A cet égard, le secteur de la pêche dans la région a bénéficié d’importantes infrastructures, dont deux ports, une halle au poisson, 6 sites de pêche équipés par des halles aux poissons, en plus de la construction en cours d’un nouveau hall au village de pêcheurs à Lamhiriz, une unité médicale au niveau du port et un Centre de qualification maritime et un Centre régional de l’Institut national de recherche halieutique (INRH).

Il dispose également de sept fabriques de glace, 11 fermes aquacoles, trois unités d’expédition des crustacés vivants et quatre centres d’expédition des mollusques bivalves, ainsi qu’une unité de production de la farine et de l’huile de poisson non destinées à la consommation humaine, quatre conserveries et deux autres en cours de construction.

De plus, le tissu industriel de Dakhla est marqué par l’agrément de trois nouvelles conserveries, comptant 92 unités de congélation, de traitement et de valorisation de produits de mer et générant environ 24.000 emplois directs et indirects au total. La congélation des produits de la pêche arrive en premier rang avec 75 unités, dont 28 reconverties à la congélation des petits pélagiques.

Ces deux catégories offrent une capacité de congélation d’environ 6.800 T/jour et une capacité de stockage de 35.000 T.

Par ailleurs, l’aquaculture recèle d’innombrables perspectives de croissance très prometteuses dans la région de Dakhla-Oued Eddahab pour devenir un véritable levier de développement économique local grâce à des investissements robustes tournés vers l’avenir.

Riche de sa biodiversité marine et de ses énormes potentialités aquacoles, la perle du Sud offre l’opportunité aux jeunes entrepreneurs de la région de se lancer dans de projets aquacoles, contribuant ainsi à l’intégration effective de la filière dans le tissu économique local et à l’essor de l’économie nationale.

Concrètement, l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) a mis en place une stratégie structurante pour le développement d’un secteur aquacole durable et inclusif, tout en accordant un intérêt particulier à l’intégration locale des jeunes entrepreneurs aux projets aquacoles de la région.

L’Agence a dans ce sens lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) en novembre 2015 au profit des investisseurs nationaux et étrangers permettant la sélection de 214 projets aquacoles, dont 100 sont portés par 507 jeunes investisseurs de la région, selon des données fournies par l’ANDA.

Les chiffres de cette Agence font également ressortir que ces projets mobilisent plus 800 millions de dirhams (MDH) d’investissement, ciblant une production de 78.000 T/an et garantissant 2.500 emplois.

Malgré la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), huit projets ont déjà démarré leur installation, s’ajoutant aux 65 projets en cours, avec une production prévisionnelle s’élevant à 45.000 T de coquillages et d’algues marines.

En somme, la région Dakhla-Oued Eddahab dispose d’un fort potentiel halieutique pour accueillir une large palette de projets et vouée à être érigée en un véritable pôle aquacole, où cette activité et tout son écosystème s’intègrent durablement dans le tissu économique et social de la région.

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