Des jeunes et des femmes à la tête des conseils élus, un saut qualitatif dans la gestion de la chose locale

Des jeunes et des femmes à la tête des conseils élus, un saut qualitatif dans la gestion de la chose locale

jeudi, 23 septembre, 2021 à 11:47

Par: Khadija TAHIRI

Rabat – Les élections du 8 septembre ont été marquées par une mobilisation et une adhésion massive des jeunes et des femmes à ce processus électoral, aussi bien en tant que candidats ou électeurs, comme en témoigne le taux de participation élevé, ayant dépassé 50 %.

Cette présence remarquable a été confortée par l’élection d’un nombre inédit de jeunes des deux sexes aux conseils communaux élus, ce qui fait de ce scrutin un pas en avant dans le processus du renforcement de la présence des jeunes et des femmes aux instances de prise de décision locale et une opportunité d’injecter du sang neuf au sein de ces conseils pour mieux servir les aspirations de la population.

En fait, le choix de plusieurs élus jeunes pour présider un certain nombre de conseils communaux témoigne de la prise de conscience de ce groupe quant à l’importance de la décision politique dans le développement local.

L’élection de jeunes pour diriger des conseils élus et participer à la gestion de la chose publique locale devient ainsi un fait courant malgré les obstacles, d’autant plus que la présidence d’un conseil local ou régional est un fort indice de l’augmentation de la participation politique de cette catégorie sociale et de la place qu’elle occupe au sein de la société.

Alors que la forte présence de la gent féminine au niveau des candidatures présentées lors de ce triple scrutin est due aux amendements juridiques introduits par le législateur pour renforcer la représentation politique de la femme, le fait de placer la confiance en des jeunes femmes et de les porter à la présidence des conseils élus locaux et régionaux traduit une volonté politique ferme et un changement qualitatif et positif dans le traitement de la question de la représentation des femmes par les partis politiques.

L’élection de candidats jeunes à la tête des conseils élus, un phénomène politique qui se propage à l’issue de ce scrutin dans les différentes régions du Royaume, est donc un exemple concret des changements apportés par ces élections au niveau de la présidence des instances de prise de décision locale.

Ce même succès électoral a été observé pour la candidature des femmes, notamment les jeunes d’entre elles, qui ont marqué une présence remarquable, aussi bien dans les communes urbaines ou rurales, consacrant ainsi le principe de la parité entre les sexes au niveau de la gestion de la chose publique locale et la contribution de la gent féminine au développement.

Après Noura Tahoussa, 19 ans, candidate de l’USFP ayant remporté le siège de présidente de la commune rurale de Sidi Borja, province de Taroudant, une autre jeune, Ilham Belkas (18 ans) du Rassemblement national des indépendants, a créé la surprise en remportant haut la main, le poste de présidente de Sidi Dahbi, après avoir recueilli 11 voix contre 7 pour son concurrent principal.

Meryem Ouhssata (Parti du Progrès et du socialisme) et Ikram Bouabid (Front des Forces Démocratiques), ont, quant à elles, été propulsées respectivement à la tête des communes Tizi Nisli, province de Taroudant et Oulad Ali Toualaa, province de Benslimane.

Si Fatima-zahra Mansouri, du Parti Authenticité et Modernité a été élue présidente du Conseil Communal de Marrakech, un fauteuil qu’elle a occupé auparavant entre 2009 et 2015, Nabila Rmili, elle, met un terme à 60 ans de succession masculine à la tête de la présidence du conseil communal de Casablanca.

L’élection des femmes à la tête des conseils élus représente une rupture avec le passé et annonce le début d’une nouvelle ère sur le plan politique et local et un tournant dans le développement tant espéré pour les collectivités territoriales.

Cette participation remarquable des jeunes et des femmes à la vie politique et la gestion de la chose publique s’inscrit en droite ligne avec les dispositions de la Constitution qui insistent sur la nécessité de réaliser la parité et promouvoir l’égalité des chances entre les hommes et les femmes dans l’accès aux instances élues.

Elle concrétise ainsi l’article 33 de la constitution selon lequel il incombe aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures appropriées en vue d’étendre et généraliser la participation de la jeunesse au développement social, économique, culturel et politique du pays, comme étant l’acteur le mieux placé pour maintenir la connexion entre la classe politique et la société et saisir les aspirations de la génération montante et les attentes de la population.

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